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Le roman et la Loi

Le roman et la Loi

Publié le par Marielle Macé (Source : Norman THAU)

Le roman et la Loi


Colloque international organisé à Amiens les 31 mars et 01 avril 2005


Organisé par le Centre dÉtudes sur le Roman et le Romanesque (CERR, Université de Picardie, Jules Verne) et le Centre de recherches comparatistes sur les périodes anciennes et modernes (CLAM, Université Paris 7, Denis Diderot)


Ce colloque se propose détudier « le roman et la Loi », cest-à-dire la manière dont le roman se situe (en général) et a pu se situer (historiquement) par rapport à la Loi, sa contestation puis sa disparition progressive. Comment le roman conteste-t-il la Loi ? Que devient-il quand disparaît la transcendance religieuse et morale ?


La modernité occidentale (des XIXe et XXe siècles) semble intrinsèquement liée au refus, voire à la disparition de la Loi, entendue comme norme transcendante, divine, acceptée comme telle et régissant les rapports humains et la vision que les individus ont de leur existence.
Mais du picaresque espagnol ou anglais jusquà Sade bien des romans peuvent-ils se comprendre en dehors dun rapport peut-être ambigu, paradoxal à la Loi ? Lun des enjeux de la réflexion pourrait aussi être dexaminer la pertinence de la coupure évoquée et de sinterroger sur les rapports entre roman et Loi dès « le seuil de la modernité » (XVIe siècle).
Dans le roman des XIXe et XXe siècles, une première thématique spécifique et nettement circonscrite découle du fameux « si Dieu nexiste pas tout est permis ». On pense par exemple à la problématique du surhomme et du crime, à toutes les reprises-réécritures de Crime et Châtiment. Mais on voudrait surtout étudier les conséquences plus profondes de cette disparition de la Loi. Comment le roman et le romanesque mettent-ils en scène lécroulement des valeurs, des certitudes transcendantes ou de la stabilité que confèrent encore la philosophie ou la morale kantiennes ? Comment se déploient-ils en quête dune impossible ? justification éthique, existentielle ?
Corrélativement on pourra étudier les moyens spécifiquement romanesques mis en uvre pour contester ou réaffirmer la Loi. Y a-t-il coïncidence ou conflit entre le mode du récit et le mode apodictique ?
On se demandera sil y a un lien entre lévolution des formes romanesques et la façon dont se pose le rapport à la Loi dans le roman ou à une époque donnée.


Ces différents axes de la réflexion ne sont pas limitatifs. Sans exclure des approches inspirées de la psychanalyse, on ne se contentera pas dexpliquer les textes à la seule lumière de « la loi du Père ». On se limitera aux textes où sont clairement thématisées la contestation de la Loi, la représentation ou la déploration de labsence de la Loi, la tentative de réaffirmation ou de restauration de la Loi. Des études monographiques ne sont pas exclues, même si lon privilégiera les orientations comparatistes.


Organisateur : Norman Thau (CERR, UPJV)
Date limite des propositions : 31 mai 2004
Propositions à envoyer à : norman.thau@wanadoo.fr