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Deuxième session du séminaire de recherche "D'une théorie intersubjective des actes de discours", animé par Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre, Responsable du Département de Psychologie Clinique de l'Institut PaoliCalmette de Marseille, vice-président de l'agence "Quand les livres relient"
Invité Daniel Bougnoux
Philosophe, professeur (émérite) en sciences de l'Information et de la Communication à l'Université Stendhal de Grenoble ; auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont, à La Découverte, La communication par la bande
Introduction aux sciences de l'information et de la communication (1998) et Introduction aux sciences de la communication (2002) ; Rédacteur en chef, auprès de Régis Debray, des Cahiers de médiologie (Gallimard http://www.mediologie.org/) puis de la revue Médium (éditions Babylone) ; dirige la publication des Oeuvres romanesques complètes d'Aragon dans la Bibliothèque de la Pléiade.
La langue du « phonotope »
« Nous nous protégeons dans un "phonotope" : cloche de sens qui tient le monde à distance par medias, téléphone, écrans et fenêtres interposés. » La notion de phonotope est développée par Peter Sloterdijk (in Ecumes, Sphères III). Nous vivons sous un dôme ou un toit où des voix sont reconnues, des résonances se croisent et se partagent. Etre un sujet, c'est habiter dans cette clôture, c'est être encapsulé dans un cercle sillonné de signaux, de visages, de solidarités, d'objets : imbrication mère/nourrisson, relation amoureuse, équipe ou parti. Pas de sujet sans espace médial ou transitionnel riche de tensions, sans être confronté à un milieu, un environnement, une présence, un nobjet - inframonde où règne la libido primaire... La langue ou les langues que nous y échangeons portent trace de cette réalité. A l'heure où nous passons de l'espace public à l'espace publicitaire, de l'horizon des Lumières à celui des spots, « du livre au live », que dire de nos paradigmes langagiers ?
Renseignements & inscription indispensable : livresrelient@yahoo.fr - 06 89 92 59 19