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Le cinéma peut-il changer la perception de la Shoah?

Le cinéma peut-il changer la perception de la Shoah?

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Lucie BERTRAND-LUTHEREAU (Ares))

Le cinéma peut-il changer la perception de la Shoah?

 

L'association ARES (Association pour la Recherche et l'Enseignement de la Shoah) propose, pour son Universté d'été qui aura lieu les 9, 10, et 11 juillet 2014 à Marseille, de mener une réflexion sur la manière dont le cinéma conduit à considérer la Shoah.

Ce projet prendra la forme de rencontres cinématographiques lors desquelles chaque participant interviendra sur un film de son choix.

Ces rencontres s'inscrivent dans un cycle de réflexion conduit depuis plusieurs années par ARES sur les rapports entre les génocides et leur représentation en images. La réflexion sur le support cinématograhique qui sera conduite cet été permettra de clore ce parcours éclairant qui nous a menés, au fil des années, de la bande dessinée aux séries télévisées en passant par les représentations artisques et littéraires, et même le Manga.

Le projet de cette année découle des débats suscités par les oeuvres cinématographiques récentes qui abordent la question de la Shoah, comme le biopic de Margarethe Von Trotta "Hannah Arendt", ou encore l'entretien de Claude Lanzmann, "Le Dernier des injustes", film de presque quatre heures qui apparut brièvemet sur nos écrans cet autome. Est prévu également d'aborder le problème de l'homosexualité dans les camps. Les rencontres seront clôturées par "Welcome in Vienna".

Le film sur Hannah Arendt induit-il une réflexion nouvelle sur le concept souvent mal compris de "banalité du mal"? Quel impact peut avoir le film de Lanzmann sur le public d'aujourd'hui? La représentation cinématographique actuelle relative au génocide pose aujourd'hui des questions abyssales qui seront au centre de nos journées d'étude. La Shoah est-elle revisitée pour penser le monde contemporain? Adaptée à la pensée de notre temps? Le recul permet-il une approche plus efficace, plus directe du génocide, ou au contraire, conduit-il à véhiculer une vision dénaturée et édulcorée de ceui-ci à des fins peu respectables?

Si ces questions seront centrales dans les réflexions conduites dans l'Université d'été d'ARES, elles ne sont pas exclusives. Toutes les propositions relatives au cinéma et à l'image de la Shoah qu'il véhicule sont évidemment bienvenues. Les comparaisons entre les oeuvres littéraires qui abordent le génocide et leur mise à l'écran constituent par exemple une autre piste au riche potentiel, que nous serions heureux de voir aborder lors des journées d'étude de juillet.

L'Université d'été d'ARES s'inscrit dans une optique transdisciplinaire. Nous serons ravis d'écouter des universitaires, des écrivains des réalisateurs, des documentaristes, ou tout autre intervenant intéressé par le sujet et susceptible de proposer une approche originale de la question, sur le principe "un film, un intervenant".

La troisième journée sera consacrée à des ateliers pédagogiques relatifs au sujet.

Modalités de participation

Les propositions, de 700 à 1000 mots environ, accompagnés d'une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer à Renée Dray-Bensousan rendb@free.fr et à Lucie Bertrand-Luthereau lucieluth@hotmail.fr avant le 1er mars 2014.

Les auteurs seront informés du choix du comité de lecture dans le courant du mois d'avril.