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L'épistolaire au féminin (XVIIIe-XXe)

L'épistolaire au féminin (XVIIIe-XXe)

Publié le par Marielle Macé (Source : E. HEURGON, directrice du CCIC)

Le Centre culturel international de Cerisy-la-Salle organise, du mercredi 1er octobre (19 h) au dimanche 5 octobre (18 h) 2003, un colloque sur :
L'ÉPISTOLAIRE AU FÉMININ, CORRESPONDANCES DE FEMMES
(XVIIIe-XXe SIÈCLE)
sous la direction de Brigitte DIAZ et de Jürgen SIESS
(Centre Textes/Histoire/Langages de l'Université de Caen)


Lépistolaire, un genre féminin? cest la question que se posait naguère Fritz Nies, question reprise et élargie dans louvrage collectif Lépistolaire, un genre féminin? Dans la perspective ouverte par ces travaux fondateurs, le colloque se propose de revenir sur les pratiques féminines décriture épistolaire, du siècle des Lumières jusquà la fin du XXe siècle, dÉmilie du Châtelet à Simone de Beauvoir et Marguerite Yourcenar ou Gisèle Celan-Lestrange.


Plusieurs directions seront suivies selon une approche qui privilégiera les études de synthèse sur les exposés monographiques. On sintéressera aux questions suivantes:
- Limbrication dans les correspondances de femmes ("professionnelles" de lécriture ou non) de la réflexion intellectuelle et de lépanchement amoureux ou amical. Quelles inflexions, quels changements peut-on relever depuis le XVIIIe siècle entre ces deux postulations décriture épistolaire?
- La correspondance comme laboratoire de lidentité. Comme lécrit Bernard Beugnot, "lépistolier est un artisan de soi", ce postulat est encore plus vrai pour les épistolières des XVIIIe et XIXe siècles, qui nont bien souvent disposé que de la lettre comme support de lécriture de soi. Comment donc se profilent et se dessinent dans la lettre, sous le regard de lautre, des images de soi?
- La correspondance a en outre souvent assuré pour les femmes des siècles passés une médiation vers la littérature. On étudiera, en fonction des périodes et des contextes culturels donnés, les passerelles qui sétablissent pour les femmes entre écriture littéraire et écriture épistolaire.


COMMUNICATIONS (suivies de débats) :


- B. BLANCKEMAN: L'enseigne et le laboratoire (Marguerite Yourcenar épistolière)
- F. BONALI FIQUET: La romancière et sa traductrice. La correspondance de Marguerite Yourcenar avec Lidia Storoni Mazzolani
- M. BUFFAT: Mlle de Rousset, correspondante du marquis de Sade
- M. CHARRIER-VOZEL: Lautoportrait de lépistolière au XVIIIe siècle: entre réalité et fiction
- A. COHEN-SOLAL: Simone de Beauvoir épistolière (nouvelles représentations du Castor à l'intérieur du bestiaire sartrien)
- C. COSTE: L'amant et Lettres à l'amant de Mireille Sorgue
- B. CRAVERI: Eléments pour une lecture croisée des correspondances de Mme de Sévigné, Mme du Deffand et de Melle de Lespinasse
- C. DAUPHIN et D. POUBLAN: Le stéréotype de l'épistolière à l'épreuve des gravures (France, milieu du XIXe siècle)
- B. DIAZ: De la femme de lettres à la femme écrivain
- X. GAUTHIER: Louise Michel, entre femme dans l'Histoire et histoires de bonnes femmes
- G. HAROCHE-BOUZINAC: Sur la correspondance dÉlisabeth Vigée-Le Brun - D. HARUVI: Femmes de Lettres (correspondances québécoises)
- A. JAUBERT: Des lettres de femmes au XVIIIe siècle, enjeu(x) et style(s)
- A. LARUE & F. SIMONET: Enquête sur la pratique actuelle de l'épistolaire au féminin
- O. RICHARD-PAUCHET: L'hommage de Madame de La Tour à Rousseau, ou "La Nouvelle Julie"
- J. SIESS: La place de l'autre et l'image de soi (correspondance de Marie-Jeanne Riccoboni) -
R. VERONA: Anna de Noailles et Marcel Proust, une amitié intellectuelle.
Lépistolaire, un genre féminin? cest la question que se posait naguère Fritz Nies, question reprise et élargie dans louvrage collectif Lépistolaire, un genre féminin? Dans la perspective ouverte par ces travaux fondateurs, le colloque se propose de revenir sur les pratiques féminines décriture épistolaire, du siècle des Lumières jusquà la fin du XXe siècle, dÉmilie du Châtelet à Simone de Beauvoir et Marguerite Yourcenar ou Gisèle Celan-Lestrange.


Plusieurs directions seront suivies selon une approche qui privilégiera les études de synthèse sur les exposés monographiques. On sintéressera aux questions suivantes:
- Limbrication dans les correspondances de femmes ("professionnelles" de lécriture ou non) de la réflexion intellectuelle et de lépanchement amoureux ou amical. Quelles inflexions, quels changements peut-on relever depuis le XVIIIe siècle entre ces deux postulations décriture épistolaire?
- La correspondance comme laboratoire de lidentité. Comme lécrit Bernard Beugnot, "lépistolier est un artisan de soi", ce postulat est encore plus vrai pour les épistolières des XVIIIe et XIXe siècles, qui nont bien souvent disposé que de la lettre comme support de lécriture de soi. Comment donc se profilent et se dessinent dans la lettre, sous le regard de lautre, des images de soi?
- La correspondance a en outre souvent assuré pour les femmes des siècles passés une médiation vers la littérature. On étudiera, en fonction des périodes et des contextes culturels donnés, les passerelles qui sétablissent pour les femmes entre écriture littéraire et écriture épistolaire.
Avec le soutien
de l'Université de Caen et du Conseil Général de la Manche