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Le texte littéraire médiéval entre document et monument

Le texte littéraire médiéval entre document et monument

Publié le par Sébastien Douchet

Journée d’études

organisée par Michèle Gally et Bénédicte Milland-Bove

ENS Lettres et Sciences Humaines

15, parvis Descartes 69 007 Lyon

17 janvier 2005

10h30-18h

  « Le texte littéraire médiéval entre document et monument : regards de littéraires, regards d’historiens »

  Au commencement, un objet commun : le texte littéraire. A l’arrivée, deux types de discours : l’historien, d’une part, en insère la plupart du temps le commentaire au sein d’un ensemble plus vaste où le texte littéraire est mis en série avec d’autres documents, parfois de nature bien différente : données archéologiques, archives, images… Du côté du littéraire, le texte est au contraire plus souvent envisagé en lui-même, comme un monument valable avant tout pour ses qualités internes, pour la réussite particulière qui le fonde en tant qu’objet d’art, réussite qui peut provoquer une expérience esthétique qui transcende l’altérité temporelle. Positions caricaturales, bien sûr, et que la situation singulière de la « textualité médiévale » (telle qu’elle a été redéfinie par P. Zumthor, voir par exemple Parler du Moyen Age, Paris, Minuit, 1980) nous invite immédiatement à nuancer. Ainsi, le texte médiéval, s’il peut au prix d’un anachronisme sans doute inévitable, mais moins dangereux dès lors qu’il est identifié comme tel, être reconnu comme « littéraire » rappelle aussi à ses analystes qu’au Moyen Age, la « littérature » ne se distingue pas clairement des autres pratiques culturelles qui l’entourent. Cette journée d’études propose de réunir des chercheurs dont les objets d’études (sermons, chroniques, romans dits historiques ou au contraire récits historiques romancés, plus largement matière romanesque ou hagiographique, textes « à clefs » mêlant procédés littéraires et allusion à des événements ou des figures contemporaines…) sont propices à ces regards croisés. Plus qu’à une nouvelle discussion sur les méthodes utilisées, sur les buts poursuivis respectivement par chacune des disciplines, cette rencontre, à partir de prémisses épistémologiques, voudrait s’attacher à des exemples précis où littérarité et historicité paraissent inséparables, car de ces regards croisés, de cette double dimension dépend la possibilité même d’interpréter le texte-témoin qui nous reste.

    •  Nicole BERIOU (Université Lyon II) « Le sermon thématique, une construction fonctionnelle et esthétique »
    • Florent COSTE (ENS LSH) « Textes et contextes de la  Légende Dorée »

    • Virginie GREENE (Harvard University) « Le débat sur le Roman de la  Rose (1401-1405) est-il le premier événement de l'histoire littéraire française? »

    • Bénédicte MILLAND-BOVE (Université Paris III) « Le Tournoiement des Dames de Paris de Pierre Gencien ou comment un regard croisé pourrait réhabiliter un texte oublié »

    • Corinne PENEAU (Université Paris XII-Créteil) « Un historien peut-il lire les chroniques rimées suédoises sur son temps de travail? »

    • Conclusion sous forme de discussion, avec la participation de John BALDWIN  (Johns Hopkins University)

 Contacts : benedicte.bove@wanadoo.fr;  michele.gally@ens-lsh.fr