Actualité
Appels à contributions
La traduction dans des contextes de multilinguisme officiel

La traduction dans des contextes de multilinguisme officiel

Publié le par Florian Pennanech (Source : Denise Merkle)

Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada), les 1, 2, 3 novembre 2012

La traduction dans des contextes de multilinguisme officiel

 

Les activités de traduction et d'interprétation dans des contextes de multilinguisme officiel ou institutionnel (où au moins deux langues sont désignées officielles) sont le quotidien de bon nombre de pays. Or rares sont les colloques qui permettent aux traductologues de réfléchir sur les expériences politiques, institutionnelles et socio-culturelles qui sont le propre de ces contextes. Alors que le thème de la traduction dans des contextes multilingues et multiculturels a suscité beaucoup d'intérêt dernièrement[1], les discussions n'ont pas eu pour objet explicite les contextes de multilinguisme officiel ou institutionnel.

Ce colloque souhaite fournir l'occasion de présenter les résultats de recherches qui portent sur la spécificité de la traduction et de l'interprétation dans des contextes de multilinguisme officiel ou institutionnel et les « effets de traduction » (Simon 1996) qui s'y font ressentir. Bon nombre de pays du monde sont officiellement multilingues : l'Afghanistan (le pachtou, le dari), la Belgique (le néerlandais, le français, l'allemand), le Cameroun et le Canada (l'anglais, le français), la Finlande (le finnois, le suédois), l'Inde (23 langues officielles), l'Irlande (l'irlandais, l'anglais), Israël (l'hébreu, l'arabe), la Norvège (les deux variétés du norvégien), le Pakistan (l'ourdou, l'anglais), les Philippines (l'anglais, le filipino-tagalog), l'Afrique du Sud (11 langues officielles) et la Suisse (le français, l'allemand, l'italien), entre autres pays. Idéalement, les communications faisant partie du programme traiteront au moins un aspect de l'interaction entre la traduction et le multilinguisme officiel dans les pays identifiés ci-dessus de même que dans d'autres pays.

Les propositions de communication retenues permettront aux participants de réfléchir sur les questions suivantes : Le multilinguisme officiel et la traduction fonctionnent-ils et interagissent-ils de la même façon ou de façon similaire dans ces pays ? La traduction dans des contextes de multilinguisme officiel est-elle au service de l'idéal humaniste qui vise à créer une culture commune (Simon 1996)? Sinon, sert-elle plutôt à renforcer les divisions culturelles en soulignant les rencontres manquées entre les groupes socio-linguistiques qui constituent ces contextes ? Quelles expériences et pratiques sont partagées ? Lesquelles se distinguent des nôtres? Que pourrions-nous et devrions-nous apprendre à partir d'expériences qui se différencient des nôtres ? Ces questions sont parmi celles sur lesquelles nous voudrions que les conférenciers se penchent lors du colloque.

Le Comité scientifique vous invite à proposer un panel. De plus, il propose ci-dessous une liste, qui ne se veut aucunement exhaustive, de sous-thèmes et de questions qui pourraient faire l'objet d'une communication :

 

· Concepts et définitions

  • langue officielle, langue nationale, langue institutionnelle par rapport à traduction officielle, traduction institutionnelle (p. ex., Mossop 1988)

Multilinguisme légiféré et traduction

  • relation entre traduction et multilinguisme légiféré : la traduction est-elle légiférée?
  • quand les services de traducteurs et d'interprètes doivent-ils être assurés dans un contexte de multilinguisme légiféré?
  • Quels documents faut-il faire traduire? 
  • coût et bénéfice de la traduction officielle 
  • les effets du multilinguisme officiel sur les politiques de traduction et sa pratique 
  • les effets de la traduction légiférée sur le multilinguisme officiel ou institutionnel 
  • les rapports de force entre langues légiférées (les langues officielles sont-elles égales devant la loi?) et les incidences sur la traduction 
  • les effets de la traduction sur les rapports de force entre les langues et les cultures officielles 
  • langues officielles majoritaires, langues officielles minoritaires (p. ex., le same et le kven en Norvège) et traduction 
  • le cas d'États ou de provinces officiellement plurilingues (p. ex., Hawaï) dans un pays unilingue (ÉUA) 
  • la traduction juridique (le statut légal de ces traductions) 
  • la formation et la sélection des traducteurs et interprètes officiels 
  • le multilinguisme official et la traduction dans des contextes pan nationaux (p. ex., l'Union européenne) par rapport aux contextes nationaux

· Traducteurs officiels

  • leurs rôles dans l'histoire; en particulier, l'analyse de leur contribution en tant que leaders culturels dans des contextes de pluralisme linguistique et culturel
  • les tensions entre le rôle officiel de médiateur non partisan et les convictions personnelles du sujet traduisant

· Facteurs socio-culturels

  • La traduction sert-elle l'idéal humaniste qui vise à créer une culture commune (Simon 1996) ou, au contraire, sert-elle plutôt à renforcer le clivage qui sépare les cultures dans des contextes de multilinguisme officiel ou institutionnel ?
  • la relation entre les langues officielles ou institutionnelles d'un pays (harmonieuse ? antagoniste ?) et les effets de cette relation sur l'identité nationale
  • les rapports de force dont jouissent les langues officielles dans la vie quotidienne comparativement à leur statut légal (cadre idéologique)
  • les rapports entre la traduction et l'interprétation officielles et la traduction et l'interprétation non officielles

· Littérature

  • les effets du multilinguisme officiel sur le ou les polysystème(s) littéraire(s)
  • la traduction entre langues officielles ou institutionnelles de littératures « nationales »
  • les effets de la traduction légiférée sur les thèmes et figures littéraires (p. ex., Poliquin au Canada)

 

Veuillez faire parvenir deux propositions de communication à Denise Merkle (denise.merkle@umoncton.ca) d'ici le 30 septembre 2011 : la première (qui fera partie du programme) sera de 250 à 300 mots et la deuxième (qui fera partie de la demande de subvention) ne devra pas dépasser 150 mots.

Nous vous prions de joindre à votre proposition les renseignements suivants :

NOM :

AFFILIATION PROFESSIONNELLE :

ADRESSE POSTALE :

NUMÉRO DE TÉLÉPHONE :

NUMÉRO DE TÉLÉCOPIEUR :

ADRESSE ÉLECTRONIQUE :

DIPÔMES :

PUBLICATIONS IMPORTANTES ET RÉCENTES (trois) :

 

 

Comité scientifique

Gillian Lane-Mercier, gillian.lane-mercier@mcgill.ca

Denise Merkle, denise.merkle@umoncton.ca

Reine Meylaerts, reine.meylaerts@arts.kuleuven.be


[1] Colloques : Translation and Multiculturalism (University of Malaya, juillet 2010), Translation in Multilingual Contexts (KULeuven, mai 2009), Translation and Multilingualism (Banaras Hindu University, mars 2009).