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Le corps comme lieu de métissage

Le corps comme lieu de métissage

Publié le par Thomas Parisot

Deuxième rencontre internationale et interdisciplinaire sur les Imaginaires du corps contemporain
Université de Grenoble III, Me 4, Je 5, et Ve 6 décembre 2002

LE CORPS COMME LIEU DE MÉTISSAGE (ou LE CORPS : SON " TEXTE ", SON DOUBLE)

Argument et Appel à communication
Après avoir, dans la précédente rencontre (colloque Corporéité, décorporéisation, virtualité. Un état de la question du corps, 7-8 décembre 2000), circonscrit le corps sur un continuum allant des différentes formes de la corporéité jusquà sa dimension virtuelle, tentons à présent dexplorer lhypo-texte du corps, en considérant ce sur quoi le corps se trame, ce que trame le corps, ce avec quoi il se métisse. En un mot, le métissage ne serait-il pas la véritable réalité (biologique, sociale, esthétique) du corps? Jamais, en effet, pur ni originel, toujours inféodé à quelque instance du réel, le corps est tissé sur la trame des injonctions sociales et religieuses, hybridé à lanimal ou à la machine, par la médecine, lart et le fantastique. Texte ou palimpseste, le corps est tramé dans luvre, où lintime se fait pure extériorité. Le corps paré, à la fois affiché et caché, individualisé et cloné par la mode, est aussi luvre dun métissage. Voici donc notre terrain. Quelques orientations possibles au débat : quen est-il de lactualité du métissage des corps, littéralement et dans tous les sens ? Implique-t-il nécessairement mutation et futur, ou fait-il aussi retour à un passé ? En quoi dépasse-t-il la simple variation sur un " texte " antérieur ? Ainsi le corps est-il toujours tramé à la production dun sens - et donc une forme, vide de sens, à imaginer sans cesse ? Ou est-il, au contraire ce qui troue la trame du sens ? Enfin, une question philosophique pourrait être lhorizon de nos questionnements. Le corps métissé, très consensuel, vecteur dintégration, semble occulter son double : un corps " mulâtre ", corps au " sang mêlé". Des retenues intellectuelles nous empêcheraient-elles de penser ce corps-là, autrement que pour désigner lennemi : un corps in-firme, im-propre,
bâtard, barbare, non " glorieux ", qui conteste une pensée qui se voudrait décorporéisée ? Sociologues, philosophes, croisés des lettres et des arts, à vos mêtiers !
Claude Fintz

Envoyez, avant le 1-10-2001, vos propositions à :
Gisèle Peuchlestrade,
Université Pierre Mendes-France,
Département de Sociologie
B.P. 47, 38040 Grenoble Cedex 9
ou à Claude.Fintz@wanadoo.fr

  • Responsable :
    Claude Fintz
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    Université Grenoble III