Revue
Nouvelle parution
Langage et société 2010/3 (n° 133) :

Langage et société 2010/3 (n° 133) : "New Literacy Studies, un courant majeur sur l'écrit"

Publié le par Marc Escola

Langage et société 2010/3 (n°133) : "New Literacy Studies, un courant majeur sur l'écrit"

152 pages.

ISSN : 0181-4095 ; ISSN en ligne : 2101-0382

ISBN : 9782735113187.
Lien : <http://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2010-3.htm>.


Sommaire :

Josiane Boutet et Sonia Branca  PRÉSENTATION

Béatrice Fraenkel et Aïssatou Mbodj  INTRODUCTION.
Les New Literacy studies, jalons historiques et perspectives actuelles

Sylvia Scribner et Michael Cole  LA LITTÉRATIE SANS L'ÉCOLE : À LA RECHERCHE DES EFFETS INTELLECTUELS DE L'ÉCRITURE

David Barton et Mary Hamilton  LA LITTÉRATIE : UNE PRATIQUE SOCIALE

Uta Papen   LITERACY MEDIATORS, SCRIBES OR BROKERS?
The central role of others in accomplishing reading and writing

Elsie Rockwell   L'APPROPRIATION DE L'ÉCRITURE DANS DEUX VILLAGES NAHUA DU CENTRE DU MEXIQUE

Elena Simonato-Kokochkina   LE MYTHE DE L'UNIFICATION DES ALPHABETS EN URSS DANS LES ANNÉES 1920-1930

  COMPTES RENDUS

*  *  *

On peut lire sur le site laviedesidees.fr un article sur cette livraison:

"Usages contemporains de la littératie",


par Yaël Kreplak [09-06-2011]

Depuis quelques décennies, la notion de « littératie » s'est imposée. Elle renvoie au fait que l'écriture, de medium, est devenu objet d'études. Celle-ci est abordée comme une technologie intellectuelle aux usages et aux effets divers. Un numéro récent de Langage et société s'interroge sur sa dépendance du contexte culturel où elle se développe.

Recensé : New Literacy Studies, un courant majeur sur l'écrit, Langage & Société, n°133, septembre 2010, numéro dirigé par Béatrice Fraenkel et Aïssatou Mbodj.

La notion de literacy, ou « littératie », est aujourd'hui durablement installée dans le paysage scientifique français. Depuis son introduction en France [1] par l'ouvrage de Richard Hoggart The Uses of Literacy (1957) [2], ethnographie des usages de l'écrit dans un quartier populaire du nord de Londres, puis sa diffusion notamment au travers des travaux de Jack Goody, qui, depuis La raison graphique (1979), développe ses recherches sur les effets cognitifs et sociaux de l'écriture, autour de la notion de « technologie intellectuelle » [3], la littératie structure un vaste champ, qui rassemble des travaux divers ayant pour objet l'écrit, ou plus exactement les différentes compétences et pratiques liées à l'écriture et à la lecture. Sur le modèle de toutes les studies, cette approche thématique a ainsi favorisé le rapprochement de travaux disciplinairement distingués : sociologie des pratiques culturelles (en lien avec les Cultural Studies, auxquelles on rattache fréquemment Hoggart), anthropologie et histoire de l'écriture, didactique et analyse du développement cognitif de l'enfant, dans le prolongement de Vygotsky et Piaget [4], ou encore recherche linguistique sur la relation entre oral et écrit. En outre, le patronage, depuis les années 1950, de l'UNESCO [5] a fait émerger des objets d'enquête privilégiés – apprentissage de l'écriture et de la lecture, littératie à l'école, par le biais d'enquêtes longitudinales et d'approches comparatives –, qui ont également contribué à structurer le champ, en problématisant d'emblée l'applicabilité et, corrélativement, la politisation de ces recherches au sein de programmes de lutte contre l'analphabétisme et l'illettrisme.

Lire la suite sur laviedesidees.fr…