Essai
Nouvelle parution
La modernité après le post-moderne

La modernité après le post-moderne

Publié le par Marielle Macé

Henri Meschonnic, Shigehiko Hasumi, La modernité après le post-moderne,

Maisonneuve et Larose, 2002, 25

Présentation de l'éditeur:

Ce qu'on appelle la modernité est le lieu et l'enjeu des conflits fondamentaux qui mènent le monde depuis près de cent cinquante ans. Malgré la mode qui pourrait paraître avoir fait de la modernité une notion démodée, les problèmes que pose cette notion restent plus importants que jamais. Son hétérogénéité interne et les brouillages dont elle est l'objet sont les points de départ nécessaires d'une réflexion permanente. Le post-moderne n'a pas éliminé ces problèmes. Il n'a fait, au contraire, que les masquer, ayant essentiellement contribué à ses brouillages. Le post-moderne est donc l'occasion même d'un double bilan : le bilan des modernités et le bilan du post-moderne. Ce bilan passe inévitablement par l'examen des critiques qui ont présenté la modernité comme un malaise, une maladie de la société, et qui ne cessent de proclamer son échec et sa fin. Le lieu d'une telle réflexion ne saurait donc être que la relation même entre les cultures, avec leurs conflits entre tradition et transformation, entre des histoires et des intérêts différents. De ce point de vue, le rapport entre Paris et Tokyo est, par excellence, le symbole du primat de la relation sur les attributions identitaires, non comme relation de pouvoir, mais pour penser le pouvoir de la relation. Ce qui est en jeu, c'est l'intelligibilité du présent, et la préparation de l'avenir. Les humanités, mais aussi l'humanité. Pour chaque cas concret, le mythe ou l'histoire. La pensée, comme ludique ou comme éthique. On aura compris qu'il faut produire singulièrement l'universalité. Dans un débat qui, loin de conclure, ne travaille qu'à maintenir ouverte la question. Pour réinventer, réinventer sons cesse la modernité.