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Le mythe et les avant-gardes

Le mythe et les avant-gardes

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Véronique Léonard et Jean-Christophe Valtat)

« LE MYTHE ET LES AVANT-GARDES (1890-1940) ».
Université de Clermont-Ferrand II , 20-22 mars 2002.



Organisé par le Centre de Recherches sur Littératures Modernes et Contemporaines de L'université Clermont-Ferrand II, ce colloque se tiendra à la Maison de la Recherche à Clermont-Ferrand, les 20, 21 et 22 mars 2002.

La littérature des Avant-gardes, que l'on peut dire modernistes au sens large, se présente de manière insistante soit comme un réinvestissement de figures et de structures mythiques, que ce soit dans le symbolisme, dans l' « orphisme » ou dans la « méthode mythique » des modernistes anglais, soit comme élaboration de mythes à venir, dans les cas de la nouvelle humanité et des utopies que rêvent futurisme et constructivisme. Il peut sembler paradoxal que ce retour à la mémoire collective du mythe s'accompagne d'expérimentations formelles radicales comme si nouveauté révolutionnaire et ancien anhistorique, loin de s'opposer, devenaient les modes d'une expression réciproque. C'est à l'éclaircissement de ce paradoxe apparent que ce colloque se propose de réfléchir.
Un premier point à éclaircir serait celui des origines de cette reémergence. Si elle accompagne le recyclage des mythes effectué par le freudisme et le jungisme, si elle puise aux sources du Wagnérisme et des considérations nietzschéennes sur la surhumanité ou l'éternel retour, elle a peut-être aussi une naissance plus obscure, dans les eaux troubles du syncrétisme occultiste, historiquement proche de beaucoup d'avant-gardes. S'interroger sur ces origines, c'est aussi tenter de comprendre les implications idéologiques et les engagements politiques résultant de cette mode.
Le second point pourrait être celui de l'ancrage dans le contexte historique précis de la modernité, notamment de l'influence paradoxale des technologies nouvelles sur cette redécouverte de l'ancien, au travers du rapprochement des espaces et de l'effacement du temps qu'elles engendrent.
Enfin, c'est bien vers l'aspect formel que convergent ces questions, car ce que les esthétiques avant-gardistes du modernisme expriment par les techniques du montage, du collage, par les recherches sur la simultanéité et les représentations de la totalité, c'est peut-être une co-présence qui s'accorde à celle que suppose la vision mythique.

Les propositions de communication (titre et résumé d'une vingtaine de lignes ) sont à faire parvenir aux responsables, Véronique Léonard et Jean-Christophe Valtat, Littérature Comparée, Faculté de lettres, 29 Bvd Gergovia -63037 Clermont-Ferrand Cedex, avant le 30 novembre 2001. E-mail : VERONIQUE.LEONARD@fairesuivre.fr ou JCVALTAT@aol.com ou crlmc@univ-bpclermont.fr