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Le discours rapporté… une question de temps : Temporalité, histoire, mémoire et patrimoine discursif  

Le discours rapporté… une question de temps : Temporalité, histoire, mémoire et patrimoine discursif

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Mahan SAATCHI)

Ci-Dit, 

Groupe international et interdisciplinaire 

de recherche sur le discours rapporté

www.ci-dit.com

 

Juan Manuel López-Muñoz, Université de Cadix, 

jmanuel.lopez@uca.es

 

Sophie Marnette, Université d'Oxford, 

Sophie.marnette@balliol.ox.ac.uk

 

Laurence Rosier, Université Libre de Bruxelles, 

lrosier@ulb.ac.be

 

 

APPEL À COMMUNICATION

6 ème COLLOQUE INTERNATIONAL ET INTERDISCIPLINAIRE

du groupe Ci-dit

 

 

organisé par

L’Institut de Recherche en Langues et Littératures Européennes

(ILLE 4363), Université de Haute-Alsace, Mulhouse

 

 

24-26 juin 2015

 

Le discours rapporté… une question de temps :

Temporalité, histoire, mémoire

et patrimoine discursif

 

 

 

Se faire topographe pour repérer l’empreinte au sol ne suffit pas. Il faut de plus tenir chronique (Debray, Jeunesse du sacré, p. 104)

 

Fidèles à notre volonté d’accorder des approches résolument linguistiques du DR à des éclairages innovants et transdisciplinaires, nous proposons pour cette 6ème édition des colloques du groupe de recherche Ci-dit une problématique axée sur le temps, qui pourra être envisagée selon quatre pistes de réflexion que nous détaillons ci-dessous. On connait la polysémie du vocable qui permet par sa plasticité de réunir des questionnements allant de l’expression verbale du temps dans le discours aux interrogations sur la circulation mémorielle des énoncés fondateurs de culture et de patrimoine. Avec le monde numérique, l’évanescence des lieux a aussi interrogé la variable temporelle dans sa dimension communicative et mémorielle ainsi que sur la forme et la propriété des discours circulants.

 

1) Temporalité linguistique et actualité verbale :

 

Fondatrice de l’approche initiale du discours rapporté, la question temporelle y a été largement balisée par les travaux des philologues, des grammairiens, des linguistes (pour ne citer que quelques exemples : Bally, Lerch, H. Weinrich, Benveniste, Brès, Vetters, Vuillaume, Wilmet, Mellet…) et par le retravail des notions de transposition et de concordance des temps. Où en sont actuellement les travaux en matière de temporalité et d’aspectualité des formes de DR ? Comment aborde-t-on, après avoir labouré les terrains des temps passés, les discours rapportés prospectifs, anticipatifs, à visée argumentative, où domine le futur ?

 

2) Genres de discours et mémoire discursive

 

Les tendances actuelles mettent davantage l’accent sur la constitution et la circulation d’énonciations mémorielles, sur la manière dont se constitue une mémoire des discours basée sur un stock lexical et phraséologique par des mécanismes d’aphorisation et de particitation, pour reprendre les termes de Dominique Maingueneau. La dimension temporelle y est donc davantage traitée en terme d’historicité, de mémoire, voire d’éthique : or ces formes de discours circulants ont tendance à neutraliser la dimension temporelle au profit d’une dimension générique. Mais il a existé d’autres formes anciennes qui « tenaient mémoire » en rapportant des faits et des dires  (journal de bord, carnets de route, chroniques, blogues, journal extime) ou qui « honorent la mémoire » (notices nécrologiques, éloges funèbres, interviews-bilan de vie, etc.). L’autofiction pose également la question d’une mise en scène fictive de soi intégrée dans un processus biographique mémoriel. Nous privilégierons ces genres « inédits » pour voir comment y fonctionne le discours rapporté.

 

3) La citation, culture patrimoniale

 

La citation est une pratique qui relève d’une praxis et d’une doxa culturelles. Constitutives d’un patrimoine culturel et langagier, ces paroles mémorielles sont caractérisées par une forme brève, répétitive, relativement figée, d’impact fort, et la circulation comme l’identification de la source de ces fragments discursifs dépendent en règle générale de facteurs diachroniques, diatopiques et diastratiques, voire diaphasiques.

Par ailleurs, le positionnement de soi comme producteur de discours dans l’espace social, et comme énonciateur dans le discours, relève plus globalement d’une négociation stratégique – et donc d’une sorte d’argumentation en faveur de « soi » – avec les identités sociales, sexuelles, culturelles ou politiques assignées. Le fait de connaitre beaucoup de citations par exemple, de citer à propos et de mémoire des auteurs (la citation patrimoniale), participe à la construction d’une image de soi, de ce qu’on appelle un ethos discursif qui sera celui du lettré ou de l’érudit.

Des murs aux vêtements, de la une du journal Libération à un post sur les réseaux sociaux,  la circulation d’énoncés mémoriels est une pratique commune et partagée. Comment et selon quelles modalités, en ce compris matérielles, se fabrique la mémoire citationnelle ? Comment une culture sélectionne-t-elle et sacralise un rapport à la mémoire et au temps par le biais d’énoncés en circulation ? 

 

4) Diachronie et discours rapporté

 

L’axe diachronique a toujours été une constante dans les préoccupations du groupe Ci-dit : l’évolution des formes et des pratiques de la citation seront encore une fois au cœur de nos réflexions, avec notamment le monde numérique et ses nouvelles pratiques/praxis/formes de discours rapportés. Nous nous intéresserons également à la modification subie par la notion d’auteur due à la circulation des discours sur la toile.

 

 

Modalités de soumission et informations matérielles :

 

Réception des propositions de communications : le 2 novembre 2014 

 

Notification aux auteurs : 15 février 2015

 

Les propositions de communication incluant le titre, le résumé d’environ une demi-page ainsi que l’adresse institutionnelle, sont à envoyer uniquement par voie électronique avec la mention « Colloque Ci-dit, ILLE, Mulhouse 2015 » 

à :

helene.barthelmebs@gmail.com

 

 

Frais d’inscription :

 

- Communicants : 140 €

- Communicants  doctorants : 70 €

- Membres de l’Institut de recherche en Langues et Littératures Européennes (ILLE, EA 4363) : exemptés.

 

Ces frais d'inscription couvriront les repas, une manifestation culturelle, la  publication des actes.

 

Comité d’organisation :

 

Laurence Rosier, Sophie Marnette, Juan Manuel  López-Muñoz, Greta Komur-Thilloy, Hélène Barthelmebs, Tatiana Musinova, et les doctorantes ILLE (Marion Apffel, Sladjana Djordjevic, Audrey Thiry, Anaïs Schmerber)         

 

Comité Scientifique :

 

Laurence Rosier, Université Libre de Bruxelles

Juan Manuel López-Muñoz, Université de Cadix

Sophie Marnette, Université d’Oxford

Greta Komur-Thilloy, Université de Haute-Alsace

Patricia von Münchow, Université Paris Descartes

Frédérique Toudoire-Surlapierre, Université de Haute-Alsace

Agnès Celle, Université Paris Diderot

Peter Schnyder, Université de Haute-Alsace

Dominique Maingueneau, Université de la Sorbonne

Alain Rabatel, Université de Lyon 2,

Sylvie Freyermuth, Université de Luxembourg

Elzbieta Biardzka, Université de Wroclaw

Pierre Fluck, Université de Haute-Alsace

Fabrice Marsac, Université d’Opole

Benoit Bruant, Université de Haute-Alsace