Questions de société
La fronde s'étend, Pécresse nomme une médiatrice et annonce par erreur l'entrée en vigueur du décret en 2010 (Revue de Presse 09/02/09)

La fronde s'étend, Pécresse nomme une médiatrice et annonce par erreur l'entrée en vigueur du décret en 2010 (Revue de Presse 09/02/09)

Publié le par Bérenger Boulay
  • - Enseignants-chercheurs : la fronde s'étend (LeMonde.fr, lundi 9 février 2009)
  • - Neuf universités demandent le retrait des réformes controversées (LeMonde.fr, 9 février 2009)
  • - Pécresse nomme une médiatrice (AFP - Libération, 9 février 2009)
  • - "Valérie Pécresse nomme une médiatrice pour calmer les syndicats" (Reuters, 9 février 2009)
  • - Universités: nouvelles manifestations mardi (AP, 9 février 2009)
  • - Etudiants: une nouvelle mobilisation jeudi "est clairement sur la table", annonce le président de l'UNEF (AP 9 février 2009)
  • - Enseignants-chercheurs: Valérie Pécresse repousse d'un an l'entrée en vigueur du décret (AFP 09/02/09) [démenti]
  • Pécresse annonce par erreur l'entrée en vigueur du décret pour 2010 (AFP - NOUVELOBS.COM 09.02.2009)

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"Chercheurs : Pécresse nomme une médiatrice", Libération, 9 février 2009

La ministre veut « prolonger la concertation », alorsque neuf présidents d'université ont rejoint ce lundi le mouvementcontre la réforme des statuts.

La ministre de l'Enseignement supérieur et de laRecherche, Valérie Pécresse, a nommé lundi une médiatrice, ClaireBazy-Malaurie, pour « prolonger la concertation » sur la réformecontroversée du statut des enseignants-chercheurs.

Présidente de chambre à la Cour des comptes,spécialiste des questions universitaires, Claire Bazy-Malaurie avaitdéjà été nommée en 2008 présidente du Comité de suivi de la loi LRU de2007 sur l'autonomie des universités. Elle aura pour mission, expliquele ministère, de « réexaminer dans les deux mois à venir, aux côtés dela ministre, les modalités concrètes d'exercice de ces nouvellescompétences en lien avec les organisations représentatives, en tenantcompte des spécificités de chacune des disciplines universitaires ».

Cette annonce intervient alors que les présidents ouvice-présidents de neuf universités demandent au gouvernement, dans unappel solennel lancé à la Sorbonne aujourd'hui, de retirer ses projetsde réforme controversés sur le statut des universitaires et laformation des enseignants.

« Les présidents d'université et les représentantsd'université présents en Sorbonne appellent les deux ministres del'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Rechercheà retirer tous les projets de réforme controversés, conditionnécessaire à l'ouverture de véritables négociations et à la relance dunécessaire processus de réforme auquel doit être associé l'ensemble dela communauté universitaire », indique l'appel.

Les universités concernées sont Paris-III Censier,Paris-IV Sorbonne, Paris-VIII Saint-Denis, Paris-X Nanterre, Paris-XIIIVilletaneuse, Montpellier-III, Besançon, Rouen et Grenoble-III,auxquelles s'est associé l'Institut national des langues etcivilisations orientales (Inalco).

La plupart des présidents en question étaient présentsà la Sorbonne, ou bien représentés par leurs vice-présidents. L'appel aété lancé à l'occasion d'une « conférence sur les réformes del'université » tenue à l'initiative du président de Paris-IV, GeorgesMolinié.

(Source AFP)


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- "Valérie Pécresse nomme une médiatrice pour calmer les syndicats" (Reuters, 9 février 2009)

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a nomméaujourd'hui une médiatrice pour améliorer la concertation sur sesprojets de réformes alors que la colère des syndicatsd'enseignants-chercheurs gagne du terrain.

Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre àla Cour des comptes, devra prolonger à ses côtés la négociation sur sonprojet de décret, précise la ministre dans un communiqué.

