Questions de société

"La France épargnée par la fuite des cerveaux" (Les Échos).

Publié le par Marc Escola

Sur le site lesechos.fr, on peut lire cet article d'Alain Perez qui tord le cou à une idée reçue, ou à une antienne trop répandue, jusque dans le récent "discours d'Orsay" de N. Sarkozy:

"Les chercheurs français ne désertent pas l'Hexagone. La France est gagnante dans la compétition mondiale pour attirer les meilleurs chercheurs."

"Nos meilleurs chercheurs partent aux Etats-Unis." Qui n'a pas entendu cet argument péremptoire qui repose plus sur des on-dit que sur des faits avérés ? Le mémoire réalisé récemment par deux élèves de l'Ecole des mines de Paris (1) vient remettre de l'ordre dans ces croyances souvent exploitées à des fins politiques. « On constate que seuls 4 % des Français diplômés de l'enseignement supérieur sont expatriés. C'est le taux le plus bas d'Europe et il est stabilisé depuis 1990. Au sein de l'Europe, la France est le pays le moins touché par la fuite des cerveaux », indique le rapport des jeunes ingénieurs (2). En fait, le « taux de mobilité internationale », terme officiel pour qualifier la fuite des cerveaux est quatre à huit fois plus élevé chez nos voisins européens. Il atteint 30 % en Irlande et dépasse les 15 % en Grèce, en Autriche ou en Grande-Bretagne. Seuls les Etats-Unis font mieux que la France. Avec un taux de fuite limité à 0,5 %, les cerveaux américains sont les plus casaniers de tous."

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