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Le roman d'aventures

Le roman d'aventures

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Yves Baudelle)

INSTITUT INTERNATIONAL ERASME, COLLOQUE INTERNATIONAL, organisé par l'Équipe d'accueil « Analyses littéraires et histoire de la langue », (E. A. 1061, Université Charles-de-Gaulle - Lille 3)

8 et 9 octobre 2004, Le Roman d'aventures

Université de Lille 3, Maison de la Recherche, (salle des colloques)

Responsables : Sylvie Thorel et Yves Baudelle

Maison des Sciences de l'Homme du Nord-Pas-de-Calais : programme « Récits, savoirs, sociétés », Ecole doctorale TESOLAC (« Temps et société, langues et cultures ») - Université de Lille 3, Equipe d'accueil « Analyses littéraires et histoire de la langue » (Université de Lille 3)

VENDREDI 8 OCTOBRE

Matinée

9 h 15 : accueil des participants

9 h 45 : Ouverture du colloque

10 h 00 : Pierre Brunel (Université Paris IV - Sorbonne) : Le roman odysséen.

Aspects théoriques

10 h 30 : Philippe Grosos (Reims) : L'aventure au risque du concept (et vice versa).

11 h 00 : Discussion

11 h 15 : Pause

11 h 30 : Charles Grivel (Université de Mannheim) : Mac Orlan : dans le milieu de la transparence.

12 h 00 : Yves Baudelle (Université Charles-de-Gaulle - Lille 3) : L'aventure, le romanesque.

12 h 30 : Discussion

 

Après-midi, Frontières du genre

14 h 30 : Anne-Gaëlle Weber (Université d'Artois) : Mensonge savant et vérité romanesque : du récit de voyage scientifique au roman d'aventures.

15 h 00 : Marie-Agnès Thirard  (Université Charles-de-Gaulle - Lille 3) : Madame d'Aulnoy, le romanesque des contes de fées.

15 h 30 : Discussion

15 h 45 : Pause

16 h 00 : Valérie André-Van Crugten (F. N. R. S., Bruxelles) : Roman d'aventures et récit utopique.

16 h 30 : Yves-Michel Ergal (Université Marc Bloch - Strasbourg II) : Roman de la mer et abolition des frontières.

17 h 00 : Discussion

 

SAMEDI 9 OCTOBRE

Matinée, Histoire d'un genre

10 h 00 : Alain Deremetz (Université Charles-de-Gaulle - Lille 3) : L'Ane d'or d'Apulée : aventure d'un héros, aventure d'un genre.

10 h 30 : Claude Roussel (Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II) : Infortunes et tribulations : l'aventure dans les chansons de geste du XIVe siècle.

11 h 00 : Discussion

11 h 15 : Pause

11 h 30 : Claude Jamain (Université d'Angers) : Les Colombiades.

12 h 00 : Matthieu Letourneux (Université Paris X - Nanterre) : Le roman d'aventures, de l'adventura à la régression nostalgique.

12 h 30 : Discussion

Après-midi

Métamorphoses modernes du genre

14 h 30 : Denis Mellier (Université de Poitiers) : L'aventure maritime et les écueils (du) fantastique(s) (Hodgson, Ray, Lovecraft).

15 h 00 : Sylvie Thorel (Université Charles-de-Gaulle - Lille 3) : Le roman empêché (Huysmans, Schwob).

15 h 30 : Discussion

15 h 45 : Pause

16 h 00 : Lise Revol (Université Stendhal - Grenoble II) : Le sphinx et l'aventure (Melville, Hugo).

Clôture

16h 30 : Margaret Cohen (Université Stanford) : Le savoir-faire du navigateur, le savoir-faire du romancier.

17h 00 : Discussion

 

            L'enjeu de ces journées est de cerner la spécificité du roman, parmi tous les récits, à travers l'examen de ce qui constitue, depuis les origines grecques, son thème majeur : l'aventure. Les Ethiopiques d'Héliodore, qui détermine toute l'histoire du genre, donnait le ton : naufrages et attaques de pirates, dont réchappent des héros toujours vertueux, forment la trame d'oeuvres considérables, des chansons tardives du Moyen Âge jusqu'à la naissance du roman moderne, au XVIIIe siècle ; et l'évocation de tels accidents donne à d'autres genres, telle la comédie selon Molière, une tonalité romanesque.

Lorsque se dessine une orientation réaliste, ainsi dans l'oeuvre de Cervantès et même de Mlle de Scudéry, ce sont précisément les naufrages et les enlèvements qui se trouvent contestés, comme si une modernité devait se constituer sur le visible renoncement aux aventures. Celles-ci semblent alors réservées à une littérature de divertissement et souvent confinées dans les bibliothèques enfantines, à moins qu'elles n'infléchissent encore, mais plus secrètement, des intrigues. Une fascination perdure, dont témoignerait un surprenant chapitre de La Femme de trente ans, même dans des oeuvres réalistes ; et la littérature américaine préserve et exploite manifestement l'antique trésor.

Peut-être ces aventures ne forment-elles pas un simple réseau de motifs mais sont-elles, par excellence, la figure du roman.