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 Le corps et ses outrances dans le roman algérien contemporain

Le corps et ses outrances dans le roman algérien contemporain

Publié le par Vincent Ferré (Source : Lynda-Nawel TEBBANI)

CENTRE DE RECHERCHE EN ANTHROPLOGIE SOCIALE ET CULTURELLE

Unité de Recherche Sur la Culture, la Communication, les Langues, les Littératures et les Arts

PROJET RECEPTION CRITIQUE DU ROMAN CONTEMPORAIN ALGERIEN

JOURNEE D ETUDE, LUNDI 11 NOVEMBRE 2013 A 9H, UCCLLA/CRASC,

ES-SENIA, ORAN, ALGERIE

THEME : LE CORPS ET SES OUTRANCES DANS LE ROMAN ALGERIEN CONTEMPORAIN

Argumentaire

Dans son ouvrage intitulé Sur le corps romanesque, Roger Kempf met sur un même pied d’égalité et de dignité le livre et le corps arguant que « Tout parle ou se parle, s’écrit, se lit […] », faisant ainsi du corps un thème littéraire de prédilection, mais aussi et surtout un générateur et un producteur de discours. Il est donc légitime d’avancer que le texte littéraire contrairement aux autres discours sur le corps (biologique, neuroscientifique, philosophique, sociologique et anthropologique) met des mots sur un savoir qui serait resté probablement occulte ou comme le dit Proust « le secret de chacun ».

Même s’il trouve sa place dans le texte, essentiellement dans le texte féminin où il participe à un processus de reconquête de la parole et de la liberté, force est de reconnaitre que le rapport de l’écriture algérienne contemporaine au corps reste problématique. En effet, le corps reste toujours assiégé par la morale et vécu comme une plaie et une blessure en témoignent les écrits de Nina Bouraoui, Meyssa Bey ou encore Malika Mokkedem. Contrairement à la littérature occidentale qui a su créer entre le corps et l’écriture un rapport d’ouverture et de parole, la littérature maghrébine n’a donc fait que l’occulter en l’enveloppant dans une gangue, dans un vide textuel. Pour pallier cette absence de l’écriture du corps dans le texte romanesque et combler cette béance thématique, certains auteurs ont carrément choisi de faire dans la violence et la provocation. Nous pensons notamment à Rachid Boudjedra et Amin Zaoui qui excellent dans l’impudicité et les excès langagiers. Sous leur plume, le corps est meurtri et soumis aux pires sévices. Pire encore, il est totalement éjecté du monde du rêve et de l’imaginaire, de ces fantaisies, désirs et autres pulsions du moi qui lui permettent habituellement d’exister et d’être un objet jouissif.

La question centrale à laquelle cette journée d’étude tentera de répondre est : « Quelles sont les différentes représentations du corps dans le roman algérien contemporain ? ». Cette journée d’étude se donne donc comme objectif d’interroger l’écriture romanesque des années 1990 à nos jours sur le thème de la corporéité et de dresser un état des lieux. Ainsi, pourront être abordés différents axes de réflexion suivants :

 

-          Poétique du corps dans les fictions contemporaines

-          Les discours et thèmes sur le corps dans le roman moderne : corps malade, corps meurtri, corps blessé, corps violenté, corps érotique, corps pornographique, corps voilé/dévoilé …

-          La symbolique du corps féminin dans les narrations actuelles

 

Comité scientifique et d’organisation :

BENDJELID Faouzia, chef de projet, Présidente ; MERINE Kheira, membre ; DRIS Leila,  membre ; ZINAÏ Yamina, membre ; Lynda-Nawel TEBBANI-ALAOUACHE, membre

Pour nous permettre d’établir le programme de la journée d’étude, les propositions de communications  doivent nous parvenir  avant le 20 octobre, à l’adresse électronique de BENDJELID Faouzia : bendjelid.f@gmail.com ou DRIS Leila : leiladris@yahoo.fr

Les propositions de communications doivent être écrites en 300 mots et accompagnées des mots clés.

Les textes seront publiés après expertise