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Légendes barbaresques (XVIe-XVIIIe s.)

Légendes barbaresques (XVIe-XVIIIe s.)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Anne DUPRAT)

APPEL À COMMUNICATIONS
COLLOQUE INTERNATIONAL

Légendes barbaresques (XVIe-XVIIIe s.)
Le récit de captivité : codes, stratégies, détournements.

Leyendas berberiscas (siglos XVI-XVIII)
El relato de cautividad: códigos, estrategias, desviaciones.


Université de Jaén (11-13 novembre 2009)

Organisé par le G.R. Orient/Occident, Centre de Recherches en Littérature comparée, Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV) et par l'Université de Jaén (Espagne).
Comité scientifique : E. Medina, A. Duprat, A. Gonzalez-Raymond
avec la participation de l'Agence Nationale pour la Recherche, du Centre de Recherches en Littérature Comparée de Paris-Sorbonne, de la Junta de Andalucía et du Ministerio de Ciencia e Innovación.

Contacts : aurelie.bauer@paris-sorbonne.fr
anne.duprat@paris-sorbonne.fr
emedina@ujaen.es

 Les langues du colloque sont le français, l'espagnol et l'anglais.
Les propositions de communication, accompagnées le cas échéant d'une demande de prise en charge des frais de participation au colloque, sont à envoyer pour le 15 avril au Comité de lecture du colloque (Groupe de Recherche Orient/Occident (Paris-IV Sorbonne) et Université de Jaén), aux deux adresses suivantes :
anne.duprat@paris-sorbonne.fr
emedina@ujaen.es


PRÉSENTATION DU COLLOQUE

Nés au XVIe siècle de la guerre de course qui oppose en Méditerranée les vaisseaux des cités corsaires d'Afrique du Nord aux flottes chrétiennes d'Europe occidentale, les récits d'aventures et de captivité barbaresques ont été très largement diffusés en Espagne comme en Italie, en France, en Angleterre ou au Portugal — qu'ils émanent d'anciens captifs racontant leur expérience, de polygraphes ou d'historiens composant des tableaux de la « Vie à Alger », ou de dramaturges reprenant pour leurs pièces les exploits des plus fameux corsaires.
On connaît l'importance de ces récits publiés ou restés manuscrits pour une histoire du commerce en Méditerranée. De même, la richesse des informations qu'ils donnent sur l'évolution rapide et sur l'enjeu des relations entre les Régences ottomanes de la côte africaine — Alger, Tunis ou Tripoli —, ou encore le royaume de Maroc, et les Etats d'Europe en fait une source indispensable pour une histoire des rapports entre le Maghreb et la Chrétienté entre 1500 et 1800. Quant à leurs scénarios, aux motifs qu'ils reprennent et à l'imagerie qu'ils déploient, comme aux procédés d'écriture qui leur sont propres, ils ont exercé une influence déterminante sur les genres romanesques alors en plein développement, comme sur l'élaboration du système des nécessités et des vraisemblances qui transforme l'écriture dramatique dans toutes les littératures d'Europe entre le XVIe et le XVIIIe siècle.  
Cette influence des récits de captivité sur les formes littéraires comme sur l'ensemble des représentations de l'Islam en Occident a été inséparable durant toute la période coloniale d'une instrumentalisation du contenu de ces récits, qui venaient justifier les vues des Etats chrétiens sur les « nids de pirates » dont il fallait délivrer la côte Nord-africaine — un détournement des sources que dénonçait en 1956 Godfrey Fisher dans son livre intitulé Barbary Legend. Or, avant même de faire l'objet de réinterprétations dans le cadre d'une littérature de colonisation, les récits d'aventures barbaresques ont presque toujours été composés pour servir une cause, et leur écriture s'inscrit d'emblée dans une stratégie politique, religieuse ou sociale qui en détermine le sens et la portée.
Le colloque international « Légendes Barbaresques (XVIe-XVIIIe siècle) » vise à mettre en évidence les codes idéologiques, esthétiques, religieux ou formels qui encadrent dans ces textes le récit de l'expérience de la captivité, et à explorer les modalités du détournement ou de l'instrumentalisation dont ces récits ont pu faire l'objet — au moment de leur composition, de leur diffusion, ou plus tard.
Les contributions présentées pourront donc porter sur
— des études de cas mettant en évidence les enjeux de la composition d'un récit de captivité publié ou manuscrit, d'une collection de documents, d'une relation de voyage ou d'une oeuvre de fiction à sujet barbaresque.
—  des présentations d'ensemble consacrées à un corpus de récits, fictionnels ou non — relations de causes, récits de voyages, collections de récits de captivité encadrées par les ordres rédempteurs, comedias barbaresques ou tragédies maritimes anglaises, romans baroques français, etc.
— des réflexions transversales sur l'instrumentalisation ou le détournement de l'aventure barbaresque, employée comme paradigme, comme élément de comparaison, comme pré-texte ou comme fiction-cadre dans différents contextes polémiques ou idéologiques européens.
— des contributions spécifiquement consacrées à la reprise et à la transformation, d'un type de texte à l'autre, des motifs récurrents du récit de captivité — la prise, le débarquement, la vente, l'évasion, le rachat, la conversion, ou encore le retour au pays du captif libéré, évadé ou racheté.


