Actualité
Appels à contributions
Le dire et le dit dans le conte merveilleux de l’âge classique

Le dire et le dit dans le conte merveilleux de l’âge classique

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Yvette Chiffre)

L'UMR LIRE (Littératures, idéologies et représentations) (CNRS n° 5611 et Université Grenoble 3), organise un colloque international : Le conte en ses paroles : le dire et le dit dans le conte merveilleux de l'âge classique (XVIIe-XVIIIe siècles), les 22, 23, 24 septembre 2005.

 

 

Il s'agira de réfléchir sur la dimension de la parole dans le conte merveilleux (conte de fées et conte oriental), selon une perspective résolument littéraire : conditions de production/réception des contes d'auteurs, aspects relevant des problématiques de l'énonciation, questions touchant l'inscription ou la représentation de l'oralité dans la langue et le style.

 

 

Axes proposés:

 

A. Enquête sur les conditions de la production/réception du conte merveilleux dans les espaces de sociabilité :

 

- enquête " externe " à partir des témoignages que peuvent donner mémoires, correspondances, tous témoignages, y compris romans, etc. ; mais aussi enquête sur les transformations du genre liées au passage à la scène ou d'autres zones de l'espace public (les pratiques pédagogiques par exemple) - c'est-à-dire en vue d'une oralisation d'un certain type.

 

- enquête  interne à partir de ce que les récits encadrants mettent en scène de situations de contage, mais aussi en paratexte, en diégèse (articulation aux actions, aux péripéties, notamment dans les Mille et Une Nuits et leurs imitations, mais pas seulement), ainsi que dans la figuration de leur énonciation; approches des faits de polyphonie, de dialogisme, etc.

 

 

B. Travail sur la dimension de l'oralité dans la langue des conteurs et conteuses. Des analyses partielles existent sur cette question, notamment sur Perrault et sur Mme d'Aulnoy; en revanche beaucoup reste à faire pour les autres auteurs(es) : 

 

-     travail sur la langue et le style : comment les auteurs inscrivent-ils dans le texte le rapport du conte à des façons de raconter (y compris, par ex., de persifler en contant), ainsi qu'à des états de langue représentés comme autres (plus anciens, plus populaires, plus idiolectaux, éventuellement plus " enfantins ", autrement véhiculés, autrement prononcés et dans d'autres registres, etc.) que la langue qu'ils écrivent ?

 

-     étude des indications et qualifications contextuelles concernant la qualité des voix, la prononciation des paroles (hauteur, force, ton, etc.) et les autres formes d'oralité inscrite (vers récités, déclamés, chantés, etc., variétés du cri, du soupir, du murmure, du hurlement, de la plainte, etc.)

 

-   rapports inscrits aux arts de la parole: tragédie lyrique, opéra, sermon, déclamation oratoire, etc.

 

-     styles de l'imitation de la parole humaine par des acteurs non-humains (tragédies burlesques, discours de pagodes ou de marionnettes, animaux ou objets parlants, etc.)

 

-         travail sur la diction et la rythmique de la langue des contes selon ce qu'ils en suggèrent eux-mêmes en paratexte ou en diégèse - et aussi à partir de ce qu'un certain nombre de chercheurs et d'artistes actuels en reconstituent pour d'autres textes plus " canoniques " (dimension linguistique et stylistique, esthétique et rhétorique, travaux et spectacles actuels de diction " baroque " de grandes oeuvres du XVIIe siècle).

 

Les propositions de communication doivent être envoyées au secrétariat de l'UMR LIRE (Université Stendhal-Grenoble 3 - BP 25 - 38040 Grenoble Cedex - tél./fax : 33 (0)4 76 82 41 47 - e.mail : yvette.chiffre@u-grenoble3.fr), jusqu'au 15 novembre 2004.

 

 

Les responsables du colloque:

 

- Jean-François Perrin (Université Grenoble 3)

 

- Anne Defrance (Université Bordeaux 3)