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La classicisation des classiques, par J. de Guardia (Programme CUSO, Université de Lausanne)

La classicisation des classiques, par J. de Guardia (Programme CUSO, Université de Lausanne)

Publié le par Emilien Sermier

Programme doctoral de littérature française CUSO

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La classicisation des classiques

Université de Lausanne

27 mars 2015 / 9h30-12h, & 14h-16h30, Anthropole, salle 3077

Organisateurs : Marc Escola, professeur, UNIL ; Lise Michel, professeure, UNIL ; Claude Bourqui, professeur, UNIFR, assistés de Coline Piot
 

Un petit déjeuner réunira les participants inscrits, dès 9h dans la Bibliothèque de la Section de Français


Intervenant : Jean de Guardia (Université Paris Est Créteil Val-de-Marne)

« Classicisme et classicisation. Une question de durée »

L’expérience montre cruellement que les textes n’ont pas de prise sérieuse sur la manière dont le public et les institutions vont leur attribuer de la valeur ou non. En revanche, ils en ont une sur la possibilité de leur propre durée : ils peuvent avoir des stratégies d’entrée dans la durée plus ou moins réussies. On fera l’hypothèse que pour comprendre le phénomène de la « classicisation », il faut se pencher sur ces stratégies proprement textuelles, et pas seulement sur les processus institutionnels d’entrée au « canon », qui sont l’objet de toute l’attention critique depuis plusieurs années. La mise au jour des stratégies de transmissibilité pourrait en droit être menée sur n’importe quel texte du canon. Il semble en effet raisonnable de postuler que tout texte littéraire orchestre peu ou prou, de manière plus ou moins subtile, la possibilité de sa future décontextualisation – ou plus précisément que, depuis le XIXe siècle, on qualifie de « littéraire » un texte qui parvient à l’orchestrer efficacement. On se concentrera cependant sur le cas qui est le plus simple à tous égards : celui de la littérature « classique » au sens le plus étroit du terme, la « littérature-Louis-XIV ». En effet, dans la seconde partie du XVIIe siècle, les stratégies d’entrée dans la durée ont présenté des caractéristiques qui les rendent relativement aisées à analyser. Elles ont été particulièrement conscientes d’elles-mêmes – explicitement théorisées pour certaines –, très largement partagées dans le champ, et évidemment couronnées de succès pour un grand nombre d’œuvres : les « classiques » au sens strict.

Référence :

Jean de Guardia, « La technique de la durée. Classicisme et transmission », Poétique, n° 174, nov. 2013, p. 173-188.

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La conférence de J. de Guardia donnera lieu à débat en fin de matinée.

L’après-midi sera consacrée à deux présentations de doctorants :

« Francion, classique malgré Sorel ? », par Marie Capel (UniL)

« La réputation des auteurs comiques dans les petits genres galants », par Coline Piot (UniL/FNS).