Elledevra réexaminer dans les deux mois les modalités concrètes d'exercicedes nouvelles compétences découlant de la réforme, en concertation avecles organisations représentatives.

Le premier syndicat de l'enseignement supérieur français et unedizaine de présidents d'universités avaient auparavant rejeté lespropositions de discussion présentées par le gouvernement pour sortirde l'impasse.

Les enseignants-chercheurs engagent leur deuxièmesemaine de mobilisation avec pour point d'orgue une manifestationnationale demain à Paris après la mobilisation de jeudi dernier, qui arassemblé près de 50.000 personnes selon les syndicats.

Ilsredoutent que le projet de décret réformant leur statut, datant de1984, accorde trop de pouvoirs aux présidents d'universités, notammentsur la modulation de leurs temps de travail entre l'enseignement et larecherche.

Valérie Pécresse doit recevoir mercredi et jeudi lesreprésentants de la communauté universitaire mais pourrait manquerd'interlocuteurs.

Le syndicat Snesup-FSU a en effet annoncé dans un communiqué qu'il ne participerait pas à cette réunion.

"LeSnesup ignorera la pseudo-concertation lancée par Valérie Pécressemercredi", a dit le syndicat, qualifiant l'invitation de "farce" etinvitant les autres organisations syndicales à faire de même.

Lepremier syndicat de l'enseignement supérieur dénonce des "argumentsd'autorité et contre-vérités" du gouvernement et appelle à "consoliderla grève (...) avec l'objectif de paralyser toutes les activités dansles universités".

"Cela fait dix-huit mois que Valérie Pécresseignore jusqu'au mot même de concertation", a déclaré à Reuters StéphaneTassel, responsable du Snesup-FSU.

"Je ne vois pas comment elle peut s'imaginer avoir des pistes d'ouverture", a-t-il ajouté.

RETRAIT DE TOUS LES PROJETS

Unedizaine de responsables d'universités réunis lundi à la Sorbonne àl'appel des présidents de Paris IV-Sorbonne, Paris X-Nanterre et ParisVIII ont abondé dans le même sens.

"Les représentants desuniversités présents le 9 février à la Sorbonne appellent les deuxministres de l'Education et de l'Enseignement supérieur à retirer tousles projets de réformes controversés, condition nécessaire à lapoursuite des négociations et à la relance du nécessaire processus deréforme auquel doit être associée l'ensemble de la communautéuniversitaire", a dit Pascal Binczak, président de Paris X.

Le président de Paris IV, Georges Molinié, a eu des mots très durs pour le projet du gouvernement.

"C'estle plus grand coup porté à l'école de la République depuis Vichy",a-t-il déclaré après la réunion en faisant allusion aux réformesintroduites par le Maréchal Pétain.

Valérie Pécresse a assurélundi qu'il existait "des voies de passage" pour sortir du conflit touten réitérant son refus d'une modification en profondeur du décret.

"Jepasse toute ma semaine sous le signe du dialogue parce que je crois queces malentendus peuvent être levés", a-t-elle déclaré sur Canal+.


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Universités: nouvelles manifestations mardi (AFP 09/02/09)

Lessyndicats de l'Enseignement supérieur et le syndicat étudiant UNEFappellent à de nouveaux défilés dans toute la France, mardi, dont unemanifestation nationale à Paris pour le retrait du décret modifiant lestatut des enseignants-chercheurs, le rétablissement des postessupprimés en 2009, le report de la réforme des IUFM, ou encore desmesures pour l'emploi des jeunes passant par l'arrêt des suppressionsde postes dans la Fonction publique.


Lundi, plusieurs présidents d'universitésréunis à la Sorbonne ont lancé un appel au retrait de "tous les projetsde réforme controversés, condition nécessaire à l'ouverture devéritables négociations et à la relance du nécessaire processus deréforme auquel doit être associé l'ensemble de la communautéuniversitaire".

