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Lecture par Claude Royet-Journoud (Centre d'études poétiques)

Lecture par Claude Royet-Journoud (Centre d'études poétiques)

Publié le par René Audet (Source : Lionel Cuillé)

Le Centre d'Etudes Poétiques et la Maison des Ecrivains vous invitent mercredi 17 avril à l'ENS lettres et sciences humaines (métro Debourg) pour une journée consacrée à Claude Royet-Journoud :  Programme de la journée au CEP (ENTREE LIBRE) :                      14 heures (salle F O4)  Séminaire Lyrisme et littéralité (JM Gleize) : Débat avec Claude Royet-Journoud autour de sa tétralogie (voir ci-dessous), et de son travail d'animateur de revues (à l'occasion de la réédition en volume de la revue L'In-plano, Al Dante 2002). 18 heures (salle F106) : lecture par Claude Royet-Journoud 

    
 
Dans un entretien avec Mathieu Bénézet, Claude Royet-Journoud définissait son travail de la façon suivante : "Chacun de mes livres se compose d'un certain nombre de séquences qui ont entre 5 et 10 pages chacunes. A l'origine, il y a l'écriture de 400 à 500 pages de prose pour chacune de ces séquences, ce qui explique qu'il me faille à peu près six ans pour faire un livre. Cela se passe dans de gros cahiers : j'écris une prose sur la page de droite où je prélève ensuite certains moments que je rapporte sur la page de gauche. Le but de ce travail de prose est de permettre d'entrer dans un espace propre au travail d'écriture. Ce travail peut se poursuivre très longtemps jusqu'au moment où ça accroche. Et quand le texte prend forme, c'est toujours quelque chose qui se distribue sur plusieurs pages, car pour que le récit ait lieu, il est essentiel que  cela circule entre les pages en regard, à droite, à gauche, de même que sont importantes la tourne entre les pages et la présence du volume : si vous voulez j'écris toujours dans le livre, toujours déjà dans le livre. Ensuite, quand il y a quelques pages -une ébauche-, le propos devient de nettoyer la langue, de faire du texte une planche savonnée. Comment? En traquant, supprimant, systématiquement, tout ce qui peut-être métaphore, assonance, allitération-et de voir quel récit fait jour, ce qui pointe et qui reste dans cette langue, -cette langue dans la langue." Il est sans doute imprudent de rapprocher Royer-Journoud du courant de l'art minimal qui voit le jour au début des années 60 aux Etats-Unis, et qui se caractérise notamment par le refus du mimétique, l'impersonnalité, les formes géométriques simples. On peut remarquer toutefois qu'il affirme vouloir "faire travailler des unités minimales de sens", et mettre en place une théâtralisation, sinon de l'infime, du moins de "l'à peine formulable", ou désigner l'imperceptible. "Minimaliste" aussi une relative réduction de l'espace scénique et une certaine restriction du mouvement dans ce cadre : peu de mots par ligne, peu de lignes par page, une action restreinte au strict nécessaire. Au centre du premier livre, on pouvait lire ce vers, isolé sur la page, et que beaucoup ont entendu comme une sorte de manifeste : "Echapperons-nous à l'analogie". Echapper donc à la "poésie" en ses définitions les plus acceptées, au point que plus d'un lecteur hésite à la reconnaître.




 Le Livre de Claude Royet-Journoud se compose de quatre volumes publiés aux éditions Gallimard :  Le Renversement (1972)La Notion d'obstacle (1978)Les Objets contiennent l'infini (1983)Les Natures indivisibles (1997)



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