Questions de société

"Le gouvernement concède de premiers reculs non dénués de manoeuvre" (Communiqué du SnesUp, 27/02)

Publié le par Florian Pennanech

Depuis des mois, le SNESUP porte des revendications reprises par descollectifs, des assemblées générales partout en France. Le fait que legouvernement semble consentir à la réécriture de la version initiale deson décret et qu'il ait annoncé le gel des suppressions d'emplois dansl'enseignement supérieur pour 2010 et 2011 est à l'actif indéniable dusyndicalisme de lutte que nous portons.

La formidable détermination des personnels de l'enseignement supérieuret de la recherche a contraint le gouvernement à de premiers reculs surcertains aspects du statut des enseignants-chercheurs. C'est un premiersuccès pour les revendications portées par le SNESUP et lacommunauté universitaire en lutte.

Le gouvernement a mis en scène un spectacle : celui de sadisponibilité à discuter avec des organisations complaisantes. Ce n'estpas nouveau dans la stratégie de communication de Valérie Pécresse etdu gouvernement.

Le SNESUP mesure les avancées, dénoncera les tentatives de régressionet engagera toutes ses forces pour consolider les premières etcontrecarrer les secondes, fidèle en cela à ses responsabilités depremière organisation syndicale et à sa conception du syndicalisme.

Mais le compte n'y est pas au regard du socle revendicatif porté par lamobilisation. Le refus du gouvernement d'apporter des réponses préciseset chiffrées sur l'emploi statutaire (au moment où se profilent ànouveau 1000 suppressions d'emplois dans la recherche au budget pour2010-2013), sur le dossier central de la formation des enseignants-incluant le moment et les contenus de concours-, sur la revitalisationdes organismes de recherche... appelle l'intensification desinitiatives de grève et de manifestations, en particulier les 5 et 11mars prochains.

La crise actuelle témoigne du désaveu des orientations et de lafaillite des méthodes du gouvernement, qui a ignoré et ignore encoretoutes les instances collectives représentatives (CNESER, CoNRS, CTPU),au profit de la CPU et d'une stratégie de communication. Lespropositions de la seule CPU ne reflètent en rien celles portées par lacommunauté universitaire. Cela aussi doit changer. Le SNESUP exige desréponses claires aux questions transmises au gouvernement le 26 févrieret réitère sa demande d'un CNESER plénier dans les plus brefs délais.Le SNESUP examinera avec attention les nouveaux éléments fournis par legouvernement. Il construira sa réaction en liaison avec les assembléesgénérales et les collectifs mobilisés.


Hier, en régions et à Paris, alors que de nombreusesuniversités traversent une période de congés, ce sont près de 35000personnes qui ont manifesté pour nos revendications :

1000 à Strasbourg, 250 à Rouen, 200 à Toulon, 2000 à Grenoble, 1000à Clermont Ferrand, 3000 à Rennes, 200 à Angers, 7000 à Paris, 1000 auMans, 2000 à Nantes, 2000 à Caen, 1300 à Avignon, 7000 à Toulouse, 4000à Lyon , 600 à Nancy ...

5 MARS : JOURNÉE NATIONALE DE MANIFESTATIONS

11 MARS : JOURNÉE NATIONALE DE MANIFESTATIONS EN CONVERGENCE AVEC LE PREMIER ET LE SECOND DEGRÉS

12 MARS : RÉUNION DES DÉLÉGUÉS DE LABORATOIRES À PARIS