Deuxième rencontre internationale et interdisciplinaire sur les Imaginaires du corps contemporain
Université de Grenoble III, Me 4, Je 5, et Ve 6 décembre 2002
LE CORPS COMME LIEU DE MÉTISSAGE (ou LE CORPS : SON " TEXTE ", SON DOUBLE)
Argument et Appel à communication
Après avoir, dans la précédente rencontre (colloque Corporéité, décorporéisation, virtualité. Un état de la question du corps, 7-8 décembre 2000), circonscrit le corps sur un continuum allant des différentes formes de la corporéité jusquà sa dimension virtuelle, tentons à présent dexplorer lhypo-texte du corps, en considérant ce sur quoi le corps se trame, ce que trame le corps, ce avec quoi il se métisse. En un mot, le métissage ne serait-il pas la véritable réalité (biologique, sociale, esthétique) du corps? Jamais, en effet, pur ni originel, toujours inféodé à quelque instance du réel, le corps est tissé sur la trame des injonctions sociales et religieuses, hybridé à lanimal ou à la machine, par la médecine, lart et le fantastique. Texte ou palimpseste, le corps est tramé dans luvre, où lintime se fait pure extériorité. Le corps paré, à la fois affiché et caché, individualisé et cloné par la mode, est aussi luvre dun métissage. Voici donc notre terrain. Quelques orientations possibles au débat : quen est-il de lactualité du métissage des corps, littéralement et dans tous les sens ? Implique-t-il nécessairement mutation et futur, ou fait-il aussi retour à un passé ? En quoi dépasse-t-il la simple variation sur un " texte " antérieur ? Ainsi le corps est-il toujours tramé à la production dun sens - et donc une forme, vide de sens, à imaginer sans cesse ? Ou est-il, au contraire ce qui troue la trame du sens ? Enfin, une question philosophique pourrait être lhorizon de nos questionnements. Le corps métissé, très consensuel, vecteur dintégration, semble occulter son double : un corps " mulâtre ", corps au " sang mêlé". Des retenues intellectuelles nous empêcheraient-elles de penser ce corps-là, autrement que pour désigner lennemi : un corps in-firme, im-propre,
bâtard, barbare, non " glorieux ", qui conteste une pensée qui se voudrait décorporéisée ? Sociologues, philosophes, croisés des lettres et des arts, à vos mêtiers !
Claude Fintz
Envoyez, avant le 1-10-2001, vos propositions à :
Gisèle Peuchlestrade,
Université Pierre Mendes-France,
Département de Sociologie
B.P. 47, 38040 Grenoble Cedex 9
ou à Claude.Fintz@wanadoo.fr
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Publié le par Thomas Parisot