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Appels à contributions
Le malaise  d’(à ?)écrire: existe-t-il des antidotes ?

Le malaise d’(à ?)écrire: existe-t-il des antidotes ?

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Djamel KADIK)

UNIVERSITE YAHIA FARES DE MEDEA (Algérie)

FACULTE DES LETTRES LANGUES

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

LABORATOIRE DE DIDACTIQUE DE LA LANGUE ET DES TEXTES

 

 

Appel à contributions pour le numéro thématique

De la revue Didactiques 

« Le malaise  d’écrire: existe-t-il des antidotes ? »

 

     La  revue Didactiques du Laboratoire de Didactique de la Langue et des Textes (LDLT) de l’Université de Médéa (Algérie) a l'honneur et la plaisir de vous inviter à participer à son numéro thématique qu’elle projette d’élaborer sur la production écrite. 

     Le présent appel à contributions est une proposition de l'équipe de recherche N° U00202620080009 appartenant au Laboratoire de Didactique de la Langue et des Textes (Université de Médéa- Algérie) et affiliée au CNEPRU (Instance universitaire algérienne de recherche). Il couronne les activités de recherche menées par cette équipe depuis trois ans sur l'activité scripturale et le rapport à l'écriture chez les étudiants. Cette équipe de recherche veut par cet appel à contributions enrichir son projet sur la production écrite, l'interroger et ouvrir un espace de dialogue avec divers chercheurs d’ici ou d’ailleurs et partageant avec elle les mêmes préoccupations relatives à l’acquisition, l’apprentissage et l’enseignement de la production écrite.

     Commençons notre appel à contributions par des idées qui semblent à force d'être répétées des évidences. L’écriture est d’abord un acte graphique, un mouvement manuel de la main et qui mérite peut-être investigation et recherche…L’écriture est une mémoire artificielle qui se crée pour éviter l’oubli. L’écriture est aussi un moyen de communication qui me permet d’interagir au-delà de l’espace et du temps…L’écriture me permet également de réfléchir, de revenir sur mon texte de le questionner…au-delà de la parole orale évanescente…De surcroit; l’écriture me permet de parfaire mon texte, d'exprimer mon éthos…Je suis à n’importe quel moment sollicité par l’écriture, non seulement en classe mais en dehors de la classe, du formulaire, à la lettre administrative, au courriel,  c’est dire combien l’écriture est si importante dans mon univers jusqu’à même la création par des spécialistes d’un nouveau mot pour la désigner avec la lecture: littéracie. Enfin, ajoutons qu'à notre époque, celle de la médiasphère, il paraît que l'écriture ne manifeste aucun signe d'essoufflement. Quant à l'Ecole, elle demeure toujours le premier vivier de l'intérêt pour l'écriture.

    Mais dans le domaine didactique, on est pessimiste. On le dit souvent, écrire est une activité mal assumée par l’apprenant en classe de langue, et par conséquent en dehors de cette classe. Elle n’est pas  assez réfléchie par l’enseignant.

    Pour l’apprenant, cette activité se fait généralement d’une manière sporadique et ressemble plus à une activité de scribe qui reprend la parole d’autrui ou de « copieur » qui ne connaît pas assez les limites entre sa propre écriture et celle d’autrui. Par ailleurs, quand nos apprenants écrivent, ils le font souvent par des énoncés brefs dans une ignorance ou du moins par une maîtrise non parfaite de la généricité, de la textualité et de la planification scripturale.

    En outre, l’activité scripturale est considérée comme une activité exceptionnelle,  elle n’est pas pensée comme un labeur. L’avant- texte est sous-estimé dans le processus scriptural. Les exercices proposés à nos élèves sont parfois tributaires d’une représentation d’un français mythique qui ne doit être approché que par des activités scolaires comme la dissertation ou le commentaire composé. Ajoutons aussi que dans l’apprentissage de l’expression écrite on insiste surtout sur le processus micro-structurel en minimisant le processus d’écriture de textes entiers par les apprenants.

    Par ailleurs, la généricité des textes n’est rarement prise en compte d’une manière efficiente. Si on prend en considération les paramètres typologiques et systémiques du langage on marginalise souvent les postures génériques de l’écriture de chaque texte.

    L’écriture littéraire est sous-estimée, on est toujours, malgré un modernisme de façade, dans la lignée d’un Lanson mal compris. L’écriture littéraire pour certains n’est pas toujours à l’ordre du jour en classe de langue.

 De surcroît, et dans une autre perspective,  il  y a une réelle ignorance des manières d’apprentissage de l’écriture de recherche, on se contente souvent de rabâcher des instructions sur la méthodologie sans accompagner les apprenants dans des activités didactiques de mise en textes.

Signalons aussi que l’écriture n’est pas mise en relation avec la lecture dans un rapport dialectique malgré les bonnes intentions des uns et des autres pour appuyer l'idée du rapport dialectique entre écriture et lecture. L’apprenant scripteur semble assumer des activités d’écriture scolaire sans aucun réel intérêt pour les activités lectorales.

Par ailleurs, on n’exerce pas nos élèves à des écritures non littéraires en classe de langue.

Sans être vraiment exhaustif on propose pour nos futurs contributeurs certains thèmes qui ont retenu notre attention. Nos contributeurs pourraient en proposer d'autres.

