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Appels à contributions
La part de fiction dans les images documentaires

La part de fiction dans les images documentaires

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Rémy Besson)

Le numéro de la revue Conserveries Mémoriellespropose de s'intéresser aux relations entre images documentaires(films–photographies–images issues des nouvelles technologies) etinterprétation(s) ; particulièrement aux constructions de récit(s).

Touteimage bien qu'identifiée comme documentaire médiatise le réel : elle enest une interprétation. Les contraintes techniques, l'exercice d'unesubjectivité (de l'« auteur » / « créateur ») ou encore le contexte(historique, économique, politique, culturel, etc.) sont autantd'éléments qui jouent sur la mise en images du réel. Par ailleurs, cesrécits visuels font l'objet a posteriori d'interprétations, lisibles notamment dans la production de discours critiques.

Pouranalyser ces relations, vous privilégierez l'étude de cas : à savoir,le choix d'un événement et d'un de ses traitements en images. Ce choixméthodologique permet, d'une part, de faire corpus et, d'autre part, deconstruire des connaissances sur l'histoire des formes visuelles et desreprésentations, dans la perspective de générer des savoirs d'ordrehistorique sur l'événement. Enfin, on pourra se demander si la forme deces récits renvoie aux problématiques liées à l'écriture de l'histoire,discipline dont on interroge particulièrement les modes de mise enintrigue.

Cetteétude de cas vous permettra d'interroger pragmatiquement l'une (ou lesdeux) étape(s) de la construction de ce récit en images. La premièrecorrespond au travail de conception des images: de la définition duprojet aux repérages, des prises de vue au montage. Les archivesconsultables, la description du processus, l'objet visible sont alorsau centre de la recherche. L'une des spécificités de ces images ditesdocumentaires peut être de laisser croire à la non médiatisation del'événement, en jouant sur une supposée transparence du médium.L'histoire des techniques s'avère alors être une clé d'interprétationtoute à fait opérante pour mettre en lumière la construction du réelpar l'image. La seconde étape correspond à l'étude de la réception deces formes visuelles lors de leur diffusion. On peut, par exemple, sedemander dans quelle mesure les discours critiques portés sur cesimages déterminent la manière dont on les perçoit.

Les propositions de contributions - environ 250 mots - sont à envoyer avant le 1er mars 2009 l'adresse suivante : partdefiction@gmail.com Les articles des propositions retenues (maximum 10 000 mots) devront être envoyés au plus tard le 15 mai 2009. Pour plus d'informations, consultez le site de la revue, www.celat.ulaval.ca/histoire.memoire/revue.htm