Édition
Nouvelle parution
Les Bohèmes 1840-1870. Écrivains, journalistes, artistes (J.-D. Wagner et Fr. Cesto, éd.)

Les Bohèmes 1840-1870. Écrivains, journalistes, artistes (J.-D. Wagner et Fr. Cesto, éd.)

Publié le par Matthieu Vernet

Les Bohèmes 1840-1870. Écrivains, journalistes, artistes

Édité par Jean-Didier Wagner et François Cesto.

Seyssels : Champ Vallon, coll. "Les Classiques", 2012.

EAN 9782876736337.

1435 p.
Prix : 29,50EUR

Présentation de l'éditeur :

La bohème littéraire, ce sont des images de grisettes, de jeunes peintres et poètes vivant d’amour et d’eau fraîche sous les toits, moquant bourgeois et propriétaires. Des scènes de cafés, des blagues, des mystifications, des histoires de petits-journaux. C’est en quelque sorte une maladie infantile de la littérature mais qui structure toujours nos représentations de ce monde. Les débuts difficiles, la vache enragée, les amours de jeunesse, la pauvreté comme gage d’authenticité, tout ce légendaire a été écrit, mis en scène, chanté, peint et c’est cette histoire à la fois drôle et mélodramatique qui est raconté dans les pages de cette anthologie de la Bohème.
L’ouvrage est organisé autour de deux romans importants repris en texte intégral : le premier L’Histoire de Murger par trois buveurs d’eau publié en 1862 au lendemain de la mort d’Henry Murger est l’histoire du groupe baptisé les Buveurs d’eau, les uns en quête de l’art pour l’art, les autres faisant face à la précarité en faisant du petit journalisme. Autour de ce premier moment ont été réunis des textes traitant de la condition précaire de l’écrivain dans des registres qui vont de la polémique à l’autodérision, des textes de cafés, des biographies… La diversité de ton de ces textes, souvent  humoristiques, dessine les contours de ce pays de Bohème « bornée au Nord par l’espérance, le travail et la gaieté ; au sud, par la nécessité et le courage ; à l’ouest et à l’est, par la calomnie et l’Hôtel-Dieu… »
Le second texte lui aussi emblématique, Les derniers bohèmes, est signé d’une des figures de la bohème, Firmin Maillard. Fortement anecdotique, c’est l’une des principales sources de toutes les histoires de la  bohème littéraire. Il en offre une photographie du milieu (1857), à travers le reportage d’une soirée à la célèbre Brasserie des Martyrs.
Aucun de ces deux ouvrages n’avait bénéficié jusqu’alors d’une édition annotée et documentée.
Autour de ces deux témoignages capitaux sur la précarité de l’homme de lettres sous la Monarchie de juillet et le Second Empire, les auteurs ont rassemblé les pièces du puzzle bohème. Premiers textes qui parlent de « bohème littéraire », évocation héroï-comique du monde des rapins et des grisettes, innombrables tournées dans les cafés, et bien sûr constamment une foule d’anecdotes, de bons mots, de portraits…