Édition
Nouvelle parution
L. Guilloux, L'Indésirable (1923, inédit)

L. Guilloux, L'Indésirable (1923, inédit)

Publié le par Marc Escola

LOUIS GUILLOUX

 

L'Indésirable

Édition d'Olivier Macaux. Avant-propos de Françoise Lambert

Collection Blanche, Gallimard

Parution : 21-02-2019

1917 : la guerre s’éternise dans la boue des tranchées. À Belzec, une ville de l’arrière, les autorités ont établi un camp de concentration où sont parqués les étrangers indésirables. Un professeur d’allemand, M. Lanzer, y sert d’interprète, s’attirant, par sa tolérance, la sympathie des prisonniers. Lui et sa famille ont d’ailleurs secouru une vieille Alsacienne, échouée là par hasard. En retour, elle leur lègue, peu avant sa mort, ses maigres économies et quelques bijoux en sa possession.

Une rumeur, orchestrée par un collègue de Lanzer, accuse à tort le professeur d’avoir profité des largesses de la «boche». Quand le fils du principal, revenu blessé du front, découvre la mise au ban de son ami, il prend sa défense, au risque de devenir le nouvel indésirable…

Écrit en 1923 et resté inédit à ce jour, ce roman de jeunesse de Louis Guilloux brosse le tableau saisissant d’une humanité en guerre perpétuelle. L’auteur du Sang noir y révèle déjà un talent remarquable pour dire l’impensé de l’époque : que la barbarie, loin d’être circonscrite aux champs de bataille, peut surgir en chaque individu.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Louis Guilloux, la solitude de l’outsider", par Linda Lê

« Lire et écrire, que veut dire cette folie ? À la fin, leur littérature me tape sur les nerfs, avec son exaltation de la souffrance. Faire de la souffrance une valeur ! Bobard mortel, savamment cultivé par de pauvres types tous fous d’orgueil, qui tous écrivent pour prouver qu’ils sont plus intelligents que les autres, qu’ils ont plus d’âme, qu’ils ont plus et mieux souffert que le commun des croquants, comme si cela avait une importance quelconque ! » Celui qui parle ainsi, dans Le sang noir de Louis Guilloux, s’acharne à terminer une Chrestomathie du désespoir, il enseigne la philosophie à Saint-Brieuc, ses élèves l’appellent Cripure (car l’un de ces facétieux fait de la Critique de la raison pure la Cripure de la raison tique).