Questions de société
La grève dans les universités s'amplifie - État de la mobilisation étudiante (Màj 05/02/09)

La grève dans les universités s'amplifie - État de la mobilisation étudiante (Màj 05/02/09)

Publié le par Bérenger Boulay

La grève dans les universités s'amplifie - État de la mobilisation étudiante 

Sur cette page:

- La grève dans les universités s'amplifie (Lemonde.fr 05.02.09)

-   "Valérie Pécresse doit prendre toute la mesure des mécontentements"  (UNEF): enregistrement à écouter sur LeMonde.fr., 04/02/09.

- L'Unef rejoint les enseignants-chercheurs (tempsreel.nouvelobs.com,  04/02/09)

- La mobilisation étudiante monte en puissance très vite ! (Bellaciao 03/02/09)

- Informations complémentaires apportées dans les "commentaires" sur Bellaciao.

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 La grève dans les universités s'amplifie (Lemonde.fr 05.02.09):

Le mouvement desenseignants-chercheurs, en grève illimitée depuis le 2 février, entredans son quatrième jour et s'étend, rejoint par des syndicats del'enseignement supérieur et des étudiants.

Une coordination nationale des universités – représentant 74universités, écoles et instituts réunis à Paris-IV – a appelé, lundisoir, à une journée d'actions ce jeudi et à une manifestationnationale, mardi 10 février, à laquelle pourraient se joindre lesétudiants, dont la principale organisation, l'UNEF, a appelé à la grèvemardi prochain (écouter le son "ValériePécresse doit prendre la mesure des mécontentements" dans les facs).

Au moins 22 manifestations sont prévues un peu partout en France cejeudi – Paris, Lille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Nantes, Le Mans,Strasbourg, Dijon... A Paris, un cortège partira de Jussieu à 14 h 30pour se rendre aux abords du ministère de l'enseignement supérieur. AStrasbourg, un rassemblement est prévu jeudi matin devant le Palaisuniversitaire "à l'occasion de la venue de Valérie Pécresse pour inaugurer l'université fusionnée de Strasbourg", indique le Snesup-FSU.

  • Les raisons de la grève

La modification du décret de 1984 sur le statut desenseignants-chercheurs suscite un mécontentement croissant chez nombred'entre eux qui craignent l'arbitraire des présidents d'université, unehausse des heures d'enseignement et l'atteinte à leur indépendance. Ilsdemandent le retrait de la réforme.

Ils protestent aussi contre la réforme de la formation desenseignants et les suppressions de postes (900 en 2009) dansl'enseignement supérieur (lire l'article du Monde Universités : l'évaluation des enseignants au coeur de l'agitation), rejoints par les principaux syndicats du supérieur.

"Aujourd'hui, alors que le gouvernement reste sourd auxrevendications, la mobilisation dans les universités s'amplifie, avecla multiplication des décisions de grèves", écrivent les syndicats FSU, CGT, CFDT, FO et Solidaires de

l'Enseignement supérieur dans un communiqué commun diffusé mercredi.

  • Les universités en grève

Selon un communiqué de la coordination nationale des universités, lamobilisation s'est poursuivie mercredi dans certains établissements,avec des assemblées générales, comme à Aix-Marseille, Clermont-Ferrand,Nancy, Nantes, Paris-IV, Paris XII notamment. A Toulouse II, la grève aété votée par une assemblée générale d'étudiants. A Toulouse III, lagrève a été décidée jusqu'à jeudi soir.

Certains IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) sont aussi en grève, comme celui de Paris.

  • Le ministère campe sur ses positions

La ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a écartétout retrait de la réforme du statut des enseignants-chercheurs (lirel'article Retirer le décret de 1984 serait un recul). Son ministère a recensé "70 enseignants-chercheurs déclarés grévistes" et une "dizaine d'universités concernées par la rétention des notes" (l'UFR de droit à Toulouse I, celle de lettres à Orléans, la littérature à Paris-III, entre autres), estimant "les perturbations sont limitées".

