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La chronique journalistique des écrivains au XXe siècle

La chronique journalistique des écrivains au XXe siècle

Publié le par Hugues Marchal (Source : Alain Schaffner)



Colloque organisé par  Bruno Curatolo (Centre Jacques-Petit, Université de Besançon) et Alain Schaffner (Centre « Giono et l’imaginaire littéraire du XXe siècle », UMR 7171, CNRS/ Paris III) à l’université de la Sorbonne nouvelle-Paris III les 15 et 16 novembre 2007.

Depuis le début du XIXe siècle, la frontière entre journalisme et littérature, que Balzac présentait dans Illusions perdues comme si nette à une époque où elle ne l’était déjà plus, n’a cessé de s’estomper. De nombreux travaux ont été consacrés aux rapports entre presse et journalisme au XIXe siècle, ou à la figure de l’écrivain-reporter au XXe siècle. Bien des recherches récentes portent sur les genres non fictionnels en littérature. Mais très peu de choses ont été écrites sur cette forme particulière qu’est « la chronique journalistique des écrivains », forme apparemment insaisissable en ses fluctuations. Que la « chronique » soit « urbaine », « sportive », « culturelle », « littéraire » ou « poétique », les adjectifs multiples qui accompagnent le mot ne peuvent que faire ressortir l’imprécision de sa définition (on est bien loin, dans l’acception actuelle du terme, des «Chroniques » historiques de Joinville ou de Froissart). Or, contrairement à ce qu’on pourrait croire, le phénomène n’est pas du tout marginal dans la République des Lettres au vingtième siècle. De très nombreux écrivains ont écrit des chroniques dans la presse : Alain-Fournier, Aragon, Blondin, Calet, Colette, Guérin, Laurent, Mac Orlan, Nimier, Mauriac, Perret, Proust, Vialatte, pour ne citer que quelques-uns des plus célèbres. La question du statut littéraire et de l’importance de ces textes hybrides se pose donc avec acuité.
Nous proposons aux participants à ce colloque de réfléchir aux conséquences pour l’écrivain de ce changement de medium (journal, revue généraliste ou spécialisée), de public visé (restreint ou élargi), de sujet traité (quotidien, anecdote, fait divers, événement culturel, actualité etc.). Il s’agira de dessiner les contours d’un « genre » en précisant les relations de la chronique à l’essai, aux formes brèves, au pamphlet, au poème en prose, au reportage et au simple article. On pourra également s’interroger sur le destin paradoxal de ces textes courts qui, écrits à l’origine pour des périodiques, se retrouvent pour finir réunis en volumes, et sur les effets de lecture qui en résultent.
Les projets de communication (titre + une quinzaine de lignes) doivent être envoyés à Bruno Curatolo ou Alain Schaffner pour le 30 juin 2007 au plus tard.

Contacts :
bruno.curatolo*wanadoo.fr
alain.schaffner*free.fr


Ce colloque constitue le premier volet d’une réflexion sur le genre de la chronique au XXe siècle. Il  sera suivi, en 2008, à Besançon, d’un second colloque sur les rapports entre la chronique et le récit, sous la responsabilité des mêmes organisateurs.