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Le genre à l'épreuve des dispositifs de pouvoir, de langage et de catégorisation sociale

Le genre à l'épreuve des dispositifs de pouvoir, de langage et de catégorisation sociale

Publié le par Florian Pennanech (Source : Paris III)

Journée d'étude organisée par Natacha Chetcuti et Luca Greco

Maison de la recherche, Paris III, 4 rue des irlandais 75005 Paris

Avec le soutien financier du Conseil Scientifique Paris III, E.A. 1483 Recherches sur le français contemporain

le 13 novembre 2009

9 h 30 – 9 h 45

Présentation de la journée : Natacha Chetcuti   (EHESS) et Luca Greco (Paris III)


9 h 45 – 10 h 30

Claire Michard (MSH Paris) La notion de sexe en français : attribut naturel ou marque de la classe de sexe appropriée ?

10 h 30 – 11 h 15

Natacha Chetcuti (EHESS), Enjeux socio-politiques du lesbianisme : catégorisations et mode de subjectivation du genre.

11 h 15 – 11 h 30

Pause café


11 h 30 – 12 h 15

Luca Greco (Paris III) Un soi pluriel: présentation de soi dans les ateliers Drag King. Enjeux catégoriels et politiques

12 h 15 – 13.45 h

Pause midi


13 h 45 – 14 h 30

Dominique Lagorgette (Université de Chambery, IUF) La ou les pétroleuses ? Du politique au sexuel, et retour 


14 h 30 – 15 h 15

Bruno Perreau (SciencesPo), Parce que la performativité n'est pas une performance. Les apories de la queer theory en France  


15 h 15 – 15 h 30

Pause


15 h 30 – 16 h 15

Elsa Dorlin (Paris I) Sexe, race et classe : pratiques de pouvoir


16 h 15 – 16 h 45

Bilan de la journée

Bien que le langage soit depuis toujours considéré par les féministes comme un outil d'action politique contre le système androcentré et hétérosexiste (de Lauretis [1991] 2007 ; Cameron 1985, 1998), nous constatons encore aujourd'hui en France très peu d'études reliant la question des pratiques langagières avec celles du genre. Cette journée tout en se proposant d'ouvrir un espace pour la réflexion entre langage, pouvoir et genre, se situe au sein d'une interrogation critique des dispositifs catégoriels telle qu'elle a émergé dans les études de genre (Michard [1982] 2002 ; Riley 1988 ; Butler 1990 ; Sedgwick 1990, Wittig [1980, 2001] 2007, Haraway 1991). Dans la littérature, les catégories ont été appréhendées dans leur dimension ontologique, décontextualisées de leur contexte d'émergence. La proposition d'une approche praxéologique et performative permet de repenser les dispositifs de catégorisation dans une relation de réflexivité avec les pratiques des membres (Garfinkel 1967). D'une part, les catégories sont irréductiblement situées dans les activités des participantEs ; d'autre part, elles sont le résultat d'habitus, de relations de pouvoir les précédant et se situant dans l'histoire des acteurs sociaux. La focalisation sur la dimension réflexive des catégories nous permettra d'apporter de nouveaux éléments de réflexion aussi bien dans les courants phénoménologiques de la sociologie et de la linguistique que dans le tournant performatif issu de la philosophie et des études de genre.