  • L'opposition soutient le mouvement

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a demandé mercredi à Nicolas Sarkozy d'interrompre les réformes. "Onne peut pas à la fois dire qu'on prépare l'avenir comme le dit leprésident Sarkozy et prendre les mesures qu'il est en train de prendre,le changement de statut des chercheurs, la réduction des postes et deseffectifs, le mélange des genres entre les enseignants et leschercheurs", a-t-elle déclaré en marge d'un déplacement au Parlement européen à Strasbourg.

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LEMONDE.FR | 04.02.09

UNEF : "Valérie Pécresse doit prendre toute la mesure des mécontentements" dans les facs

Jean-Baptiste Prévost, le président del'UNEF, explique pourquoi son syndicat appelle à la grève dans lesuniversités le 10 février.

Propos recueillis par François Béguin

Écouter cet enregistrement sur le site du Monde

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L'Unef rejoint les enseignants-chercheurs

NOUVELOBS.COM | 04.02.2009 | 09:15

Le syndicat appelle les étudiants à manifester le 10 février auxcôtés des enseignants-chercheurs "pour obtenir un changement de cap enmatière de politique universitaire".

 L'Unef, première organisation étudiante, aappelé, mardi 3 février, les étudiants à participer "à une journée degrève et de manifestation" le 10 février.
Le président de l'Unef, Jean-Baptiste Prévost a déclaré que "l'Unefappelle les étudiants à une journée de grève et de manifestation mardi10 février pour obtenir un changement de cap en matière de politiqueuniversitaire et des réponses pour faire face à la crise et luttercontre la précarité". Il a ajouté que l'Unef "soutient toutes lesinitiatives organisées jeudi dans un grand nombre de villesuniversitaires".

Un mécontentement croissant

Cet appel répond à celui lancé lundi soir par une coordinationnationale des universités réunie à Paris IV, qui a appelé à intensifierla grève entamée depuis quelques jours par les enseignants-chercheurset lancé deux journées d'actions : des manifestations et actions jeudipartout en France et une manifestation nationale à Paris le mardi 10février.
"On sent aujourd'hui que le mécontentement étudiant monte dans lesuniversités et que Valérie Pécresse doit répondre aux inquiétudes quis'expriment", a-t-il ajouté.
Ce, en renonçant aux 900 suppressions de postes" dans l'enseignementsupérieur et "en remettant à plat la réforme du financement à laperformance des universités", a conclu Jean-Baptiste Prévost.

Pas de "retrait" du décret

Plus tôt, mardi, la ministre de l'Enseignement supérieur, ValériePécresse avait affirmé que "le retrait" du décret sur le statut desenseignants- chercheurs "serait un recul considérable pour tous les(enseignants)- chercheurs". Alors que c'est précisément ce queréclament plusieurs syndicats et universitaires.
"Si ce décret était modifié, ce serait extrêmement dommage pourl'université française et pour l'ensemble des chercheurs", avait-elledéclaré au cours d'une conférence de presse consacrée au plan derelance gouvernemental.
"Maintenant c'est aux présidents d'universités, avec l'ensemble de lacommunauté universitaire, de rassurer et de voir concrètement commentil (le décret) va s'appliquer". La ministre a rappelé à ce titrequ'elle souhaitait qu'ils construisent "ensemble, une charte" destinéeà la "bonne application" du décret.

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Etat de la mobilisation étudiante (mardi 3 février) [à compléter]

Source Bellaciao:

La mobilisation étudiante monte en puissance très vite !

Aix Marseille : Lundi 2 février, AG de 1 200 personnes(dont 1 000 étudiants) à Aix et AG. Principe de grève voté. ProchaineAG mercredi 4 février. Vote de l'abrogation de la LRU. AG de 150étudiants à Marseille Saint Charles. Mardi 3 février, l'IUT d'Aix votela grève.