Face à cette fronde générale, la ministre del'Enseignement supérieur Valérie Pécresse tente de calmer le jeu ducôté des enseignants-chercheurs. Elle a annoncé lundi la nominationd'une médiatrice sur ce dossier, Claire Bazy-Malaurie, qui devra menerune concertation "dans les deux mois à venir" avec la communautéuniversitaire.

Quelque 70.000 manifestants sont attendus mardidans la capitale, de source syndicale. La ministre de l'Enseignementsupérieur et de la Recherche Valérie Pécresse doit recevoir lesreprésentants de la communauté universitaire mercredi et jeudi, desdiscussions qui s'annoncent difficiles.

Dans un communiquédiffusé lundi, le Syndicat national de l'Enseignement supérieur(SNESUP, premier syndicat des enseignants des universités) appelle "àconsolider la grève" illimitée entamée le 2 février "avec l'objectif deparalyser toutes les activités dans les universités et tous lesétablissements d'enseignement supérieur et de recherche", mardi "etau-delà, selon les réponses apportées par le gouvernement". "S'il n'y apas de réponse du gouvernement, la perspective d'une nouvellemobilisation le 12 février est clairement sur la table", prévient deson côté le président de l'Union nationale des étudiants de France(UNEF) Jean-Baptiste Prévost.

A Paris, la manifestationnationale, à l'initiative des enseignants-chercheurs, partira mardi à14h des abords du jardin du Luxembourg en direction de l'Assembléenationale. Le SNESUP compte sur la mobilisation de 70.000 personnes.Des manifestations sont également annoncées à Bordeaux, Marseille,Rennes, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Nantes ou encore Montpellier.

Depuisle 2 février, la coordination nationale des universités a lancé unappel à la grève illimitée, notamment pour obtenir le retrait du décretmodifiant le statut des enseignants-chercheurs qui craignent d'être àla merci des seuls présidents d'universités concernant la modulation deleur emploi du temps, entre recherche, enseignement et travauxadministratifs, et de perdre leur autonomie.

Valérie Pécressedoit recevoir mercredi les syndicats de l'Enseignement supérieur pourdiscuter d'une "charte" de bonne utilisation de ce décret et qui enlimiterait la portée. Il s'agit de garantir "un juste équilibre entre,d'un côté, la possibilité pour les universités d'avoir une certainesouplesse dans la gestion des carrières et d'un autre, l'exigence pourles enseignants-chercheurs de garder leur totale liberté de penser etle caractère national de leur statut", a déclaré la ministre dans unentretien au quotidien "Libération" de lundi.

Mais le SNESUP, quiexige le retrait pur et simple du décret avant toute discussion, ad'ores et déjà annoncé qu'il ne se rendrait pas à ce rendez-vous sil'ordre du jour se limite à "discuter d'une charte".

Parailleurs, depuis jeudi dernier, le mouvement a pris une toute autretournure avec l'entrée en scène des étudiants qui ont commencé àmanifester par milliers aux côtés des enseignants dans plusieursvilles, avec une plate-forme de revendications beaucoup plus largetouchant notamment aux principes même de la loi sur l'autonomie desuniversités (LRU), aux questions budgétaires, et plus largement à laprécarité et au chômage des jeunes.

Valérie Pécresse recevra lessyndicats d'étudiants jeudi après-midi, officiellement pour laréouverture du chantier de la "vie étudiante". AP


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Etudiants:une nouvelle mobilisation jeudi "est clairement sur la table", annoncele président de l'UNEF (Associated Press 09/02/09)

Leprésident de l'UNEF, Jean-Baptiste Prévost, a annoncé lundi àl'Associated Press que "s'il n'y a pas de réponse du gouvernement, laperspective d'une nouvelle mobilisation le 12 février est clairementsur la table", alors que les étudiants sont déjà appelés à descendredans les rues mardi aux côtés des enseignants-chercheurs, pour ladeuxième fois en cinq jours.

