Essai
Nouvelle parution
Le Peuple, mythe et réalité

Le Peuple, mythe et réalité

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Caroline Le Gleut)


Ouvrage en attente de rédacteur pour compte-rendu dans la revue Acta-Fabula.

Le Peuple, mythe et réalité
sous la direction de Jean-Marie Paul
Presses Universitaires de Rennes, 2007.
Sommaire

  • Jean-Marie Paul : qu’est devenu le peuple ?
  • Christine Mondon : Le mythe du peuple, de Herder aux romantiques de Heidelberg
  • Anne-Marie Baranowski : Images du peuple, Images de soi chez K. Ph. Moritz, Le Magazin zur Erfahrungsseelenkunde et Anton Reiser
  • Jacques Lardoux : « Voix du peuple » (Stimme des Volks) de Friedrich Hölderlin (1801)
  • Nicolas Class : Le poète et le peuple ou de la constitution du corps politique et de son rapport à la poésie chez Hölderlin
  • Jean-Marie Paul : Le peuple et la France chez Michelet
  • Anne-Marie Callet Bianco : Alexandre Dumas et le peuple démythifié
  • Claude Herzeld : Le peuple et La Mer
  • Lucrèce Friess : Image d’un monde populaire moderne dans deux romans contemporains, Les Amantes d’Elfriede Jelinek et Paysages aléatoires de Peter Stamm
  • Françoise Daviet Taylor : Le concept du peuple : une figure du cercle


Le peuple ne se confond pas dans l’imaginaire avec la foule et encore moins avec la populace. L’usage des notions suppose une échelle des valeurs qui est dépendante des sensibilites politique et ideÌologiques. Au long des siècles, le peuple peut s’identifier à l’ensemble de la nation ou coïncider seulement avec les catégories sociales matériellement défavorisées. De la Révolution, où il est victime mais porteur d’une espérance, à l’époque contemporaine, où il est à la fois exhibé et ignoré, son image a évolué au rythme des mutations sociales et idéologiques. La littérature accompagne ces changements de paradigmes.Le peuple héroïque et souffrant des fresques brossées par Michelet ou de l’épopée nationale vue par Péguy devient celui des exclus sans horizon personnel ni collectif dans les romans de Elfriede Jelinek. Quand est sacrifiée la force utopique du mythe, la notion de peuple se vide de sa substance. Bizarrement, la valeur de la démocratie est réaffirmée, tandis que le peuple est jugé encombrant.

Jean-Marie Paul, professeur émérite, a enseigné la littérature allemande et l'histoire des idées aux universités de Dijon, Nancy et Angers. Il est notamment l'auteur
de Dieu est mort en Allemagne, Des Lumières à Nietzsche, Payot, 1994, et de L'homme face à Dieu. Mystique, Réforme Piétisme, Artois Presses Université, 2004. Il a dirigé une vingtaine d'ouvrages dont La Foule, Mythes et Figures aux Presses Universitaires de Rennes en 2004.

Avec le soutien de l’université d’Angers