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Appels à contributions
Le cosmopolitisme au féminin (Toronto)

Le cosmopolitisme au féminin (Toronto)

Publié le par Philippe Robichaud (Source : Francesca Fiore)

Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle
 (SCEDHS)

Northeast American Society for Eighteenth-Century Studies (NEASECS)

Congrès annuel conjoint, Toronto, Ontario, 18-22 octobre 2017

 

Appel à communications : Le cosmopolitisme au féminin

Interdites du droit de cité, les femmes au XVIIIe siècle demeurent simplement, de par leur nature, des « vertueuses citoyennes », voire des épouses de citoyens. Ainsi, l’idéal cosmopolitique du « citoyen du monde », qui, en réalité, ignorait son composant féminin, portait en soi une contradiction. Toutefois, cette figure générique (et sans genre), censée transcender les diverses frontières et différences, finit par prôner une certaine égalité et universalité inattendues à l’égard des femmes – bien que cela ne se traduise que symboliquement. En effet, ce concept remis en avant par les Lumières, suscite une participation féminine aux échanges interculturels et politiques. Les nouveaux lieux de sociabilité et d’interaction intellectuelle, tels les salons et les loges maçonniques, ainsi que la diffusion de la littérature de contact, donnent lieu à une certaine conscience de la différence culturelle, et donc à une conscience de soi. Salonnières, écrivaines et lectrices, les femmes se sont, grâce au livre, adonnées à ce partage cosmopolite et ont contribué à de nouvelles conceptions des rapports intersubjectifs entre nations. Les femmes au siècle des Lumières épousent donc ce nouveau sens d’appartenance à la communauté internationale, ce qui s’avère émancipatoire.

Dans cette séance thématique, nous envisageons d’étudier les enjeux du cosmopolitisme au féminin. Qui sont les femmes cosmopolites et quel rôle jouent-elles ? Comment leurs écrits témoignent-ils de cette curiosité cosmopolite ? Leur combat accélère-t-il l’accession à un statut juridique favorable aux femmes ? En définitive, c’est à travers une étude de l’écriture féminine que nous discuterons de la théorie et de la praxis du cosmopolitisme féminin et de l’importance de celui-ci pour l’histoire littéraire.

Les communications, en français ou en anglais, pourront être issues de divers domaines (la littérature, les études féminines et de genre, la religion, l’histoire, la philosophie, etc.).

Les propositions de communication (titre, résumé de 150 mots, brève notice biographique, statut académique, affiliation, demande d’un équipement audio-visuel, indisponibilités et/ou contraintes éventuelles) sont à envoyer, avant le 30 mars 2017, à Francesca Fiore, francesca.fiore@queensu.ca