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Événements & colloques
Le début et la fin. Roman, théâtre, B.D., cinéma

Le début et la fin. Roman, théâtre, B.D., cinéma

Publié le par Andrea Del Lungo

LE DÉBUT ET LA FIN.
ROMAN, THÉÂTRE, B.D., CINÉMA
Colloque international

Université de Toulouse le Mirail et Librairie « Ombres blanches »
Jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 mars 2006

Colloque organisé par Andrea Del Lungo
Équipe « Littérature et herméneutique » de l'Université de Toulouse le Mirail, en collaboration avec le groupe de recherche « Fabula » (www.fabula.org) et le Laboratoire de Recherche en Audiovisuel (LARA) de l'Université de Toulouse le Mirail

Comité de patronage : Gérard Genette et Philippe Hamon

Comité scientifique : Andrea Del Lungo (Toulouse le Mirail), Didier Alexandre (Paris 4 - Sorbonne), Frédérique Chevillot (Denver, Colorado), Guy Larroux (Toulouse le Mirail), Dominique Rabaté (Bordeaux 3), Philippe Ragel (Toulouse le Mirail)


JEUDI 9 MARS Université du Mirail
Matin Salle du Château
Président de séance : Pierre Glaudes, Université de Toulouse le Mirail

PERSPECTIVES THÉORIQUES

9h00 Andrea Del Lungo, Université de Toulouse le Mirail
Ouverture : Pré-, post- (et in media)

9h45 Sophie E. Denis, Université de Limoges
Garder contenance. Les contours du roman contemporain comme corps à corps auteur/lecteur : essai de modélisation

FIN(S) DE LA MODERNITÉ

10h45 Franc Schuerewegen, Université de Anvers et de Nimègue
Le début est la fin (Duchamp)

11h30 Sebastian Veg, EHESS, Paris
Kafka : politique de l'inachèvement

12h15 Lionel Ruffel, Université de Toulouse le Mirail
Le début, la fin, le dénouement. Comment nommer la post-modernité ?


JEUDI 9 MARS
Après-midi
Président de séance : Guy Larroux, Université de Toulouse le Mirail et de Sousse (Tunisie)

PERSPECTIVES ROMANESQUES

14h30 Jonathan Degenève, Université de Paris 7
Pour commencer et pour finir, parlons d'autre chose

15h15 Julien Roumette, Université de Toulouse le Mirail
Quand la fin paralyse le début, ou l'impossibilité de commencer chez Perec, des Choses à La vie mode d'emploi

Pause

16h15 Catherine Vogt, Université de Paris 7
Le début pour la fin : jusqu'à l'épuisement dans l'oeuvre de Duras

17h00 Alexandre Gefen, Université de Neuchâtel, groupe « Fabula »
« Une vie en destin » : la complétude du récit biographique

17h45 Sandrine Lascaux, Université du Havre
Poétique de l'illimité et dynamiques rhizomorphiques : statut et fonction de l'incipit dans quelques romans et nouvelles du XXe et du XXIe siecle


VENDREDI 10 MARS Salle de l'ESAV
Matin 56, rue du Taur
Président de séance : Franc Schuerewegen, Université de Anvers et de Nimègue

TRAVERSÉES GÉNÉRIQUES : BANDE DESSINÉE

9h00 Florence Gaiotti, IUFM d'Aquitaine, Bordeaux
Détournement du début et de la fin dans les albums de jeunesse

9h45 Jacques Dürrenmatt, Université de Toulouse le Mirail
Les rêves de Jimmy ont-ils un début et une fin ? Chris Ware et le renouveau de la bande dessinée

10h30 Samule Minne, Groupe Fabula, Paris
La première case e(s)t la dernière : les deux bouts de la planche dans M le magicien de Mattioli

TRAVERSÉES GÉNÉRIQUES : CINÉMA

11h30 Jean-Louis Leutrat, Université de Paris 3
L'ouverture chez Alain Resnais

12h15 Robert Bonamy, Université de Lille 3
Les fonds revenants dans les films de Manoel de Oliveira, Jean-Paul Civeyrac et Jean-Charles Fitoussi


VENDREDI 10 MARS
Après-midi
Président de séance : Yves Reboul, Université de Toulouse le Mirail

TRAVERSÉES GÉNÉRIQUES : CINÉMA

14h30 Philippe Ragel, Université de Toulouse le Mirail
Ouvrir-fermer : Le cercle de Jafar Panahi, ou la figure infernale

15h15 Alice Vincens-Villepreux, ESAV-LARA, Université de Toulouse le Mirail
Début-fin : de la post-humanité à la refondation d'un humanisme dans l'oeuvre des frères Dardenne

Pause

16h15 Suzanne Liandrat-Guigues, Université de Lille 3
Pour quels recommencements ? (à propos de John Ford et de Michael Powell)

17h00 Alexandre Tylski, ESAV-LARA, Université de Toulouse le Mirail
Le début et la fin : étude des génériques dans l'oeuvre cinématographique de Roman Polanski

