Génétique textuelle : SÉMINAIRE DE DOCTORANTS 2006-2007, organisé par : Olga Anokhina et Sabine Pétillon
Mardi 25 octobre, 16h30 à 18h00 au centre de documentation de l'ITEM au 4, rue Lhomond 75005 Paris.
La génétique est-elle un poststructuralisme (comme les autres) ?
(Comme les autres) s'entend d'une critique quelconque quand le préfixe fait du structuralisme, un passé. Avec un sens de l'à-propos qui convient à l'ironie, l'historicisme rappellerait qu'ainsi, le structuralisme précède tout le reste. L'avant de l'après. Qui ouvre la porte au structuralisme intempestif. Un problème de génération en somme.
Car que s'est-il passé dans les années 80, si ce n'est la mort d'un nouveau moment ? Dire que le structuralisme arrive avant la génétique est une évidence qui présente au moins l'avantage de départager un avant d'un après. Condition naturelle d'une histoire de la critique, d'une périodisation. D'un devenir ? La forme d'une postérité. Ce en quoi c'est chercher l'événement. Et peut-être, assez perfidement, tromper l'attente.
Mais pour la génération d'après, si l'événement se produit en trompant l'attente, est-ce pour autant la forme d'un révolu ? Ce serait oublier le messianisme du structuralisme, au lieu d'oublier le structuralisme. Oubli sibyllin.
Après : la génétique est-elle suffisamment déstructurante que le structuralisme puisse se libérer de lui-même ? Au même titre que n'importe quel moment décadent ?
Olivier Sécardin
Universite Paris Sorbonne (Paris-IV), Université de Versailles