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La femme et l’oiseau aux XVIIIe et XIXe siècles, en littérature, peinture et musique

La femme et l’oiseau aux XVIIIe et XIXe siècles, en littérature, peinture et musique

Publié le par Marielle Macé (Source : Nadine Giraud (CRRR-Université Clermont II))

Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques
École Doctorale Lettres, Sciences humaines et sociales

COLLOQUE :

" La femme et loiseau aux XVIIIe et XIXe siècles en littérature, peinture et musique "
18-19 septembre 2003

Associer lhomme et loiseau est fréquent et apparaît presque comme un topos en art. Le pélican, lalbatros ou le phénix renvoient à lartiste, laigle au politique, le cygne ou encore le paon au héros mélancolique ou triomphant.
En revanche le lien femme oiseau est beaucoup plus complexe : la nature de la première semble non superposable à celle du second. En effet, loiseau souvent désanimalisé renvoyant selon Bachelard à une symbolique de lélévation, de la pureté ou de la lumière paraît incompatible avec la femme marquée du sceau de la faute, la responsable de léviction du jardin dEden. Aussi très souvent est-elle réduite à servir cet animal, cadeau fort prisé au XVIIIe siècle et aime-t-elle sentourer de volatiles comme pour prendre une revanche sur ce quelle nest pas ! (sauf bien sûr lorsque la femme sinscrit dans un univers protégé comme celui de Paul et Virginie). De plus quand cette dernière devient ou est comparée à loiseau la connotation est soit négative soit sexuelle (les Harpyes ou les colombes de Vénus). Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle, le préromantisme, et le XIXe siècle, période qui réhabilitera la fille perdue et qui tendra à angéliser la femme, pour que celle-ci soit positivement associée à loiseau et symbolise la pureté, lidéal, la rédemption. (Hugo, Chateaubriand, Balzac, ). Remarquons dans ce cas que ce nest souvent que par la voix que les auteurs, les compositeurs font se rencontrer femme et oiseau. En revanche le corps reste étranger à une telle symbolique. Certes la courtisane (Nana), la femme fatale (chez Péladan, Rachilde, Barrès), figures des artifices, tenteront de se parer des attributs de loiseau, mais uniquement dans le but dassujettir la gent masculine. Léda semble, dans le célèbre tableau de Cézanne, fasciner le cygne et la Dalila de Moreau asservir à sa beauté lIbis. Très souvent, à la fin du XIXe siècle, se superpose au motif de loiseau celui du serpent et la femme fatale prend les traits de Mélusine.
Cest donc ce rapport de la femme et de loiseau (allant de 1760 à 1914) dans lequel peuvent sinscrire létude des rapports entre sexes, la symbolique du jardin à la fois lieu de pureté et de perdition, lévolution de la représentation de la femme, langélisation, que nous voudrions cerner dans le triple domaine de la musique, de la peinture et de la littérature.

Vos propositions de communication devront nous parvenir avant le 15 décembre 2002.

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