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La mémoire du roman

La mémoire du roman

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Sonia Théberge-Cockerton)

Date limite: 15 septembre 2011

Lamémoire du roman

Équipe de recherche TSAR («Travaux sur lesarts du roman»), Université McGill, 22-23 mars 2012

Au sein de ce queJudith Schlanger a appelé la «mémoire des oeuvres», existe-t-il une mémoirepropre au roman? L'idée peut s'entendre de deux façons: il peut s'agir de lamémoire que nous gardons de ce que le roman a créé (ses oeuvres, sespersonnages, ses histoires) comme il peut s'agir de la mémoire dont il est ledépositaire (mondes dont il a gardé le souvenir ou qu'il a entrevus, manièrespropres à lui de voir les choses). Si le roman constitue l'une des formesmajeures de la pensée et de l'imagination occidentales, qu'en est-il du rôlejoué dans cette pensée et cette imagination par sa mémoire et la mémoire quenous avons de lui?

Trois grands axesde réflexion sont ici possibles:

• de quoi le romanconserve-t-il la mémoire? Au-delà de tous les détails documentaires qu'on peuty puiser et qui servent le savoir historique, de quelle conscience générale leroman est-il le gardien? Quelles questions, quelles découvertes et quellesexpériences relaie-t-il d'une oeuvre à l'autre et qui sans lui risqueraient dese perdre ou de ne plus être comprises de la même façon?

• comment le romanse transmet-il? Alors que les autres arts – poésie, théâtre, musique, peinture– se transmettent au premier chef par la continuité (avec toutes les varianteset les modulations qu'on voudra) de leurs formes, le roman n'a a priori aucunfil formel continu, sinon celui, peu spécifique et partagé avec quantitéd'autres «récits», d'être une oeuvre en prose d'une certaine longueur, mettanten scène des personnages de fiction. Si ce n'est par sa forme, par quelsrepères, par quel témoin transmis le roman construit-il sa propre histoire?

• commentgardons-nous la mémoire d'un roman? Il n'est pas nécessaire, pour conserver unsouvenir actif et précieux d'un roman que l'on a aimé ou qui nous a marqué, dele relire. Pourtant on ne peut jamais se souvenir d'un roman que de façonpartielle ou générale. De quoi alors nous souvenons-nous? Qu'est-ce qui, dansun roman, résiste à l'oubli?

Ces pistesd'analyse ne sont bien sûr pas exclusives; il s'agira surtout de réfléchir à lanature, au fonctionnement et à la portée de la mémoire romanesque à partir d'hypothèsesgénérales ou de cas dont la valeur est exemplaire.

Veuillez envoyer vos propositions de communications(d'une quinzaine de lignes) à Sonia Théberge-Cockerton (sonia.theberge-cockerton@mail.mcgill.ca)avant le 15 septembre 2011.

Responsables: Isabelle Daunais, MathieuBélisle, Michel Biron, François Ricard (équipe de recherche TSAR: «Travaux surles arts du roman»).

Adresse: Département de langue et littérature françaises, UniversitéMcGill, 853 rue Sherbrooke Ouest, Montréal (Québec), Canada, H3A 2T6.