Essai
Nouvelle parution
L. Wiesing, La visibilité de l’image. Histoire et perspectives de l’esthétique formelle (trad. C. Maigné)

L. Wiesing, La visibilité de l’image. Histoire et perspectives de l’esthétique formelle (trad. C. Maigné)

Publié le par Université de Lausanne

La visibilité de l’image. Histoire et perspectives de l’esthétique formelle

Lambert Wiesing

Introduction et traduction par Carole Maigné

Vrin - Essais d’art et de philosophie -

ISBN 978-2-7116-2598-7 - décembre 2014 — 320 p.

En quoi une image est-elle image? Aux XIXe et XXe siècles, l’image a connu une expansion majeure, objet de modalités inédites de production et d’usage, que l’on songe à l’invention du collage, du vidéoclip, de l’image numérique ou de la simulation par ordinateur. Lambert Wiesing propose de retracer la généalogie conceptuelle de ce que l’on désigne volontiers comme l’iconic turn de notre époque. Traçant un parcours historique original, il place l’esthétique formelle des XIXe et XXesiècles au centre de son analyse. Il élabore une cartographie inédite qui relie Robert Zimmermann à Alois Riegl, Heinrich Wölfflin et Konrad Fiedler, puis confronte ensuite cette tradition à Maurice Merleau-Ponty et Charles Morris. Convaincu que l’image n’est pas d’emblée un signe, Wiesing réinvestit la catégorie esthétique de la pure visibilité susceptible de rendre compte de la production du visible à même l’image. L’esthétique formelle s’affirme ici comme un lieu théorique essentiel de la théorie actuelle de l’image.

Table des matières…

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On peut lire sur le blog Critique d'art un article sur cet ouvrage…

"Quand en 1996 Lambert Wiesing publia la première édition de La Visibilité de l’image, il prit une position singulière dans le débat de la Bildwissenschaft qui était à l’époque assez ouvert. Elle consistait à distinguer d’une science de l’image consacrée principalement aux objets réels, à leurs fonctions anthropologiques et historiques et à leur matérialité, une théorie de l’image qui cherchait à répondre à la question ontologique sur la nature de l’image. En ce sens, l’auteur signalait une nécessité théorique qui était, et qui est encore aujourd’hui, d’une grande actualité. L’iconic turnsoulevait, sans trop y répondre, des problèmes catégoriaux et conceptuels autour de l’image, qui ne pouvaient être résolus ni par la réduction des images aux signes ni par l’analyse de leurs usages, mais qui nécessitaient davantage une réflexion philosophique sur ce qui constitue une image. La propriété sur laquelle fonder une ontologie de l’image est, selon Lambert Wiesing, la Bildlichkeit, terme que Carole Maigné a traduit par « imagéité »: « une propriété perceptible des choses, et non pas le résultat d’un usage des objets » (p. 17) qui permet de distinguer les images des autres objets du monde. […]"