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Appels à contributions
L'imprévisible dans l'art et la création

L'imprévisible dans l'art et la création

Publié le par Florian Pennanech (Source : Franck DORIAC)

Colloque transdisciplinaire

L'imprévisible dans l'art et la création

Laboratoire d'Etudes en Sciences des Arts (LESA – EA 3274)

Université de Provence

10 et 11 juin 2010

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Appels à contribution.

Date limite : 25 novembre 2009.

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Le Laboratoire d'Etudes en Sciences des Arts (LESA) - Université de Provence - organise le second volet d'un colloque international transdisciplinaire sous le titre : L'imprévisible dans l'art et la création (arts plastiques, musique, théâtre, littérature, cinéma, esthétique, sciences des langues, etc.). Il s'agit de poursuivre la réflexion engagée à propos de « L'Imprévisible » par le CEREAP[1] lors de son colloque (premier volet) ainsi que dans la revue Recherches en Esthétique n°15 en 2009.

Cette notion – que l'on remarque surtout pour ses conséquences négatives faisant la Une des quotidiens ou des journaux télévisés (catastrophes naturelles, cataclysmes, accidents, etc.), est pourtant la même qui fait l'intérêt de l'Art et qui est consubstantielle à toute création artistique ou littéraire.

C'est donc bien l'Imprévisible – vu sous l'angle de la création artistique – qui fera l'objet des études proposées par des chercheurs de divers horizons, aussi bien géographiques que disciplinaires, à l'université d'Aix en Provence, les 10 et 11 juin 2010.

Par définition et par essence, ce qui semble être véritablement imprévisible – et que l'on ne peut donc nullement prévoir – est ce que l'on n'attend pas (ou que l'on n'espère pas) et qui se trouve à mille lieues de nos pensées. Un « coup de foudre » (au sens propre et figuré), un séisme arrive par exemple sans prévenir, sans crier gare.

L'art (ou toute forme de création) justement ne se prédit pas, l'art se nourrit des aléas, des forces que l'on n'avait pas prévues : « L'artiste est par définition imprévisible » dit en substance Dominique Chateau.[2] Ou encore, comme le précise Paul Ardenne, « l'art processuel (…) est une création qui féconde l'instant autant qu'elle est fécondée par lui sur fond d'accidents et d'inattendu…»[3]. Le « fond de commerce » de l'art reste cet imprévisible qui ravit (et qui se nourrit de la surprise) : c'est une des conditions de l'art et c'est ce qui le différencie de l'artisanat. C'est ce zeste de folie qui fait que ce qui n'était pas prévu, puisse être, puisse avoir lieu : l'imprévisible se révèle être un matériau fécond pour l'art et la culture.

Ainsi, l'accident – dans un contexte de création – revêt un tout autre visage que celui de l'évènement dramatique. Il peut justement se révéler être son contraire et aboutir à un dénouement heureux pour une oeuvre de création, qu'elle soit artistique ou littéraire. Il permet de rompre avec le conservatisme, de passer à autre chose, de faire table rase.

Le champ d'expérimentation – des créateurs qui intègrent ces notions aléatoires dans leurs dispositifs – est immense, et présente de multiples visages, tant les pratiques, les approches et les concepts sont différents.

Les réflexions critiques s'articuleront autour de deux grands axes :

Dans le premier, s'inscriront les travaux dont les problématiques portent sur ce que l'on peut qualifier d'imprévisible, ou encore, quelle en est sa philosophie et/ou son esthétique ? La problématique perçue sous l'angle du musicologue, du sociologue, de l'anthropologue, de l'historien, du linguiste, du danseur, et pourquoi pas de l'architecte ou du paysagiste.

Le deuxième axe mettra l'accent sur l'incidence de l'imprévisible sur des pratiques artistiques et socioculturelles (témoignages, expériences, etc.).

Le colloque comprendra des participations de spécialistes invité(e)s ainsi que de chercheurs/ chercheuses sélectionné(e)s à partir d'appels à contribution. Des propositions en musique, cinéma, sciences du langage, littérature, sont particulièrement encouragées.

Les propositions de communications (400 mots environ, avec biobibliographie indicative, coordonnées et affiliation) doivent être envoyées par email à franck.doriac (at) univ-provence.fr avant le 25 novembre 2009.

Un comité scientifique examinera les propositions et donnera une réponse dès la première quinzaine de janvier 2010. Pour les propositions invitées ou retenues, l'organisation prendra en charge l'hébergement (hôtel, repas) et le transport. Néanmoins, un droit d'inscription étant obligatoire et statutaire, il a été fixé à 25 €.

Les actes du colloque (volet 1 et volet 2) ainsi rassemblés, feront l'objet d'une publication soit aux Publications de l'Université de Provence, soit aux Editions l'Harmattan.

Franck DORIAC

Maître de conférences en Arts plastiques, Université de Provence

Responsable du colloque

Comité d'organisation

Franck DORIAC (Université de Provence), Dominique BERTHET (IUFM de Martinique), Alain CHAREYRE-MEJAN (Université de Provence), Khalil M'RABET (Université de Provence).


[1] CEREAP (Centre d'Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques – IUFM Martinique).

[2] Dominique Chateau, Qu'est-ce qu'un artiste ?, Rennes, PUR, 2008.

[3] Paul Ardenne, Un art contextuel, Paris, Flammarion, 2004, p. 52.

  • Responsable :
    Franck DORIAC
  • Adresse :
    Université de Provence MMSH