  • La bi-littéracie en contexte algérien est-elle bénéfique pour l’apprentissage de l’écriture en classe de langue?
  • L’apprenant scripteur et l’écriture de recherche, de l’exposé écrit au mémoire : pour quel parcours ?
  • Perspectives et limites de la didactisation de l’écriture non littéraire en classe de langue.
  • Perspectives et limites de la didactisation de l’écriture littéraire en classe de langue.
  • Lire pour écrire et écrire pour lire…Comment ?
  • L’avant-texte et le processus scriptural entre labeur, inspiration et forme scolaire.
  • Généricité du texte et écriture en classe : perspectives et limites de l’introduction des genres de discours non scolaires en classe de langue.
  • Revoir le statut des types de textes dans l’apprentissage de l’écriture : l’argumentatif, le narratif, le dialogal, l’explicatif, le descriptif et autres dénominations…
  • Quel statut de la grammaire dans l’apprentissage de l’expression écrite ?
  • Courriel, SMS et maîtrise de l'écriture : démocratisation de l’écriture ou naturalisation de l’incompétence scripturale ?
  • De l’apprenant à l’enseignant,  l’étudiant de français  à l’université, d’un apprenant à un professionnel de l'écriture en classe de langue: oui mais comment ?

Dates importantes :

  • 1ère diffusion de l’appel à contributions : 25 avril 2013.
  • Date limite de la réception de l’article : 25 octobre 2013.
  • Réponse à la proposition : 20 décembre 2013.

Président d’honneur de la revue :

  • Ahmed ZAGHDAR                             Président du Conseil Scientifique de l’Université                                

Comité scientifique :

  • Farouk BOUHADIBA (Université d’Oran)
  • Isabelle DELCAMBRE (Université de Lille 3-France)
  • Saïd KHADRAOUI (Université de Batna)
  • Bruno DE LIEVRE (Université de Mons – Belgique)
  • Samir ABDELHAMID (Université de Batna)
  • Tayeb BOUDERBALA (Université de Batna)
  • Abdelouahab DAKHIA (Université de Biskra)
  • Salah BOUTERDINE (Université de Gharadaïa)
  • Bachir BENSALAH (Université de Biskra)
  • Alain BRAUN (Université de Mons-Hainaut – Belgique)
  • Yannick LEFRANC (Université de Strasbourg- France)
  • Jean-Pascal SIMON (Université de Grenoble)
  • François MIGEOT (Université de Franche-Comté- Besançon- France)
  • Driss ABLALI (Université de Lorraine - France)
  • Dominique LAHANIER-REUTER (Université de Lille 3-France)
  • Foudil DAHOU (Université de Ouargla)
  • M’barek TRIKI (Université de Médéa)
  • Fatiha ABUDURA-BOULAFRAD (Université de Médéa)
  • Djamel KADIK (Université de Médéa)
  • Salah KHENNOUR (Université de Ouargla)
  • Bouteldja RICHE  (Université de Tizi-Ouzou)
  • Kathryn LAFEVER (Université de Miami (Etats-Unis)
  • Sabrina ZERAR (Université de Tizi-Ouzou)

Responsable de la publication :

  • Djamel KADIK

Comité éditorial : – Djamel KADIK – Fatiha ABUDURA -BOULAFRAD    – M’barek TRIKI – Foudil DAHOUSecrétariat de la revue :<>··La revue accepte des articles en rapport avec des thématiques arrêtées ou des articles varia mais dans le champ de son intérêt.

  • Les thématiques seront arrêtées par le comité scientifique de la revue, dans ce cadre tout chercheur du domaine didactique peut proposer une thématique qu’il juge pertinente. Le comité scientifique de la revue donnera son avis et si celui-ci est positif, le chercheur (ou les chercheurs) qui aura proposé la thématique sera sollicité en priorité pour coordonner le dossier.
  • En plus des dossiers thématiques de chaque numéro, une rubrique varia permettra d'accueillir des contributions  sur d'autres thèmes tout en restant dans le domaine des didactiques des langues et des textes.
  • Nous souhaitons également publier des comptes rendus de livres en rapport avec les domaines d’intérêt de la revue et du laboratoire, aussi nous invitons chercheurs, étudiants en thèse à contribuer à cette rubrique.
  • Une dernière rubrique « savoir en pratique » permettra aux praticiens de rendre compte d’une expérience de classe réalisée avec des apprenants.

Consignes de rédaction :

  • L’article ne doit pas dépasser 35.000 caractères.
  • Le compte rendu de lecture ne doit pas dépasser 7000 caractères.
  • Le compte rendu d’expérience didactique ne doit pas dépasser 15000 caractères.
  • Les notes sont à insérer après la citation selon le modèle suivant et doivent se référer implicitement à la liste bibliographique (J.-M. Adam, 1992, p.14).
  • La police est Times New Roman 12.
  • Les lignes doivent se configurer sous la forme simple, marge de 2.5 cm de chaque côté.
  • La soumission des articles varia ne dépend d’aucun échéancier.
  • Les articles sont à rédiger en français ou en arabe.
  • Chaque article doit être précédé par un résumé en français et un autre en anglais pour les contributeurs non algériens. Pour les contributeurs algériens ou maîtrisant l'arabe trois résumés sont demandés un en français, un autre en arabe et un dernier résumé en anglais. Les résumés doivent être synthétiques et écrits dans une langue correcte.
  • Les articles sont à envoyer à l'adresse électronique suivante : didact.med@hotmail.fr .
  • Chaque article est soumis à l’évaluation deux experts d’une façon anonyme. Lorsque les deux évaluations sont contradictoires, un troisième expert est sollicité pour donner son avis qui sera considéré comme déterminant dans l’acception, le refus ou la demande de refonte de l’article.