Agenda
Événements & colloques
L'Intercontinental

L'Intercontinental

Publié le par Florian Pennanech (Source : Christelle Gomis)



L'intercontinental

Être à l'écoute estcertainement l'attitude qui caractérise le mieux le dialogue : « où“j'écoute” veut dire aussi “écoute-moi” » selon labelle formule deRoland Barthes. L'événement lui-même n'est ni d'un côté ni de l'autre,il est dans l'entre-deux. C'est cet espace tiers que les tables rondesvont occuper, entre toutes les Afriques, car il n'y en a pas qu'une, ettoutes les Amériques, elles aussi très diverses. La musique, à ladifférence de la parole, n'a pas besoin de traduction. La parole estdéjà une traduction, ne serait-ce que lorsqu'elle s'écrit noir surblanc. Traduire laisse à désirer : ce n'est pas une imperfection, c'estune stimulation. Dans cet espace tiers de la traduction,l'improvisation donne le la.

Samedi 5 décembre de 16h à 18h Partie 1: Regards croisés sur la traversée atlantique

Il est impossible de s'intéresser à la traversée atlantique sanscommencer par l'esclavage et la traite négrière qui constituent nonseulement une tache originelle, mais également le début d'une nouvellehistoire. Le fait colonial de l'esclavage est majeur car, pour lapremière fois, il rend noir et esclave synonymes et équivalents, dumoins potentiellement. Ultérieurement, on parlera, au XXe siècle, de“musique nègre” pour évoquer le jazz et “d'art nègre” pour désigner lastatuaire africaine dans son ensemble. La table ronde a pour objectifde contribuer à démêler l'écheveau serré des conséquences del'esclavage, à partir du temps présent, et à dévoiler les contactscomme les écarts entre les deux “blocs”, africain et américain.

Intervenants:

  • Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheur associé à l'Université Paris VII, Paris
  • Véronique Helenon, Professeur à la Florida International University, Etats-Unis
  • Trica Keaton, Associate Professor, Vanderbilt University, Etats-Unis
  • Blaise Tchikaya, Juriste, Université de Paris XIII, Paris

Samedi 12 décembre 2009 de 16h à 18h Partie 2: La littérature et les subjectivités

"Parlez-vous français ? Je ne parle pas français" est une nouvelle ironique que Jane Mansfield
écrivit en 1917. Bien entendu, l'histoire se passe dans un caféparisien. On peut, paradoxalement, parler anglais en français, oucréole, ou wolof. On peut, surtout, transformer une langue sous l'effetd'une autre langue. C'est une langue tierce qui peut naître ainsi de cecurieux travail d'une langue absente dans une langue présente. Faire serencontrer des auteurs d'expression française (plutôt que“francophones”) provenant de deux continents éloignés mais liés parl'histoire, notamment par l'empreinte linguistique laissée par l'ancienempire colonial français, permettra de mieux entendre dans les rapportsau français, l'expression des subjectivités.

Intervenants :

  • Jeanne Wiltord, psychanalyste, Martinique
  • Louis-Philippe Dalembert, écrivain, Haïti
  • Abdourahmane Waberi, écrivain, Djibouti
  • Tanela Boni, écrivain, Côte d'Ivoire
  • Simone Schwarz-Bart, écrivain, Guadeloupe

Modératrice: Caroline Bourgine, journaliste, Paris

Lieu :

Auditorium de la Fondation Alliance Française
101, boulevard Raspail 75006 Paris
Métro 4 station Saint-Placide/ Métro 12 station Notre Dame des Champs