17h45 Laurence Moinereau, Université de Poitiers
L'alpha et l'omega : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard


SAMEDI 11 MARS Librairie Ombres blanches
Matin 50 rue Gambetta
Président de séance : Giulio Ferroni, Université de Rome I

TRAVERSÉES GÉNÉRIQUES : THÉÂTRE

9h00 Didier Alexandre, Université de Paris IV
La fin du drame dans le théâtre claudélien

9h45 Thomas Parisot, Université de Paris IV
Le « Théâtre de l'absurde » et la clôture de la représentation : Beckett et Ionesco à la lumière de Derrida

LE ROMAN CONTEMPORAIN

10h45 Guy Larroux, Université de Toulouse et de Sousse
Frontières, non frontières de la vie minuscule (à propos de Pierre Michon)

11h30 Elisa Bricco, Université de Gênes
Quand la boucle se boucle. Le début et la fin : évolutions et involutions d'une relation textuelle dans le roman contemporain

12h15 Frank Wagner, Université de Namur
Ni début, ni fin ! (Sur les « lieux stratégiques » et leurs interrelations dans le modernisme néo-romanesque)


SAMEDI 11 MARS
Après-midi

CONCLUSION

14h30 Giulio Ferroni, Université de Rome I
Mourir au début, mourir à la fin

ÉCRITURES DU COMMENCEMENT ET DE LA FIN

16h00 Rencontre avec Jean Rouaud, écrivain,
animée par Séverine Bourdieu (Université de Bordeaux 3)



LE DÉBUT ET LA FIN
Roman, théâtre, B.D., cinéma

Université de Toulouse le Mirail
jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 mars 2006

Comité de patronage : Gérard Genette et Philippe Hamon

Comité scientifique : Andrea Del Lungo (Toulouse le Mirail), Didier Alexandre (Paris 4 - Sorbonne), Frédérique Chevillot (Denver, Colorado), Guy Larroux (Toulouse le Mirail), Dominique Rabaté (Bordeaux 3), Philippe Ragel (Toulouse le Mirail)

Colloque organisé par Andrea Del Lungo
(équipe « Littérature et herméneutique » de l'Université de Toulouse le Mirail)
avec la collaboration d'Alexandre Gefen et Marielle Macé (groupe “Fabula”)

L'articulation des frontières de l'oeuvre constitue une question cruciale dont les enjeux restent à étudier dans le champ critique, en dépit de nombreuses analyses consacrées au début et à la fin du texte littéraire, lieux stratégiques que l'on a jusqu'ici traités séparément. C'est sur la base de cette constatation que nous nous proposons, dans le cadre de ce projet, d'observer comment l'oeuvre construit son sens par le rapprochement et la confrontation des espaces textuels qui l'ouvrent et qui l'achèvent : il s'agira donc de mettre en relation les frontières de l'oeuvre en ce qu'elles ont d'instable, ainsi que de déterminer, même d'un point de vue spatial, ces lieux d'entrée et de sortie du texte.
Deux perspectives semblent envisageables dans une telle investigation. La première, d'ordre téléologique, vise à analyser les différents dispositifs d'articulation sémantique qui se dégagent du rapprochement du début et de la fin. L'enjeu principal serait alors d'observer comment le texte programme, à ses frontières, son propre déchiffrement : à l'ouverture, par l'annonce, la « mise en réserve » ou la dissimulation d'un sens que la clôture se chargera de dévoiler, déplacer ou disperser. Cette articulation pourrait également montrer de quelles manières les deux frontières textuelles se rapportent aux attentes du lecteur – attentes préexistantes ou engendrées par le texte –, entre les hypothèses extrêmes d'une reconnaissance ou d'une déception.
La seconde perspective consiste à comparer ces lieux décisifs, souvent rapprochés dans la genèse du texte mais que la lecture éloigne, par un geste critique visant à fonder une lecture autre par rapport à celle que le texte oriente et programme. Le but d'une telle lecture affranchie de son propre contrat serait ainsi d'étudier des effets de sens (symétries, cohérences, écarts, courts-circuits), d'analyser les aspects intertextuels et métatextuels des frontières, d'observer l'ouverture du texte sur son dehors, ainsi que l'ancrage à une réalité historique ou référentielle. Cette « relation critique » des frontières permettrait aussi d'imaginer des mécanismes de « relance » du texte, de sa lecture et de son sens, afin d'observer comment la fin du texte – ou peut-être même le commencement – déclenche la relecture ; et comment une telle expérience déplace radicalement les fonctions et le sens des frontières mêmes.

Un premier colloque, organisé à Toulouse en avril 2005, aura permis de définir les aspects théoriques de la question, ainsi que d'analyser un vaste corpus romanesque de la Renaissance au début du XXe siècle. Le colloque de 2006 prend la suite de ce projet par une réflexion qui affrontera la problématique de l'articulation des frontières textuelles dans le cadre du roman contemporain et aussi dans d'autres genres ou médias : théâtre, cinéma, bande dessinée.