« Collection d'esthétique » 15
prix public : 23
304 pages
format 160 x 240
978-2-252-03621-1
Olivier Revault d'Allonnes entreprend ici de définir le concept de création grâce à plusieurs thèmes essentiels : le pouvoir descriptif de la musique (Xenakis, Honegger, Messiaen) ; la dénonciation du mythe moderne de la « production » de l'oeuvre d'art opposé à sa « création » (cf. la confusion – introduite par l'utilisation du terme « production » pour désigner les oeuvres d'art – entre le travail producteur de marchandises à consommer et le travail producteur d'oeuvres d'art) ; les relations entre la musique et la peinture (Delacroix, Bonnard, Picabia) ; etc.
Pour lui, la grande loi de la création artistique, c'est que sa puissance est proportionnelle à celle des systèmes – sociaux, politiques et économiques – qui veulent l'étouffer, l'aliéner. Plus les règles imposées par le système sont contraignantes (il s'agit ici de dénoncer le libéralisme de la fin du XXe siècle), plus l'art tente de les déborder et se renforce. Dans une société qui chercherait à abolir toute création, l'abolition de cette société serait alors la seule création possible, promesse de la liberté.
Né en 1923 à Paris, Olivier Revault d'Allonnes est agrégé de philosophie. Après avoir soutenu, en 1972, sa thèse de doctorat d'État sur la création artistique, il a été professeur émérite de philosophie à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne jusqu'en 1989. Il a publié chez Christian Bourgois Musiques, variations sur la pensée juive (« Titre 25 ») ainsi que Plaisir à Beethoven et Aimer Schoenberg. Il a longtemps dirigé la Revue d'esthétique et codirigé avec Mikel Dufrenne chez 10/18 la collection « Esthétique » dans les années 1970. Il a établi des éditions critiques des écrits de Maurice Denis et de Francis Picabia.