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La Lecture comme activité d'interprétation

La Lecture comme activité d'interprétation

Publié le par Marielle Macé (Source : Hédia Abdelkéfi)

« La Lecture comme activité d'interprétation »

  15et 16 avril 2010

Faculté des Lettres et Sciences Humaines – Université de Sfax

En prolongement de la IIIe Conférence internationale de l'ERCILIS qui s'est déroulée les 3, 4, 5 et 6 mars 2009, à Tozeur, autour de la question « La Crise du sens », notre Unité de recherche poursuit ses activités. Maintenant, c'est autour de « LECTURE(S) » que cette U.R. projette la tenue de sa IVe Conférence Internationale en 2011. Pour se préparer à cette rencontre, deux journées d'études seront organisées autour de « La lecture comme activité d'interprétation » et ce, les 15 et 16 avril 2010, à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sfax.

S'inscrivant dans une perspective pluridisciplinaire, l'ERCILIS invite les intervenants à une réflexion sur la question de l'interprétation dans son ampleur et sa diversité. Par ce type de réflexion, le but des journées est d'amener les acteurs de la lecture à cerner ce qui fait obstacle à l'interprétation, à ce qui subvertit le sens et, de là, à trouver des solutions aux clivages qu'engendre l'interprétation. Encore faut-il cerner ce qui fait obstacle à l'interprétation, ou ce qui, dans un message, est source d'ambiguïté, ou encore ce qui subvertit le sens…Comment ramener le texte ou l'image à une composante de  la culture et de l'art en général ? Comment faire de ces supports un vecteur de connaissance et de savoir tout aussi bien qu'un véhicule de valeurs universelles? De telles questions, déjà posées lors de nos journées précédentes sur « La Crise du sens », ouvrent des pistes nouvelles qui donneront lieu aux axes suivants :

1- La définition ou les définitions de l'interprétation. Interpréter, est-ce plutôt saisir le(s) sens, le(s) actualiser, le(s) continuer, le(s) refaire, le(s) transgresser ou le(s) dépasser ?

2-        Le rapport entre la lecture et l'interprétation. Quel complément ou supplément le sujet-lisant apporte-t-il au texte? Comment réagit-il au contenant et au contenu de ce qu'il lit ? De quoi s'alimente-t-il pour interpréter: de sa mémoire, de son idéologie ou de sa fantaisie ?

3-        Comment le sujet-lecteur reconfigure-t-il le texte et pourquoi ? Recourt-il à une pratique objective ou subjective ? 

En effet, prise en charge par des lecteurs multiples, de par leur investissement émotionnel et affectif, leur engagement intellectuel, leur appartenance à des sphères mentales, géographiques et culturelles différentes, la lecture, qui se veut « un transfert du sens », se perçoit comme une activité interprétative. Dès lors, elle acquiert un aspect problématique et équivoque. De surcroît, la diversité des approches (littéraires, linguistiques, sémiologiques, pragmatiques, cognitives, sociologiques, psychologiques, artistiques, etc.), la pluralité des domaines (littérature, musique, peinture, photographie, cinéma, publicité, presse, etc.) et l'hétérogénéité des supports (textes littéraires dans leur diversité générique, articles de presse, bandes sonores, images, etc.) donnent  à la lecture interprétative toute sa complexité et sa richesse.

Sensibles à une actualité où nous assistons à une profusion de textes, d'images et d'affiches publicitaires, nous tenterons d'approfondir la recherche déjà effectuée sur cette problématique pour nous lancer sur des terrains nouveaux, légitimant les associations les plus diverses et les plus originales en rassemblant différents chercheurs travaillant sur des périodes, des genres et des terrains variés.

Tout en laissant le choix de la théorisation aux participants et dans une tentative de quête de la signification, nous invitons à un rassemblement d'artistes créateurs (écrivains, musiciens, peintres, cinéaste, etc.) et de lecteurs concernés par la question de la lecture comme activité d'interprétation.

Les collègues désireux de participer à cette manifestation scientifique sont priés d'envoyer un résumé en français, anglais ou arabe, accompagné d'une notice bio-bibliographique au plus tard le 6 mars 2010. Les propositions sont à adresser à :

- Mme Alya Chelly-Zemni  (Université de Sousse)    ch_alya@yahoo.fr

- M. Chokri Hammami  (Université de Sfax)     hachok@yahoo.fr

Responsable scientifique : M.Kamel Skander