Essai
Nouvelle parution
La Mothe Le Vayer

La Mothe Le Vayer

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Gallimard (service de presse))


François de LA MOTHE LE VAYER
Petit traité sceptique sur cette
commune façon de parler :
« navoir pas le sens commun »

ÉDITIONS LE PROMENEUR / GALLIMARD
Collection "Le Cabinet des Lettrés"
En librairie depuis le 6 novembre 2003

Héritier et disciple de Montaigne, magistrat qui professait « une aversion naturelle » pour la jurisprudence, voyageur curieux des cultures et murs étrangères, lecteur omnivore, François de La Mothe Le Vayer (1588-1672) fut longtemps un grand seigneur indolent qui suivait sa seule inclination vers le plaisir. « Honnête homme et bonnes murs, soutenait-il, ne saccordent pas ensemble. »
Il navait pas à quarante ans publié le moindre ouvrage, se retrouva sur le tard, et comme incidemment, précepteur de Monsieur, puis du jeune Louis XIV, écrivit un Hexameron rustique longtemps mis à lindex pour son indécence. Devenu intarissable, il publia, outre un Dialogue sur les rares et éminentes qualités des Asnes de ce temps, un ensemble de Petits traités dont certains rassemblés sous le titre « La Promenade » et une suite de Dialogues faits à limitation des Anciens sous le pseudonyme dOrasius Tubero.
Le lecteur trouvera dans les pages de ce sceptique intransigeant un antidote salutaire aux pseudo-évidences et à luniversalisme creux qui cimentent lunanimisme médiatique daujourdhui. Car le « voluptueux incrédule » ne se pose pas seulement la question de la nature du sens commun, mais celle aussi de savoir sil existe des réalités plus substantielles, finalement, que de pures, de multiples, de contradictoires « façons de parler ».

Ce Petit traité prend place, à côté des Confessions de Jean-Jacques Bouchard, dans la « Bibliothèque des Libertins Érudits » dans le cadre du Promeneur.

« Patiemment, amoureusement, il sétait composé un caractère. Le caractère, dabord, dun original qui demeurait indifférent aux usages de son temps, shabillait de panne comme un astrologue ou un ministre, se chaussait de bottes quand tout le monde portait des souliers, et affectait la distraction jusquà cheminer, pendant ses promenades, le regard perdu dans la forêt des enseignes ou dans les mystères du ciel. »
René Pintard, Le libertinage érudit
Attachée de presse : Pascale Richard, assistée de Anne-Lucie Bonniel
tél.: 01 49 54 42 05