La semaine du 15 au 21 novembre sur le site de SLU
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4211
En dépit du scandale qui a entaché le début de semaine, les contours de notre beau pays de l'excellence se précisent. Visite du propriétaire.
Notre beau pays de l'excellence
Au pays de l'excellence, le doctorat est la panacée (contre les rhumes, les grippes, et toutes les sortes de refroidissements). Discours de Valérie Pecresse, le 17 novembre.
Au pays de l'excellence, les universités sont propriétaires de leurs biens immobiliers (c'est pas tout le monde, de nos jours, qui peut dire ça) : proposition de loi relative à l'immobilier universitaire examinée en séance publique au Sénat (17 novembre 2010).
Au pays de l'excellence, on peut enfin, dans certains cas, licencier les fonctionnaires : décret n° 2010-1402 du 12 novembre 2010 relatif à la situation de réorientation professionnelle des fonctionnaires de l'État".
Au pays de l'excellence, on s'est aussi débarrassé des sciences humaines. Lettre d'Anne Fraïsse, présidente de l'université Paul Valéry à propos des "Initiatives d'excellence" (17 novembre 2010). Réactions locales et dans le Midi libre. Le Parisien suit.
Car, au pays de l'excellence, plus besoin de SHS, les biologistes ont lu Dostoïevski ! Lettre ouverte de Greg Petsko à George M Philip, président de l'université de l'Etat de New York à Albany (15 novembre).
Au pays de l'excellence, on dépèce les animaux préhistoriques, out le mammouth, désossé ! ! Médiapart fait le compte des bocaux.
Au pays de l'excellence, il y a… DES LABEX, avec des chefs de labex, des conseils scientifiques de Labex, des comités de pilotage de Labex… C'est bath !
Et surtout, surtout, au pays de l'excellence, la CPU est enfin reconnue comme un "pilier de la recherche française".
Bien sûr, il y a toujours les égarés, les moutons invisibles de l'excellence…
Quelques instits apeurés ne savent toujours pas préparer leurs cours (on est en novembre !).
Quelques stagiaires dis-orthographiques tentent de masquer leurs insuffisances en accusant la réforme (L'Humanité, 19 novembre).
Quelques fonctionnaires oubliés d'une université de banlieue citent des psychiatres pour évaluer l'évaluation. Ou le souci du nombre dans l'évaluation de la production scientifique (17 novembre).
Quelques chercheurs élus (même pas nommés) au conseil scientifique du CNRS, encore attachés à leurs vieilles UMR et à leurs postes… Compte rendu du CS du CNRS (17 novembre)
Quelques notables veulent supprimer les notes dans le primaire (Libération, 17 novembre). Et l'excellence, comment on va l'évaluer l'excellence des compétences répond Luc Chatel ?
Un Garrigou échappé du zoo s'essaie à de petites phrases perfides. Il passe en correctionnelle le 22 novembre. Et toc !
Car l'Enfer est un cagibi au pays de l'excellence !
Heureusement, l'on se bouscule pour participer aux guignols de l'ESR
Luc Chatel concourt pour le yoyo du pédagogue.
Valérie Pécresse concourt pour la palme de la com' la plus participative. C'est le grand concours lancé auprès des étudiants, et pour lequel "les lauréats recevront de nombreux lots de la part des partenaires de l'opération".
Le Journal du CNRS, déjà primé veut encore participer au grand jeu du cirage de pompes médiatique.
Bonus de la semaine : l'excellence MON-DIA-LI-SÉE, par Michael Konczal, fellow at the Roosevelt Institute, sur le blog d'Ezra Klein, site du Washington Post (16 novembre).
On ne le présente plus, traversant les épreuves et le grand cirque, le calendrier de SLU !