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La traduction comme moyen de rencontre des civilisations et de développement des langues émergentes

La traduction comme moyen de rencontre des civilisations et de développement des langues émergentes

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Boualili Ahmed)

Appel à communication duHaut Commissariat à l'Amazighité

TRADUIRE DE ET VERS LESLANGUES ET CULTURES ÉMERGENTES DE TRADITION ORALE

La traduction comme moyen de rencontre des civilisations et dedéveloppement des langues émergentes

Mostaganem, 11-12 octobre2010

Du plus loin que l'on remonte dansl'histoire, la traduction, sève nourricière des langues et des cultures, existe.On a toujours eu besoin d'hommes pour servir de courroies de transmission entreles peuples de langues et de cultures différentes. Mais la traduction n'est pas seulement lepassage d'une langue à une autre pour assurer la compréhension : c'estaussi une oeuvre de civilisation et de progrès. Sans la traduction des oeuvresgrecques, indiennes et persanes, la civilisation musulmane n'aurait pas prisson essor, et sans les traductions des oeuvres arabes en latin, puis dans leslangues européennes, la révolution scientifique et technologique du mondemoderne n'aurait pas lieu. Aujourd'hui,on traduit non seulement les livres mais aussi les films et, dans les réunionson recourt à la traduction simultanée : la langue n'est plus un frein, onpeut communiquer librement, échanger des connaissances, établir des contacts…

La traduction fournit également uneaide précieuse au développement des langues. Les exemples ne manquent pas dansl'histoire : les traductions desoeuvres philosophiques grecques ont aidé l'arabe à se doter, par emprunts etsurtout par calque, d'un vocabulaire spécialisé. L'anglais s'est enrichi desinfluences extérieures, l'allemand est devenu une langue standard avec latraduction de la Bible, l'émergence d'une langue vernaculaire suédoise s'estfaite avec la christianisation et la traduction des Écritures… Durant lapériode de la nahda (renaissanceculturelle), la littérature arabe s'est largement inspiré des oeuvres traduitesoccidentales pour renouveler ses genres et ses thèmes.

Dans les langues émergentesd'aujourd'hui, en Afrique et en Asie, se nourrissent des traductions. En berbère, le mouvement de traduction estencore timide : juste quelques textes qui n'ont qu'une audience limité.Pourtant, la langue aurait gagné en notions et en concepts, en intégrant desemprunts et en formant, par calque, des néologismes.

L'objectif de ce colloque est de susciter une réflexion sur latraduction et son apport au développement de la langue berbère, au planlinguistique et de la civilisation.

On débattra, entre autres, des sujets suivants :

-rôle de la traduction dans la transmission desconnaissances

-la traduction dans la culture classique de l'Islam

-les procédés de la traduction

-l'expérience de la traduction en berbère

-le calque et la traduction

-étude critiques de textes traduits en berbère (Lefils du pauvre, Le petit prince, Les Évangiles, Le Coran…)etc.

N.B :Le résumé contenant le titre, la problématique et les éléments à développer, n'excédentpas 20 lignes en typographie new romanstaille 12 et une fiche de renseignement mentionnant le nom et le prénom dupostulant, l'université d'exercice, la fonction, le grade et d'éventuellespublications scientifiques doivent être remis avant le 20 mai ; lacommunication intégrale avant le 15 septembre 2010.