La Mesnardière, un lettré de cour au XVIIe siècle
Centre culturel du château de Bosmelet, Auffay (Seine-Maritime)
Ce colloque, co-organisé par Carine Barbafieri (Université de Valenciennes, Calhiste — Institut Universitaire de France), Jean-Marc Civardi (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, ComUE Université Paris-Saclay, Dypac) et Jean-Yves Vialleton (Université Grenoble Alpes, Litt&arts) se propose d’apporter de nouvelles lumières sur une des premières poétiques françaises de la tragédie, La Poétique de La Mesnardière, mais aussi de tirer de l’oubli le reste de l’œuvre de son auteur et de resituer l’homme dans la société et la culture de son temps.
Le nom d’Hippolyte-Jules Pilet de La Mesnardière (1610-1663) serait tombé dans l’oubli si les historiens du théâtre français du XVIIe siècle n’entretenaient la mémoire de celui qui écrivit dès 1639 une Poétique de la tragédie, premier et unique volume du projet jamais mené à terme d’une « poétique française » de grande ampleur.
Mais, bien au delà, La Mesnardière est un « cas d’école » pour comprendre ce qu’est un « docte » dans la société du XVIIe siècle. Jeune médecin, il se fait remarquer par Richelieu pour un livre sur la mélancolie écrit dans le contexte des débats à propos de l’affaire de sorcellerie de Loudun, puis devient médecin de Gaston d’Orléans et enfin « Conseiller du Roy et Maistre d’Hostel Ordinaire de Sa Majesté » et « lecteur ordinaire de la Chambre du roi ». Il entre à l’Académie française. Il est l’auteur de nombreux textes aujourd’hui méconnus : écrits de médecine, mais aussi relations de batailles, traduction, poèmes lyriques, philosophiques, encomiastiques, poésie de circonstance.