    COLOQUIO INTERNACIONAL

Leyendas berberiscas (siglos XVI-XVIII)
El relato de cautividad: códigos, estrategias, desviaciones.

Universidad de Jaén (11-13 noviembre 2009)

Organizado por el G. R. Orient/Occident, Centre de Recherches en Littérature comparée, Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV) y por la Universidad de Jaén (España).
Comité científico: E. Medina, A. Duprat, A. Gonzalez-Raymond
con la participación de la Agence Nationale pour la Recherche, del Centre de Recherches en Littérature Comparée de Paris-Sorbonne, de la Junta de Andalucía y del Ministerio de Ciencia e Innovación.

Contactos: aurelie.bauer@paris-sorbonne.fr
anne.duprat@paris-sorbonne.fr
emedina@ujaen.es

PRESENTACIÓN DEL COLOQUIO

Nacidos en el siglo XVI de la guerra de corso que opone en el Mediterráneo los navíos de las ciudades corsarias de África del Norte a las flotas cristianas de Europa occidental, los relatos de aventuras y de cautividad berberisca han sido ampliamente difundidos en España, como en Italia, en Francia, en Inglaterra o en Portugal  — emanados de antiguos cautivos contando su experiencia, de polígrafos o de historiadores componiendo cuadros de la « Vida en Argel », o de dramaturgos retomando para sus obras las hazañas de los más famosos corsarios.
Sabida es la importancia de dichos relatos — publicados o en manuscrito — para una historia del comercio en el Mediterráneo. Asimismo la riqueza de las informaciones que aportan sobre la rápida evolución y el interés de las relaciones entre las Regencias otomanas de la costa africana  — Argel, Túnez o Trípoli —, e incluso el reino de Marruecos, y los Estados de Europa hacen de ellos una fuente indispensable para una historia de las relaciones entre el Magreb y la Cristiandad entre 1500 y 1800. En cuanto a sus escenarios, a los motivos que retoman y a la imaginería que despliegan, así como a los procedimientos de escritura que le son propios, han ejercido una influencia determinante tanto sobre los géneros novelescos en pleno desarrollo en la época, como sobre la elaboración del sistema de necesidades y verosimilitudes que transforma la escritura dramática en todas las literaturas de Europa entre los siglos XVI y XVIII. 
La influencia de los relatos de cautividad sobre las formas literarias y sobre el conjunto de representaciones del Islam en Occidente ha resultado indisociable durante todo el periodo colonial de una instrumentalización del contenido de dichos relatos, que venían a justificar las vistas de los Estados cristianos sobre los « nidos de piratas » de los que había que liberar la costa norteafricana  — una desviación de las fuentes que denunciaba, en 1956, Godfrey Fisher en su libro, Barbary Legend. Ahora bien, antes de ser objeto de reinterpretaciones en el marco de una literatura de colonización, los relatos de aventuras berberiscas han sido casi siempre compuestos para servir a una causa, y su escritura se inscribe de antemano en una estrategia política, religiosa o social que determina su sentido y su alcance.
El coloquio internacional « Leyendas berberiscas (siglos XVI-XVIII) » pretende sacar a la luz los códigos ideológicos, estéticos, religiosos o formales que enmarcan, en estos textos, el relato de la experiencia de la cautividad, y explorar las modalidades de desviación o de instrumentalización de que hayan podido ser objeto dichos relatos  — en el momento de su composición, de su difusión, o posteriormente.
Las contribuciones presentadas podrán versar sobre
— estudios de casos que evidencien los desafíos y estrategias en la composición de un relato publicado o manuscrito, de una colección de documentos, de una relación de viaje o de una obra de ficción con tema berberisco.
—  presentaciones de conjunto dedicadas a un corpus de relatos, ficcionales o no   — relaciones de causas, relatos de viajes, colecciones de relatos de cautividad enmarcados por las órdenes redentoras, comedias berberiscas o tragedias marítimas inglesas, novelas barrocas francesas, etc.
— reflexiones transversales sobre la instrumentalización o la desviación de la aventura berberisca, empleada como paradigma, como elemento de comparación, como pre-texto o como ficción-enmarcada en diferentes contextos polémicos o ideológicos europeos.
— contribuciones específicamente dedicadas a la recuperación y a la transformación, de un texto a otro, de motivos recurrentes de cautividad   — la toma, el desembarco, la venta, la evasión, el rescate, la conversión, o también el regreso al país del cautivo liberado, evadido o rescatado.