Colloque "La dépense et l’excès : autour de La Part maudite, de Georges Bataille"
21-24 mars 2012
À l’occasion des cinquante ans de la disparition de Georges Bataille (juillet 1962), l’Université de Bourgogne et la Coalition Cyborg se sont unis pour un hommage.
Les 21-23 mars, un colloque se tiendra à Dijon (Université de Bourgogne), suivi, le samedi 24 mars, d’une journée à Vézelay, organisée par la Coalition Cyborg.
Organisateurs du colloque : Jacques Poirier et Christian Limousin
Lieu et dates : Univ. de Bourgogne (Dijon), les 21-23 mars 2012
Appel à contribution
Dans un monde réduit à l’administration des besoins élémentaires et qui a perdu le sens de l’Ouvert, il faut revenir à Bataille. Son pouvoir d’ébranlement consiste en cette tache aveugle qu’est la dépense, ce pur scandale d’une consumation des biens en l’absence de toute finalité.
Dans La Part maudite comme dans La Limite de l’utile, Georges Bataille met en scène ce hors lieu que furent les Aztèques, où la « dépense », insoucieuse de toute finalité, existait à l’état pur. Les Aztèques ignoraient en effet les économistes soucieux des effets et des causes ; et en cela ils représentent l’autre du monde réel, et son refus de l’ « inutile ». Ils valent donc comme métaphore de l’injustifiable, cet excès dont le réel ne peut rendre compte.
À la lumière de La Part maudite, on se propose de voir de quelle manière l’excès et la dépense sont à l’oeuvre dans les discours qu’a traversés Georges Bataille — et auxquels il reste irréductible —, comme la philosophie, l’ethnologie, la psychanalyse, la littérature ou l’esthétique.