"Le mouvement monte chez les étudiants,spécifiquement sur d'autres bases que le statut desenseignants-chercheurs. Il n'y aurait pas autant de monde dans les ruessi la question ne se posait que sur cette revendication-là", a déclaréle président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF)Jean-Baptiste Prévost, lundi à l'Associated Press.

"Il y a unevraie inquiétude des étudiants sur le renforcement des inégalités entreles filières, qui donne le sentiment que le droit à la réussite n'estpas le même en fonction de ses origines sociales ou territoriales",a-t-il ajouté. Après avoir manifesté jeudi dernier aux côtés desenseignants-chercheurs qui réclament le retrait du décret modifiantleur statut, les étudiants sont une nouvelle fois appelés à descendredans les rues mardi.

Et pour le président de l'UNEF, "larencontre avec les enseignants-chercheurs se fait sur l'encadrement àl'université, qui est insuffisant et est cause d'échec. Aujourd'hui, legouvernement se défausse sur les universités en leur demandantd'augmenter le temps de service des enseignants-chercheurs pour pallierce problème d'encadrement". Les syndicats d'enseignants du supérieurdoivent être reçus mercredi par Valérie Pécresse, les organisationsétudiantes jeudi.

Parmi les autres revendications des étudiants,il y a également "la précarité qui est un problème qui prend encoreplus d'importance en période de crise et la question de l'insertionprofessionnelle et du chômage des jeunes avec une demande forte derenoncement au plan social dans la Fonction publique", a précisé leprésident de l'UNEF.

"On va faire des propositions, et on a vademander (au gouvernement) d'apporter des réponses au sous-encadrement,d'engager une politique de recrutement de professeurs, et de tracer demanière un peu plus lointaine d'autres pistes pour une réforme del'université qui passe par autre chose que la simple autonomie afin dedémocratiser l'accès des jeunes aux diplômes", a expliqué Jean-BaptistePrévost.

D'ores et déjà, l'UNEF "appelle à ce qu'il y ait dessuites aux manifestations de mardi. S'il n'y a pas de réponse dugouvernement, la perspective d'une nouvelle mobilisation le 12 estclairement sur la table". AP


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Enseignants-chercheurs: Valérie Pécresse repousse d'un an l'entrée en vigueur du décret (AFP 09/02/09) [Démenti, voir article suivant]

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a déclarélundi sur France Info que le nouveau décret sur le statut desenseignants-chercheurs entrerait en vigueur "à la rentrée 2010", alorsqu'il était prévu jusqu'à présent que ce soit au 1er septembre 2009.


A la veille d'une manifestation nationale,Valérie Pécresse a par ailleurs tenté de désamorcer le conflit desenseignants-chercheurs en nommant lundi une médiatrice, tandis que leton se durcissait au sein de la communauté universitaire, y comprischez les présidents d'université.

La ministre de l'Enseignementsupérieur a nommé Claire Bazy-Malaurie, actuellement chargée du suivide la loi sur l'autonomie des universités, pour "prolonger laconcertation" pendant deux mois, sur la réforme controversée du statutdes enseignants-chercheurs.

La modification du décret de 1984 surce statut, au coeur du conflit, suscite un mécontentement croissantchez nombre d'entre eux, qui craignent l'arbitraire des présidentsd'université, une hausse des heures d'enseignement et une atteinte àleur indépendance.

Lundi, des présidents ou vice-présidents deneuf universités (sur 83 au total), ont durci le ton, demandant augouvernement, dans un appel solennel lancé à la Sorbonne, de "retirerses projets de réforme controversés" - réforme du statut de 1984 etréforme de la formation et des enseignants.

Les universitésreprésentées sont Paris-III Censier, Paris-IV Sorbonne, Paris-VIIISaint-Denis, Paris-X Nanterre, Paris-XIII Villetaneuse,Montpellier-III, Besançon, Rouen et Grenoble-III, qui avaient répondufavorablement à l'initiative du président de Paris-IV, Georges Molinié.

