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La fabrique du texte de littérature de jeunesse

La fabrique du texte de littérature de jeunesse

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Danièle Henky)

                                                                                                                                              

EA 1337 « Configurations littéraires »                                     

 Institut Universitaire de Formation des Maîtres d’Alsace

 

 

La fabrique du texte de littérature de jeunesse

 

 

Journée d’étude : jeudi 27 mars 2014, Strasbourg (ESPE, site de la Meinau)

La littérature de jeunesse contemporaine (XXe - XXIe siècle) et le problème de sa fabrique.

Feuilleter le manuscrit d’un écrivain, c’est entrer dans l’intimité de l’auteur. On devine la main courant sur le papier, le regard suit cette coulée d’écriture, ce texte toujours mouvant tant que l’imprimerie ne l’a pas figé. À l’heure du traitement de texte, si l’appréhension des avants-textes d’un auteur paraît moins sensible, la sauvegarde informatisée de différentes versions peut être source d’investigation critique. Si de telles incursions ne lèvent pas totalement le voile sur le mystère de la création, du moins peuvent-elle nous apprendre comment ces écrivains ont construit leur œuvre, quels ont été leur rapport à l’écriture, leurs recherches, leurs réflexions.

De nombreux critiques littéraires se sont intéressés aux œuvres des romanciers, à celles des poètes et des philosophes, mais les travaux de recherches de ce type appliqués aux ouvrages de littérature pour la jeunesse ne sont pas légion. Pourtant le texte et parfois l’image de ces livres ne manquent pas d’être soigneusement élaborés comme le montrent les brouillons manuscrits ou tapuscrits, les esquisses des dessins d’albums, lorsque les auteurs de littérature pour la jeunesse acceptent d’ouvrir leurs archives aux chercheurs.

Nous souhaitons à présent examiner cette thématique de recherche au cours d’une journée d’études qui se déroulera le 27 mars 2014. Il s'agira, d’une part, de mettre au jour le travail de documentation mené par l'écrivain et les différentes sources, hiérarchisées ou non, auxquelles il s'alimente. La consultation d'ouvrages historiques, par exemple, dans le cadre de la rédaction d'une fiction historique conduit-elle l'écrivain à hiérarchiser ses sources ? À quel stade la recherche documentaire prend-elle place dans le processus créateur ? Est-elle un déclencheur ? De même, l’usage de cartes géographiques, d’objets du monde de l’enfance, d’ouvrages documentaires à caractère scientifique, etc., peuvent constituer autant d’archives de l’œuvre à recenser, à analyser. On ne se limitera pas à des sources matérielles, mais – aussi bien – le rêve dont une trace a été conservée, le souvenir d’enfance, le récit mythologique, notamment, pourront être considérés comme autant de composants originels de l’œuvre. D’autre part, l’analyse des « avants textes » (textes ou illustrations) dans leurs rapports à l’œuvre éditée, du brouillon rejeté jusqu’au brouillon conservé, seront un axe complémentaire de l’approche de cette fabrique de l’œuvre.

Ce projet s’inscrit dans le programme de recherche « Archives de l’œuvre » du CERIEL (EA 1337 - Configurations littéraires : http://ea1337.unistra.fr/ceriel/). Les travaux de cette journée donneront lieu à une publication.

Les abstracts comportant un titre provisoire, un corpus et un texte de présentation de 1000 signes max. ainsi qu'une biobibliographie des collègues intéressés sont à adresser à Philippe Clermont et à Danièle Henky pour le 30 novembre 2013, dernier délai.

Philippe CLERMONT                                                                                      Danièle HENKY

philippe.clermont@unistra.fr                                                                          daniele.henky@unistra.fr