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La cour et la ville : Pratique sociale et esthétique sous l'Ancien Régime : Entre courtoisie et honnêteté (1630-1750).

La cour et la ville : Pratique sociale et esthétique sous l'Ancien Régime : Entre courtoisie et honnêteté (1630-1750).

Publié le par Florian Pennanech (Source : Jörn Steigerwald)


 

Section:

La cour et la ville: Pratique sociale et esthétique sous l'Ancien Régime : Entre courtoisie et honnêteté (1630-1750)

du Congrès des francoromanistes allemands à Essen 29.9-2.10-2010

Organisation: Jörn Steigerwald (Bochum)


« La cour et la ville » est probablement l'expression la plus connue des relations entre ville, culture et espace à l'âge classique. Elle configure ces relations de plusieurs manières : 1° elle modélise un lieu précis, à savoir la ville de Paris, comme un espace de la pratique sociale et esthétique de l'Ancien Régime. 2° cet espace social intègre deux espaces séparés, ‘la cour' et ‘la ville', et met ainsi en relief la distinction entre ces deux espaces par l'émergence des formes d'habitus propres à chacun. 3° dans cet espace spécifique ne se forme pas seulement la culture de la société de cour, mais aussi ou surtout, une re-résentation esthétique de la réalité dans la littérature.

La section, dans la continuité de l'étude classique d'Erich Auerbach, se concentre donc sur trois aspects de « la cour et la ville » qui ont été jusqu'à présent souvent négligés par la recherche, malgré des études nombreuses sur ce modèle historique. Elle s'intéresse d'abord aux modalités de la relation entre « la cour » et « la ville » sous l'Ancien Régime : formes d'interactions entre les deux espaces, mais aussi concurrences sinon replis. Il s'agit donc d'observer les négociations entre ces deux espaces sociaux et cultu-els, qui s'expriment de manières différentes dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière ou dans La Nouvelle Héloïsede Rousseau. De plus, la section se concentre sur la relation despratiques sociales et des pratiques esthétiques de cet espace social etanalyse les représentations littéraires de ces pratiques et de leursformes de distinctions (p.ex. l'urbanité, l'honnêteté, la galanterie).Ce faisant, elle veut aussi étudier l'habitus des représentantsofficiels de ‘la cour et la ville', à savoir lephilosophe-honnête-homme ou les membres des Académies, ainsi quel'intégration des institutions officielles dans cet espace (p.ex.Académie française, Académie de Peinture et de Sculpture). Enfin, lasection pose à nouveau la question d'Erich Auerbach : qu'est-ce qui estreprésenté dans la littérature de ‘la cour et la ville' et surtoutcomment cela est-il présenté ? Ce qui mène à la question fondamentalede la section : quelle interprétation de la réalité, ou, du moins,quelle analyse de la réalité se trouve dans les représentationslittéraires de ‘la cour et la ville' ? En répondant à cette question lasection essaie d'approcher les négociations historiques entre laville, l'espace et la culture à l'âge classique par l'analyse desmodèles paradigmatiques de cette époque.

Contact: joern.steigerwald@rub.de

ou:

PD Dr. Jörn Steigerwald

Romanisches Seminar

Ruhr-Universität Bochum

44780 Bochum