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La Poétique de l’octosyllabe. Étude d’un mètre et de ses emplois (Moyen Âge-XXe siècle)

La Poétique de l’octosyllabe. Étude d’un mètre et de ses emplois (Moyen Âge-XXe siècle)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Catherine Songoulashvili)

Le vers constitue, à vrai dire, le parent pauvre des études médiévales actuelles, où aucun travail récent ne lui a été consacré. Le colloque voudrait faire un état des lieux des recherches sur la question, recherches absolument nécessaires à l’analyse, à la perception et à la connaissance des textes médiévaux, en s’attachant plus particulièrement, à l’octosyllabe. Dans la production littéraire médiévale, l’apparition du couplet d’octosyllabes, dits ou plutôt lus dans le cas du genre romanesque, a constitué en effet, en regard des décasyllabes chantés ou psalmodiés des chansons de geste, une véritable révolution de l’écriture poétique. D’une part, cette forme métrique sans césure fixe instaurait comme une sorte de transparence du langage qui permettait à l’écriture de se prêter à toutes sortes de contenus, fictionnels autant que didactiques ou scientifiques ; d’autre part, au regard de ce qui existait dans les chansons de geste, l’écrivain médiéval se devait de faire chanter seul son propre instrument, puisque celui-ci ne bénéficiait plus d’un accompagnement musical externe. Face à un public restreint, en comparaison de celui qui écoutait les chansons de geste, ce nouveau mètre pouvait admettre aussi des effets moins sonores, plus subtils. C’est dans cette perspective qu’il faut appréhender tous les changements que les historiens du vers constatent à partir du milieu du XIIe siècle.

L’étude de ce mètre sera menée plus particulièrement dans la production médiévale des XIIe-XVe siècles, mais seront prises en compte l’origine de l’octosyllabe et sa filiation au vers latin, ainsi que, pour les époques ultérieures, les théorisations auxquelles le mètre a donné lieu, en particulier dans les traités de versification du XIXe siècle.

 

Programme

 

MERCREDI 5 NOVEMBRE

14h. Accueil et ouverture du colloque. Pascale Auraix-Jonchière et Rémy Poignault.

14h30. Françoise Laurent (Université Blaise Pascal-EA 1002 CELIS) et Danièle James-Raoul (Université Bordeaux Montaigne-EA 4593 CLARE) : « Introduction »

15h. Discussion et pause

 

Présidente de séance : Jacqueline Cerquiglini-Toulet

15h30. Antoine Foucher (Université de Caen-UMR 6273 CRAHAM) : « Les sources latines de l’octosyllabe »

16h. Sandrine Bédouret-Larraburu (Université de Pau et des Pays de l’Adour-EA 3003 CRPHLL) : « Positionnement de l’octosyllabe dans l’histoire du vers français »

16h30. Michel Banniard (Université de Toulouse-Le-Mirail-EPHE) : « La notion de frontière de vers et ses métamorphoses du vers métrique au vers rythmique latin »

17h. Discussion

JEUDI 6 NOVEMBRE

 

Président de séance : Gérard Gros

9h30. Denis Hüe (Université de Rennes 2-EA 3206 CELLAM) : « Philippe de Thaon, Bestiaire et Lapidaire, ce que nous apprennent les manuscrits »

10h. Florent Rouillé (Université de Paris-Sorbonne (Paris IV)) : « L’octosyllabe est-il un vers maniériste ? Une lecture du Roman de Thèbes »

10h30. Laurence Mathey-Maille(Université du Havre-EA 4314 GRIC) : « De l’alexandrin à l’octosyllabe : les hésitations de Wace dans le Roman de Rou  »

11h. Discussion et pause

 

Présidente de séance : Laurence Mathey-Maille

11h30. Bénédicte Mathios (Université Blaise Pascal-EA 1002 CELIS) : « L’octosílabo espagnol : formes, origines, destin »

12h. Discussion

12h15. Dominique Billy (Université Toulouse-Le-Mirail- UMR 5263 CLLE-ERSS) : « Évolution de l’octosyllabe chez les troubadours : un mètre unique ou deux mètres ? »

12h45. Discussion

 

Président de séance : Denis Hüe

14h30. Valérie Naudet (Université d’Aix-Marseille-EA 4235 CIELAM (CUER MA)) : « 8 = 10 ? L’octosyllabe de Gormont et Isembart »

15h. Claude Roussel (Université Blaise Pascal-EA 1002 CELIS) : « Lion de Bourges (BnF fr. 351), une mise en prose en octosyllabes ? »

15h30. Discussion et pause

 

Président de séance : Dominique Billy

16h. Clotilde Dauphant (Université Paris-Sorbonne (Paris IV)-EA 4349) : « L’octosyllabe, un vers à tout faire ? L’exemple du Jardin de Plaisance »

16h30. Jacqueline Cerquiglini-Toulet (Université Paris-Sorbonne (Paris IV)-EA 4349) : « Le théâtre du huit : le huitain d’octosyllabes dans la poésie du XVe siècle »

17h. Amandine Mussou (Université Paris Diderot-Paris 7-EA 4410 CERILAC) : « Obscurité ou transparence de l’octosyllabe chez Évrart de Conty et Christine de Pizan ? »

17h30. Discussion

VENDREDI 7 NOVEMBRE

 

Président de séance : Jean-Christophe Cavallin

9h30. Laetitia Tabard (Université du Maine-EA 4335 3L.AM) : « L’octosyllabe éloquent d’Alain Chartier »

10h. Gérard Gros (Université de Picardie-Jules Verne, CEMAR) : « Il n’est pas de vers huytain que françois. Étude sur un gabarit strophique apprécié par Jean Molinet »

10h30. Discussion et pause

11h. Nathalie Bragantini-Maillard (Université Blaise Pascal-EA 1002 CELIS) : « L’octosyllabe chez Jean Froissart : une voie vers la fiction, ou le réel poétisé »

11h30. Jean-Christophe Cavallin (Université d’Aix-Marseille-EA 3275 ORLAC) : « L’octosyllabe des traités (1803-1871) »

12h. Discussion

Fin du colloque

Contact :
puce.gif Danièle James-Raoul
puce.gif Françoise Laurent

Responsable(s) Celis :  Françoise Laurent

Équipe(s) de Recherche concernée(s) :  Littératures et représentations de l’Antiquité et du Moyen Âge