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L'histoire littéraire vue de la presse (L'Atelier du XIXe siècle)

L'histoire littéraire vue de la presse (L'Atelier du XIXe siècle)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Emilie Pezard)

L’Atelier du XIXe siècle a pour vocation d’associer jeunes chercheurs et chercheurs confirmés autour d’une problématique commune. Il propose 2 séances par semestre.

Seconde séance du semestre, l’atelier sur « L’histoire littéraire vue de la presse » consiste en une matinée d'études consacrée à la façon dont la presse du XIXe siècle a contribué à écrire, à chaud, à même l’actualité, mais souvent aussi en essayant de prendre du recul, l’histoire littéraire du siècle. La presse sera considérée sous ses différentes formes (revues, grands journaux, petite presse, presse illustrée, presse généraliste et presse spécialisée…), et aux différents moments d’un siècle fécond en « batailles » et en « révolutions littéraires », de La Décade philosophique aux petites revues symbolistes de la fin du siècle en passant par L’Artiste, la Revue des Deux Mondes; le Figaro, le Gil-Blas, etc. Elle sera envisagée comme susceptible, à la fois, de décrire, de raconter, d’analyser, mais aussi de périodiser, voire même de « faire » à certains égards l’histoire de la littérature contemporaine.

La littérature sera, elle aussi, considérée sous ses diverses formes : chefs d’école et minores, sphère de production restreinte et « littérature industrielle », littérature d’idées et littérature d’art, vie littéraire et débats esthétiques, tendances de fond et effets de mode, écoles et cénacles, manifestes et scandales, etc. Une attention particulière sera accordée aux écrivains et critiques journalistes, ici à la fois acteurs et analystes, de Dussault à Barbey d’Aurevilly ou Octave Mirbeau, en passant par Sainte-Beuve

Dans cette première séance, une attention spéciale sera accordée aux articles « panoramiques » qui, tout au long du siècle, essaient de penser les scansions de l’histoire littéraire se faisant, et de manière plus globale encore, les révolutions affectant les limites mêmes et les définitions de la littérature.

En matière d’histoire littéraire, il est évident que la presse manie elle-même beaucoup le syntagme « histoire littéraire », y compris en titre ou sous-titre d’article, devançant ainsi les historiens de la littérature de la seconde moitié du siècle (Nisard, Brunetière, Lanson). Mais n’oublions pas que leurs auteurs, sans exception, à commencer par Sainte-Beuve, firent eux-mêmes leurs premières armes dans la presse, véritable « atelier de l’histoire littéraire ».

Deux exposés introductifs seront suivis d’une table ronde en présence de chercheurs spécialistes de l’histoire et de la littérature du XIXsiècle. On y envisagera entre autres la possibilité de décliner cet Atelier sous forme d’autres séances sur le même sujet ou des sujets connexes : « l’histoire culturelle vue de la presse », « l’histoire du théâtre vue de la presse », « l’histoire de l’art vue de la presse », mais aussi la possibilité de séances à sujets plus restreints : « L’histoire du roman (ou de la critique, etc.) vue de la presse », « 18…-18… : une décennie littéraire vue de la presse », « La bataille réaliste vue de la presse »,  etc.

José-Luis Diaz (Paris-Diderot), La presse comme atelier de l’histoire littéraire au xixsiècle

Émilie Pezard (Paris IV, docteur ès-lettres, membre du groupe des Doctoriales de la SERD), Le romantisme frénétique sous l’œil de la presse

Table ronde avec la participation de :

·      Fabienne Bercegol (Université de Toulouse II)

·      Jean-Luc Chappey (Université de Paris I)

·      Marie-Françoise Melmoux-Montaubin (Université d’Amiens)

·      Denis Pernot (Université de Paris XIII)

·      Jean-Didier Wagneur (BnF)