Lectures de Théophile de Viau. Les Poésies.
Sous la direction de Guillaume Peureux
Rennes, PUR, Coll. "Didact Français", 2008, 256p.
ISBN : 978-2-7535-0685-5
15€
Présentation de l'éditeur:
Ce recueil dégage les spécificités de la poésie de Th. de Viau et, conséquence immédiate, la défait des approximations qui parfois en empêchent la lecture. La vie du poète et le contexte de ses oeuvres, les genres poétiques et la versification de Viau, la figure même du poète lyrique sont ici étudiés.
Lire l'introduction (Fichier pdf)
SOMMAIRE :
Guillaume Peureux (universités de Toronto et Rennes 2),
Avertissements aux lecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
CONTEXTES
Jean-Pierre Chauveau (université de Nantes),
Situation de Théophile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
Daniel Riou (université Rennes 2),
Théophile de Viau et les paradoxes de l'affi rmation poétique de soi :
« Il faut écrire à la moderne » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
Mathilde Bombart (Rutgers University),
« Des vers méchants et impies » ? Questions sur une poésie en procès . . . . . . . . . .63
Jean-François Castille (université de Caen),
Théophile et le modèle malherbien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79
POÉTIQUE DE THÉOPHILE
Pascal Debailly (université Paris 7),
Le lyrisme de la peur chez Théophile de Viau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95
Véronique Adam (université de Toulouse),
Le bestiaire de Théophile, miroir de la confusion naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113
Florence Orwat (Paris),
Éthos rêveur et conscience d'auteur chez Théophile de Viau . . . . . . . . . . . . . . . . . . .131
Stéphane Macé (université Stendhal – Grenoble),
L'ostentation, masque de la pudeur : à propos d'un sonnet de Théophile . . . . . . .145
Florence Dumora (université Paris 7),
« L'herbe se retenait de croître » : le temps du poème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .153
FIGURES DU POÈTE
Bérengère Parmentier (université d'Aix-Marseille),
Poétique de la faveur : l'écriture de service chez Théophile de Viau . . . . . . . . . . . . .167
Sophie Hache (université Lille 3),
Un poète manipulé : les modalités de l'action
dans les Oeuvres poétiques de Théophile de Viau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .181
Melaine Folliard (université d'Aix-Marseille),
De la diffusion manuscrite à l'identité imprimée de l'auteur :
une histoire de la publication des Poésies de Théophile de Viau (1615-1626) . . .193
Filippo d'Angelo (université Paris 3),
Le poète, le roi, le jésuite et le juge :
genèse et formation du Je lyrique de Théophile de Viau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .217
Michèle Rosellini (ÉNS lettres et sciences humaines – Lyon),
La composition des Oeuvres poétiques de Théophile de Viau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .231
Texte de 4e de couverture:
La poésie de Th éophile de Viau a été longtemps remisée parmi les oeuvres
mineures, au coeur de la période sombre d'un premier XVIIe siècle si
lointain du « siècle classique », du « Grand siècle » ou du « siècle de
Louis XIV » pour reprendre l'expression de Voltaire, qu'il a bien du mal à
susciter l'intérêt du public qui lit encore Racine ou La Fontaine. Certes,
l'engouement pour le « baroque » impulsé par J. Rousset (La Littérature de
l'âge baroque en France, 1953, et l'Anthologie de la poésie baroque française,
1961), longtemps après Les Grotesques (1844) de Théophile Gautier, a contri-
bué à faire connaître cette oeuvre. L'intérêt renouvelé pour le libertinage, à
travers l'épisode du procès de Théophile, a également permis ces dernières
années de faire mieux comprendre le contexte dans lequel ces événements se
sont produits mais aussi les positions prises par le poète et la manière dont elles
engagent son écriture (G. Saba, Théophile de Viau : un poète rebelle, 1999).
Il restait à articuler les positions du poète et de l'accusé, et à défi nir cette
« modernité » clamée par le poète. Qu'est-ce que ses accusateurs ont fait à sa
poésie, en leur temps et pour la postérité ? Quelles sont les spécifi cités d'une
écriture théophilienne face à la poétique malherbienne ?
La pluralité stylistique et poétique de l'oeuvre poétique de Th éophile est
encore pour une bonne part à étudier : quels rôles jouent la peur, le recours
au bestiaire et la mise en scène de la rêverie dans cette poétique ? Comment
le poète s'approprie-t-il les codes rhétoriques de son temps ? Comment ce qui
pourrait être sa « vision myope » (O. de Mourgue) se traduit dans une réfl exion
sur le temps portée par les poèmes ?
La figure du sujet lyrique, telle qu'elle s'élabore dans ses vers, dans toute sa
complexité, à travers les relations de service, l'expression de la servitude adossée à
celle de l'indépendance, l'utilisation lucide des publications manuscrite et impri-
mée, la place du « je » au fil de l'oeuvre, le sens des aménagements effectués dans la
composition des recueils, est enfi n, probablement, un sujet central pour quiconque
lit les poésies de Théophile de Viau.