Angers : Mercredi 28 janvier, AG de 700 étudiants.Lundi 2 février, AG de 700 étudiants de sciences humaine vote la grèveet l'abrogation de la LRU. Prochaine AG mercredi 4 février

Avignon : Mardi 27 janvier, l'AG des membres de lacommunauté universitaire de l'UAPV (Avignon et Pays du Vaucluse) s'estprononcée pour la grève illimitée à partir du 2 février.

Besançon : L'AG de l'université de Franche-Comté(environ 400 personnes enseignants, étudiants, chercheurs, personnelbiatos) a voté la grève reconductible à partir du 2 février.

Bordeaux III : Mardi 27 janvier, AG de 1200 étudiants. Le 2 février, AG de 1 500 étudiants vote la grève.

Caen : Vendredi 31 janvier, AG de 300 étudiants etpersonnels. Lundi 2 février, AG des étudiants de géographie vote lagrève et l'abrogation de la LRU

Dijon : Mardi 3 février, AG étudiante vote la grève, puis AG commune avec les personnels (environ 1 000 personnes)

Grenoble III : Lundi 19 janvier, occupation partiellede l'université. Mardi 20 janvier, AG de 400 étudiants. Mercredi 28janvier, AG de 400 étudiants vote la grève à partir du 2 février etl'abrogation de la LRU.

Le Mans : AG de 400 étudiants vote la grève.

Lyon II : Lundi 2 février, AG de 900 étudiants sur lecampus de Bron a voté la grève, l'occupation jour et nuit de la fac, etl'abrogation de la LRU

Orléans : Mardi 27 janvier, AG de 300 personnes (principalement étudiants)

Pau : Avant les vacances de Noël, AG de 1 000 étudiants et blocage d'une journée.

Poitiers : Mardi 3 février, AG de 1 000 étudiants et personnels. Occupation d'un amphi. Prochaine AG jeudi 5 février.

Rennes II : Mercredi 28 janvier, AG de 600 étudiantsvote le principe de grève. Lundi 2 février, AG de 1 500 étudiants votela grève, ainsi que l'abrogation de la LRU.

Saint Etienne : Mardi 3 février, AG étudiante vote la grève

Toulouse 1 Arsenal : Jeudi 29 janvier, AG de 160 étudiants.

Toulouse 2 Paul Sabatier : Jeudi 22 janvier, AG de 40 étudiants. Jeudi 29 janvier, AG de 80 étudiants.

Toulouse 3 Le Mirail : Mardi 27 janvier, AG de 1 000étudiants vote l'abrogation de la LRU. Lundi 2 février, AG de 1 000étudiants vote la grève. Mardi 3 février, AG de 1 500 étudiantsreconduit la grève.

Tours : Lundi 2 février, AG de 1 000 étudiants vote la grève et l'occupation de la fac

Paris 4 Sorbonne : Lundi 2 février, AG de 130 étudiants et personnels vote la grève.

Paris 5 : Mardi 27 janvier, AG de 650 étudiants et personnels vote la grève illimitée à partir du 2 février.

Paris 12 : Mardi 27 janvier, une AG de 200 étudiants et personnels a voté la grève à partir du 2 février.

Paris 13 : L'AG de l'IUT de Villetaneuse appelle à la grève et la suspension du second semestre.

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Informations complémentaires apportées dans les "commentaires" sur Bellaciao:

- Paris VI :

AG le lundi 2 fevrier : 400 personnes (profs et etudiants) , vote la grève sans blocage. Prochaines AG : profs le mercredi 4 fevrier 12h30 amphi 43, etudiants le jeudi 5 fevrier 12h30 amphi 43. Les UFR de physique et d'informatique sont en grevetotale (pas de cours la semaine du 2 au 6 fevrier, nouvelles AG le 6pour decider ou non de la reconduite du mouvement la semaine prochaine.) Nombreux grevistes dans l'UFR de mathématiques également.

- Montpellier 3 : 3 février, AG, plus de 1000 personnes ; a voté la grèveMontpellier 2 : 3 février, AG, a voté la grève...

- Poitiers :  occupation-blocus des UFR Sciences-SciencesHumaines-Droit-AES-Lettres et Langues votée en AG mardi (900 étudiantsprésents).