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La Guerre en Performance dans la création littéraire

La Guerre en Performance dans la création littéraire

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Martin Mégevand)

La Guerre en Performance dans la création littéraire

Jeudi 4 décembre  - Théâtre national de la Colline (grande salle)

Vendredi 5 décembre  - Salle de conférence, Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006 Paris

Colloque international organisé par Martin Mégevand (Université Paris 8) avec Debra Kelly (Université de Westminster)

Cet événement a reçu le soutien du Labex Arts-H2H et bénéficie d'une aide de l'ANR au titre du programme Investissements d'avenir (ANR-10-LABX-80-01). 

 

Ce colloque s’inscrit dans le cadre d’un champ de recherche qui prend pour objet l’examen des façons humaines de répondre à des situations de violence historique par une pratique artistique. A la faveur du centenaire de la Grande Guerre, la perspective choisie est celle du rapport entre l’art et la violence guerrière envisagé sous l’angle de ce qu’indique le champ sémantique du mot performance : exécution, réactualisation, attention prêtée à la dimension du corps et à la violence portée à celui-ci.

Le concept de performance repose sur le présupposé d’une forme d’efficacité de la parole, résumé habituellement par la célèbre formule issue de la linguistique pragmatique : « quand dire c’est faire ». Or la violence de la guerre, civile ou mondiale, met la parole et la langue du sujet à l’épreuve du dire : en ce sens, ce qui se trouve éprouvé dans l’expérience de la violence guerrière, c’est la dimension performative de la parole elle-même.

Il est singulier que de  nombreuses œuvres précisément qualifiées de « performances » - qu’on songe à celles de Tadeusz Kantor, qui porte la mémoire des deux guerres mondiales – mettent en scène des difficultés à nommer, à dire, à faire mémoire, à élaborer. Qu’en est-il donc, dans ces conditions, de la puissance de la parole ? Lorsque l’échec du dire émane de l’expérience d’une catastrophe qui a pour effet de sortir le sujet de ses repères symboliques et imaginaires, la parole peut-elle être en toute rigueur qualifiée de performative ?

On tentera de faire le point sur une notion et d’établir les conditions de possibilité d’une recherche transdisciplinaire et transhistorique ancrée dans des enjeux esthétiques et politiques contemporains. C’est pour ces raisons que cette rencontre est conçue en hommage à la mémoire de l’helléniste et anthropologue Nicole Loraux.

Martin Mégevand

 

Jeudi 4 décembre  - Théâtre national de la Colline (grande salle)

9h              Accueil des participants

                    - Hommage à la mémoire de Nicole Loraux

                    - Ouverture des travaux

 

Séance 1    La performance créatrice comme réactualisation d’une situation de guerre           

Présidence : Bruno Clément (université Paris 8 ; IUF)

9h30                Charles Malamoud (EPHE),  Bataille et performance dans le Mahabharata.

10h15              Marie-José Mondzain (CNRS), De l'acte guerrier à performance de l'acteur.

Pause

11h15             Marvin Carslon (CUNY), Le phénomène des “War Reenactments”

 

Séance 2        Performance créatrice et blessures historiques                 

Présidence : Pierre Bayard (université Paris 8 ; IUF)                

14h                  Jean-Max Gaudillière (EHESS) ,  La mémoire qui n’oublie pas

14h45              Maia Saraczynska (Université Paris Est),  Le théâtre de Tadeusz Kantor : performance de guerre. Sur des archives des spectacles de Kantor de la Cricothèque de Cracovie.

Pause

16h                  Françoise Davoine (EHESS), William Rivers, la performance d'un analyste anglais  pendant la guerre de 14 à travers la Trilogie de Pat Barker.

16h45             Ariane Zaytzeff (NYU), Ecrire pour défaire : performance de la mémoire du génocide des Tutsi au Rwanda

Pause

17h30              Delavallet Bidiefono (chorégraphe)  et David Lescot (Université Paris Ouest)

- entretien

- performance

18h15                                                            buffet

 

Vendredi 5 décembre - salle de conférence, Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006 Paris

9h15               Accueil des participants

 

Séance 3          « Performance Studies », histoire, représentations de la guerre

                       Présidence : Eric Eigenmann (université de Genève)

9h30               Christian Biet (université Paris Ouest, IUF), Figurer la catastrophe à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècles.

10h15             Josette Féral (Université Paris III), Violence et allégorie dans la Performance

Pause

11h15             Éliane Beaufils (université Paris 8), Se libérer de la guerre ou se libérer pour la guerre ? Deux exemples de provocation performantielle contemporaine.  

12h                 Chloé Déchery (université de Surrey, UK), Déterrer un cadavre; réaliser une autopsie; reconstruire une scène de crime.

 

Séance 4        Pouvoirs et limites des mots

                       Présidence : Christian Doumet (université Paris 8 ; IUF)

14h                  Jean-Michel Rey (Université Paris 8), Le terme de la guerre

14h45             Jacqueline Rousseau Dujardin (psychanalyste), Paroles et musiques dans le contexte de la Grande guerre

Pause

15h45            Eric Eigenmann (Université de Genève), Par-dessus bord de Michel Vinaver à la lumière de la Seconde Guerre mondiale.

16h30             Patrice Loraux (Université Paris I), Polemos / logos. Autour de l’œuvre de Nicole Loraux.

Pause

17h45             Debra Kelly et Martin Mégevand, Synthèse et clôture

18h                                         Buffet