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La Documentation italienne de Montesquieu

La Documentation italienne de Montesquieu

Publié le par Marielle Macé (Source : L'auteur-Eleonora BARRIA)

Eleonora BARRIA

a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse, dirigée en-cotutelle par Mme et M. les Professeurs Carole Dornier et Rolando Minuti :

« La Documentation italienne de Montesquieu»

le mercredi 09 décembre 2009, à 14h à l'Université de Caen,

Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH), Salle des Actes

devant un jury composé de Mesdames et Messieurs les Professeurs :

Carole Dornier, Professeur de Littérature française, Université de Caen Basse-Normandie, (Directeur de thèse français)

Michela Landi, Maître de conférences en Littérature française, Université de Florence, (Examinateur)

Christophe Martin, Professeur de Littérature française, Université Paris X, Nanterre, (Rapporteur)

Rolando Minuti, Professeur d'Histoire moderne, Université de Florence, (Directeur de thèse italien)

François Moureau, Professeur de Littérature française, Université Paris IV, Sorbonne, (Rapporteur)

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Cette thèse se propose de montrer dans quelle mesure la documentation italienne de Montesquieu naît de ses lectures, de ses voyages et des notes consignées en marge de quelques ouvrages ou archivées dans des cahiers de travail. Montesquieu accumule une documentation livresque dans sa bibliothèque de La Brède, qu'il consulte toute sa vie, de même qu'il rassemble, dans le Spicilège, les Pensées, le Voyage en Italie et Florence, une documentation qu'il produit sur l'Italie à partir de son expérience. De la comparaison avec sept autres collections bordelaises ressort la singularité de la « bibliothèque italienne » de Montesquieu. D'autre part, son voyage en Italie, en 1728-1729, a été préparé par des lectures spécifiques et à cette époque le Président s'est procuré des ouvrages signalés par un catalogue fort apprécié par les bibliophiles du XVIIIe siècle. Montesquieu écrit aussi des notes de voyage sur l'Italie, regroupées dans le Voyage en Italie et dans Florence, dont l'originalité stylistique est soulignée, tandis que sont commentés les fragments sur l'Italie qu'il consigne dans le Spicilège et les Pensées, au cours de sa vie. Enfin, sont évoqués les ouvrages les plus significatifs de la « bibliothèque italienne », avec des précisions sur leur édition, les circonstances de leur acquisition et l'emploi que Montesquieu en a fait. Ce travail a permis de préciser la connaissance de la langue italienne par Montesquieu, langue de lecture, avant de devenir une langue qu'il écrit et parle. Le Président se construit ainsi une documentation hétérogène et personnelle sur l'Italie et la culture transalpine, selon une méthode conduisant de la lecture et de l'expérience à l'écriture.