AFP

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Pécresse annonce par erreur l'entrée en vigueur du décret pour 2010

AFP - NOUVELOBS.COM | 09.02.2009 | 19:18


Aprèsavoir annoncé qu'elle repoussait l'entrée en vigueur du décret sur lestatut des enseignants-chercheurs à "la rentrée 2010", la ministre del'Enseignement supérieur est revenue sur ses déclarations : le décretsera appliqué le 1er septembre 2009, a-t-elle rectifié. Elle donnetoutefois deux mois de plus pour mener la concertation.

Après avoir annoncé sur France Info qu'ellerepoussait l'entrée en vigueur du décret sur le statut desenseignants-chercheurs à "la rentrée 2010", la ministre del'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, estrevenue sur ses déclarations : l'entrée en vigueur du décret est bientoujours prévue pour le 1er septembre 2009, a-t-elle rectifié, lundi 9février, auprès de l'AFP. La ministre a par ailleurs indiqué sur FranceInfo que le décret allait "être retravaillé". Une mouture du décretavait déjà été transmise au Conseil d'Etat.

Une médiatrice pour prolonger la concertation
Ces déclarations ont été précédées, lundi, d'une première annonce detaille : Valérie Pécresse a assuré que "la concertation" sur la réformecontroversée du statut des enseignants- chercheurs serait finalement"prolongée" pendant deux mois. Pour cela, elle a nommé lundi unemédiatrice, Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre à la Cour descomptes, spécialiste des questions universitaires.
Les services du ministère de l'Enseignement supérieur et de laRecherche expliquent, dans un communiqué, que Claire Bazy-Malaurie estnommée "en tant que médiatrice pour prolonger", aux côtés de laministre, "la concertation avec l'ensemble de la communautéuniversitaire sur le décret modifiant le statut" desenseignants-chercheurs.

Préoccupations
La nomination intervient du fait "des préoccupations qui se sontmanifestées autour de ce décret", fait valoir le ministère. ClaireBazy-Malaurie avait déjà été nommée en 2008 présidente du Comité desuivi de la loi LRU de 2007 sur l'autonomie des universités. "Le décretréformant le statut des enseignants-chercheurs découle de la mise enoeuvre de cette loi ; il permettra en effet aux universités d'exercerpleinement leurs compétences en matière de gestion des ressourceshumaines", ajoute le ministère. La médiatrice "aura pour mission deréexaminer dans les deux mois à venir, aux côtés de la ministre, lesmodalités concrètes d'exercice de ces nouvelles compétences en lienavec les organisations représentatives, en tenant compte desspécificités de chacune des disciplines universitaires", conclut-il.Après les prises de position du type de celle du président de Paris-VAxel Kahn, partisan d'une réforme mais qui a demandé samedi le retraitdu projet en cours pour "reprendre le dialogue", la ministre a choiside nommer une médiatrice, plutôt que de prendre le risque de"sacrifier" toute réforme, a expliqué à l'AFP l'entourage de ValériePécresse.

Des "voies de passage"
La ministre de l'Enseignement supérieur avait déjà déclaré, lundi, dansla matinée, sur Canal +, qu'il y avait des "voies de passage" dans leconflit sur le décret réformant le statut des enseignants- chercheurs.
Alors que la ministre doit recevoir mercredi la communautéuniversitaire pour discuter du décret, elle avait assuré vouloir"dialoguer".
"Je veux rassurer, je veux rassurer surtout chaque discipline",avait-elle ajouté. A la question de savoir sur quelle "partie du texte"des "voies de passage étaient possibles", elle avait répondu : "Je nepréempte pas le dialogue (...), je vais d'abord écouter, et jerépondrai".
La réforme du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurssuscite la grogne de ces derniers qui entament une deuxième semaine demobilisation, marquée par une manifestation nationale mardi à Paris, etpour certains, par la grève des cours, la rétention des notes, desassemblées générales. Neuf universités ont par ailleurs appelé lundi auretrait de "la réforme controversée". (Avec AFP)